En guerre totale contre le Hamas, Israël a pourtant aidé ce mouvement à monter en puissance, indique un rapport de la DGSE. Jusqu’à ce que la « créature » leur échappe.
On l’oublierait presque, tant le spectacle terrible des salves continues de bombardements déclarés « ciblés » et son lot de victimes « collatérales » glace le sang et fige dans le même temps la mémoire. Un rapport de la DGSE que Bakchich a exhumé vient pourtant le rappeler : sans l’aval d’Israël, le Hamas n’aurait jamais pu s’implanter dans les territoires palestiniens. Pis : sa montée en puissance doit beaucoup aux faucons israéliens, qui ont trouvé dans le mouvement islamiste palestinien leur meilleur allié pour torpiller les accords de paix conclus entre les « modérés » des deux bords. Jusqu’à ce que leur « créature » commence à leur échapper…
Et pas besoin d’être un service de renseignement opérationnel pour le savoir et le faire savoir. Non classifié, le document des services français daté d’avril 2002 est intitulé « Mouvements islamistes radicaux palestiniens – tome 1 : le Hamas ». De quelques 140 pages, il « ne saurait refléter l’analyse de la DGSE sur cette organisation », comme les auteurs l’indiquent en introduction. Il n’empêche : sous couvert des différentes sources ouvertes ou semi-ouvertes — presse arabe, publications spécialisées occidentales de défense, rapports des services israéliens et sud africains — que ce rapport affirme se contenter de compiler, les services français, de fait, valident en le restituant ce secret oublié de la vraie histoire du mouvement palestinien, aujourd’hui classé dans la catégorie des organisations terroristes.
Originellement issu de la mouvance des Frères Musulmans, le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) s’implante dans ce cadre en 1973 à Gaza. Dans un premier temps sous la forme d’une association cultuelle (Centre islamique), dirigée par feu Cheikh Ahmed Yassine. Cette structure est « reconnue et autorisée par Israël en 1979 », indique le rapport français car ce courant religieux « est considéré comme un antidote à la montée du nationalisme palestinien », alors incarné par l’OLP (Organisation pour la Libération de la Palestine) de (feu) Yasser Arafat, considéré alors comme le pire ennemi de l’Etat hébreu.
A la faveur de la première Intifada dans les territoires en décembre 1987, le Hamas annonce sa création. Dès lors, « les Israéliens encouragent le Hamas en tant que pendant religieux de l’OLP [laïque et nationaliste, NDLR] » qu’ils veulent « affaiblir ». La stratégie vise à « inciter au conflit armé » entre les deux organisations et « créer ainsi une guerre civile palestinienne ». L’Etat hébreu « commet l’erreur de croire qu’avec le Hamas, les Palestiniens seraient occupés à se battre entre eux au lien de lutter contre Israël ». Raté, car les deux camps palestiniens, « conscients des visées israéliennes, ont tôt fait de signer une charte régissant leurs rapports » fixant des lignes rouges à leurs divisions.
Si la nouvelle organisation, à laquelle Israël laisse champ libre, « se concentre sur les œuvres religieuses et caritatives », elle fonde dans la foulée « son aile militaire, les Brigades Ezzedine Al-Qassam », concentrée sur la lutte contre l’occupant. Déclaré cette fois illégal par Israël en septembre 1989, le Hamas se voit décapité politiquement… « mais pas militairement ». Avec les accords d’Oslo de 1993, qui établissent les premières bases d’un processus de négociations entre l’OLP et Israël sous médiation américaine, la droite israélienne [Likoud et fondamentalistes], « avec une partie des services secrets et de défense israéliens », qui s’y opposent, estimant qu’Israël a trop à y perdre, trouve un nouvel avantage à utiliser le Hamas, qui rejette également ces accords : celui de servir d’« alibi » pour faire échouer les accords de paix.
Après les attentats du 11 septembre 2001, « la communauté internationale, et notamment les Etats-Unis, multiplient les pressions contre Arafat pour qu’il accepte de liquider le Hamas » dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. A l’appel du dirigeant de l’OLP, le Hamas, suivi du Jihad Islamique, acceptent de cesser « jusqu’à nouvel ordre les attentats suicides et les tirs d’obus de mortiers sur des cibles israéliennes ». Les services de sécurité israéliens s’étaient d’ailleurs fourvoyés sur ce point, apprend-on, en croyant que « les attentats suicides ne pouvaient être commis que par des activistes chiites libanais et que la mouvance radicale sunnite palestinienne était réticente à ce genre d’opération ».
