Mercredi, un vent d’humanité a soufflé depuis la direction de France Télécom qui, pour faire face à la vague de suicides qui touche son personnel, a annoncé des mesures. Non des mesurettes.
Cette fois, c’est sûr, France Télécom, pourtant étrangement titulaire du label responsabilité sociale, a pris la mesure de la situation. Pour répondre à la vague de suicides dans l’entreprise – plus d’une vingtaine depuis janvier 2008 – la direction a décidé, semble-t-il, de sortir de sa torpeur et dégainé hier une série de mesures d’urgence. Dans une ambiance forcément un peu lourde, les syndicats de France télécom ont été reçus hier par le DRH de France télécom, Olivier Barberot, pour un CNHSCT où il leur a annoncé « très ému » par la situation, les principales décision de la direction face à la situation. La veille de la rencontre, un technicien du centre d’intervention de Troyes avait en effet tenté de mettre fin à ses jours devant ses collègues.
Alors qu’ils le réclamaient depuis des lustres, les syndicats ont obtenu l’arrêt immédiat des restructurations en cours. En tout cas jusqu’à fin octobre, ensuite…On verra. D’autre part, France télécom s’est engagée à renforcer ses équipes de médecins du travail. Une louable intention quand on sait que ces deux dernières années, neuf médecins du travail ont présenté leur démission au groupe pour protester, notamment, contre des conditions de travail impossibles mais aussi contre des pressions répétées de la direction. Depuis, étrangement, France télécom expliquait aux syndicats qu’elle peinait à recruter. Pour humaniser son management, FT va également recruter une centaine de DRH de terrain.
On attend simplement de savoir quelle politique RH ils vont mettre en musique. Autre mesure de ce plan ORSEC contre les risques psychosociaux, les négociations pour l’application de l’accord national interprofessionnel sur le stress devraient s’ouvrir « dès le 18 septembre » indique la direction. Lequel accord découle d’une transposition d’un accord européen de 2004 ! Le temps presse. .. Enfin, pour que les salariés soient pleinement rassurés, le groupe a annoncé « réaliser un état des lieux pour fin novembre avec le soutien d’un cabinet d’expertise indépendant », explique son communiqué. « Visiblement la direction du groupe semble avoir quelque mal à voir la réalité en face, c’est la vingtième fois qu’on tire la sonnette d’alarme, expliquait hier un participant, et ils veulent encore un état des lieux ».
Lire ou relire dans Bakchich :
N’oublions, n’oubliez pas que ce sont des hommes et des femmes qui se sont suicidés. Peu importe qu’ils soient ou non fonctionnaire ce sont des travailleurs ! Qu’autant de frères, de soeurs, d’oncles, de tantes, de filles ou fils qui se sont donnés la mort n’est pas normal. certains on écrit ce sont des fonctionnaires qui (enfin) travaillent, ils n’ont pas l’haitude (je caricariture en forçant le trait), mais dirait-on cela aux salariés qui font du chanatage au déversement de produits dangereux dans les cours d’eau, ou qui veulent faire sauter des bonbonnes de gaz ? No, les uns comme les autres, tous travaileurs, Vous comme Moi, ne demandons à travers ces gestes la même chose la reconnaissance, avoir un travail et un salaire décent. Car noublions pas qu’avec les délocalisations vers les pays à coûts de main d’oeuvre bas, ces mêmes employeurs importent en France pauvreté et popérisation. Et cela beaucoup d’autres nous l’oublions. Quoiqu’il en soit c’est toujours la faute de l’autre (salarié jamais patron), c’est toujours à l’autre qui a plus d’avantage que soi, il faut abattre celui qui a plus du moins ce que nous voyons en surface au lieu d’analyser avec recul. Pour finir, demain cela pourrait Vous toucher avec un membre de votre famille, et là vertains changerons radicalement de position comme toujours !!! Gardons raison et réfléchissons aux éléments, certes multiples, qui ont amené ces femmes et hommes à se donner la mort.
Bien humainement,