Dans leur exil doré à Dubaï, Cecilia et Richard Attias ont perdu le sommeil. Leur toute nouvelle maison se trouve à deux pas de la mosquée Salakheen, où le muezzin ne chôme pas.
Pendant tout le Ramadan qui vient de s’achever, les imams de Dubaï, comme dans l’ensemble des Emirats du Golfe, ont enchainé prière sur prière. Un peu après vingt heures, puis à deux heures du matin et enfin à nouveau à l’aube vers cinq heures, les chants du muezzin s’élèvent dans la nuit chaude de ce bout de désert arrosé par une pluie de pétrodollars. Et cela durant une bonne heure à chaque fois. Ce qui ne fut pas du tout du goût du couple Attias, qui a connu, durant tout le Ramadan, de longues nuits d’insomnie.
Cécilia et Richard Attias viennent en effet d’acheter dans un des plus beaux quartiers résidentiels de Dubaï, Jumeirah, une spacieuse maison qu’on évalue sur place à plus de trois millions de dollars. Ont-ils pris la nationalité dubati pour acquérir ce bien immobilier, comme cela est la règle sur place ? L’histoire ne le dit pas ; et eux prétendent, en privé, avoir eu une autorisation exceptionnelle.
A quinze minutes des galeries marchandes les plus luxueuses de Dubai, « Emirates Mall », et de la fameuse piste de ski aménagée sous une bulle malgré des températures oscillant entre 40 et 50 degrés, les Attias ont tout pour être heureux. Leurs voisins, généralement des locaux, les apprécient et les décrivent calmes et courtois ; les discrètes caméras de surveillance qui pullulent dans ce paradis orwellien, jusque dans les palmiers, leur assurent une paix royale. A Dubaï, aucun risque de paparazzis ou de journaleux curieux de la nouvelle vie de l’ex première dame de France : la police de Dubaï est une des plus discrètes et des plus efficaces du monde.
Seulement voila, ni Cécilia, ni Richard n’avaient réalisé que leur nouvelle demeure se trouvait à quelques mètres de la grande mosquée Salakheen, une des plus grandes du pays équipée, comme il se doit, de hauts parleurs puissants. D’où les prières incessantes pendant le Ramadan. Et d’où, depuis, les plaintes des Attias qui évoquent désormais la possibilité de déménager à nouveau. Comme un malheur n’arrive jamais seul, Richard Attias qui était le patron du « Dubai Event Management Corporation », une espèce de Davos local, présidé par le fils de l’Emir, vient de voir nommé au dessus de lui un président délégué, Saeed Almudafiq ! Dur pour Cécilia de vivre avec un numéro deux.
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