Mais la trêve est rompue à la suite de confrontations entre le Hamas et des militaires israéliens à la frontière sud d’Israël en janvier 2002. Non sans arrière-pensées, Israël venait d’autoriser Yasser Arafat à « procéder aux arrestations d’activistes exigées par les Israéliens » qui figurent sur la liste qui lui a été transmise. Rien de mieux pour « faire passer la police palestinienne comme supplétive des Israéliens »…
Pour autant, Israël n’abandonne pas sa politique d’élimination ciblée de cadres et militants du Hamas. Plutôt que de « réduire la violence , constate le rapport, celle-ci ne fait que la décupler par la spirale assassinat-ripostes et attentats ». Ce qui a pour effet direct de bloquer l’avancée des négociations. Le leader spirituel du Hamas, Cheikh Yassine, en fera d’ailleurs les frais en mars 2004, en étant assassiné — période que ne couvre pas ce document, finalisé avant — quand il a commencé à engager son mouvement vers la recherche d’un compromis : il devenait un vrai danger…
Soutenu d’abord pour affaiblir le « terrorisme » anti-israélien des mouvements nationalistes palestiniens, puis pour contrecarrer la dynamique de paix portant un coup au projet du Grand Israël prôné par la droite conservatrice, le Hamas a su en tirer parti et développer son propre agenda. Tout en restant « utile » : le « monstre » qu’il serait depuis devenu, tel que le décrivent aujourd’hui les experts israéliens a de quoi faire trembler. Il sert cette fois à justifier la violence des offensives israéliennes actuelles.
Dans un rapport réactualisé en avril 2008, l’International Institute for Counter-Terrorism (ICT) israélien, lié à Tsahal et aux services secrets israéliens, détaille un arsenal impressionnant dont se serait encore doté le Hamas depuis le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza en 2005 et sa prise de pouvoir en 2006 : des douzaines de roquettes (Grad) capables d’atteindre une distance de 20,4 km, autant de missiles anti-chars, anti-aériens, des fusils-mitrailleurs et des milliers de roquettes RPG.
Le Hamas compterait dans ses rangs quelques « 15 000 opérationnels », dont un grand nombre formé par la Syrie – où le mouvement est implanté - et l’Iran. Ces deux pays fournissent au mouvement une partie de son armement, transfert de technologie compris, et de ses fonds, lesquels transitent par les tunnels traversant la frontière égyptienne. Au sein de ses ateliers clandestins, le Hamas produit par ailleurs sa propre artillerie de missiles – les Qassam – dont les derniers modèles peuvent atteindre une distance de 19 km, selon le document de l’International Institute for Counter-Terrorism.
Le succès du Hezbollah contre Israël pendant la guerre au Liban de l’été 2006 constitue, toujours selon ce rapport, « un modèle à suivre » en matière de confrontation asymétrique pour le Hamas, qui s’en inspirerait pour contrer les offensives israéliennes. Parmi ces techniques, « le large recours au bouclier humain » dans les zones à forte densité urbaine, avec « des activistes déguisés en civils qui se mêlent à la foule », qui peuvent également compter sur la complicité de la population qui « l’aide en se rassemblant sur des sites où des attaques de Tsahal sont attendues »… Pratique pour justifier des bombardements sur des écoles, comme celles de l’ONU le 6 janvier à Gaza qui a fait une quarantaine de morts.
A lire ou à relire sur Bakchich.info :
Et quand je pense que l’humanité est devenue monothéiste, que nous croyons tous au même dieu… J’ai parfois des envies de retour au polythéisme de nos ancêtres… on aurait au moins un dieu de l’amour (Vénus) et de la paix (tiens il n’a jamais existé celui là !!!)
"L’animal prédateur le plus cruel de notre planète est l’homo sapiens sapiens"
Dans la mythologie grecque, Phobos, incarnation de la Peur panique, avec son frère Déimos incarnation de la Crainte, sont les fils de l’union d’Arès (dieu de la guerre et de la destruction) et Aphrodite (déesse de l’amour et la volupté).
