Karim Wade, digne progéniture du Président du Sénégal a le chic d’énerver Sarkozy. Surtout depuis qu’il a les faveurs de Richard Attias. Quel affront !
Nicolas Sarkozy, notre si décrié Président, est un homme coulant. Très coulant. Si, si. Par exemple, le squatteur de l’Élysée a toutes les raisons du monde d’en vouloir au Sénégal. Ou plutôt à Karim, le fils du président Abdoulaye Wade, très bien introduit dans les milieux d’affaires du golfe Persique, et grand ordonnateur du récent sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) à Dakar en mars dernier.
Ce malotru de Karim n’a rien trouvé de mieux, pour organiser la sauterie, que de faire appel à Richard Attias. Un publicitaire ultra-médiatique, mais pas franchement Sarko-compatible depuis son aventure et son mariage avec Cécilia ex-Sarkozy. Karim a même été invité à la noce, célébrée à New-York. Mieux, il a ainsi facilité l’installation du business de Richard dans le Golfe. Et, toujours charmant, l’a aidé à trouver une maison à son goût à Dubaï. Agaçant. D’autant que Karim, aux yeux présidentiels, avait déjà un passif. En juin 2007, la gestion du port de Dakar avait changé de main. De l’ami Yachtman du président Français, Vincent Bolloré, aux compagnons dubaïotes du « Prince héritier » sénégalais – comme l’appellent les émissaires du Golfe – Dubaï Port World (DPW). Un joli camouflet pour Vincent, dont toutes les demandes de rendez-vous avec Karim sont restées lettre morte. Vexant.
Et quelques semaines plus tard, pour son fameux et mythique discours de Dakar, Sarkozy avait reçu un accueil plus que frais au Sénégal. « Ce n’aurait pas été le pays de la Téranga (hospitalité en Wolof), il aurait été lynché », se souvient, ému, un de ses émissaires. Autant d’éléments à même de remplir une pleine cuve d’amertume. Mais non. Si, en avril, le Président a gentiment râlé après Karim et fait savoir qu’il préfèrerait le voir s’éloigner d’Attias, plus un mot depuis. Même lors de son déjeuner à l’Élysée, le 21 mai dernier, avec Cheikh Mohammed Al Makhtoum, l’émir de Dubaï. Désormais, le président est apaisé.
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