Guerre + Amour = ton plan est pourri !.
Demain samedi 10 janvier 2008 90 manifestations en France
Le ministère de l’intérieur va déployé 38000 flics pour la manifestation partant de République à 15 heures,
Plus de 90 villes françaises mobilisées pour la journée internationale pour Gaza publié le vendredi 9 janvier 2009
Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens
La plus large mobilisation pour la Palestine jamais vue en France aura lieu ce samedi 10 janvier, lors de la journée internationale de solidarité avec Gaza.
Plus de 90 villes sont mobilisées - à l’appel du Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens - pour demander :
L’arrêt du massacre
La levée immédiate et totale du blocus
La suspension de tout accord d’association entre l’UE et Israêl
Des sanctions immédiates contre Israël
La protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinie
http://www.france-palestine.org/article10804.html
La charte du hamas, c’est ça :
http://www.gremmo.mom.fr/legrain/voix15.htm
On est d’accord avec, on va manifester, on n’est pas d’accord avec, on reste au chaud chez soi.
Pour ma part je ne suis pas juif mais je suis franc-maçon…
Par conséquent quand je lis ceci à propos des juifs dans ladite charte, je la trouve particulièrement nauséabonde :
"Ce sont eux qui étaient derrière la révolution française, la révolution communiste et la plupart des révolutions dont nous avons entendu et entendons parler de-ci de-là. Grâce à l’argent, ils ont créé des organisations secrètes qui étendent leur présence dans toutes les parties du monde pour détruire les sociétés et réaliser les intérêts du sionisme, comme la franc-maçonnerie, les clubs Rotary et Lyons, le B’nai B’rith [Abnâ’ al-’Ahd], etc. Ce sont toutes des organisations qui se livrent à l’espionnage et au sabotage. Grâce à l’argent, ils sont parvenus à prendre le contrôle des Etats colonialistes et ce sont eux qui les ont poussés à coloniser de nombreuses régions pour en exploiter les richesses et y répandre leur corruption."
Autrement dit quand on vote pour ce genre d’organisation politique avec la guerre comme objectif et comme moyen, il est assez mal venu de venir ensuite pleurnicher qu’on en supporte les conséquences.
J’ajoute pour les niais ou les naïfs que cette charte précise bien qu’on est en présence d’une organisation de type internationaliste islamo-fasciste et non nationaliste palestinienne.
Bonjour le courageux anonyme… et franc-maçon ( ?)
Si, vraiment, tu suivais l’actualité au quotidien, et avais lu, ne serait-ce que quelques articles de presse en ligne, aussi bien sur Bakchich, pour ne citer que ce site, tu t’interdirait de dire de telles énormités, toi le faux-franc-maçon.
Prends le temps de lire, de comprendre, et de distinguer qui d’Israël ou des Palestiniens, est le colonisateur et le colonisé, le bourreau et la victime, depuis 1948.
Tu ferais mieux de faire profiter de tes lumières les sites sionistes qui pullulent de propagande malodorante sur le Net.
Tes propos, cher franc-maçon, me rappellent le début des années 1980. A cette époque, pendant que l’armée d’Ariel Sharon a envahi le Liban et assiégé sa capitale (je ne vais pas parler des massacres de Sabra et Chatila pour éviter d’être censuré par le modérateur) les sionistes français de Paris organisaient des réunions débats au centre Rachi et Jefroykin, en prenant le soin ( j’en étais témoin, le seul témoin arabe qui assistait à ces réunions) de disposer sur les chaises, avant l’arrivée des militants, un exemplaire de la Charte de l’OLP, amendée depuis. Y participaient quelques grands noms de la presse écrite, encore en fonction actuellement, tous thuriféraires de l’Etat d’Israël, et procureurs des états arabes, de leurs peuples et, surtout, des Palestiniens, qu’on voulait voir s’exiler en Jordanie, car Israël est trop petit pour les Juifs
Cela dit, pour te rendre la politesse, et ainsi te permettre d’approfondir tes connaissances sur ce qu’est le sionisme, je te propose ces liens, très instructifs. Et bonne lecture !
Attention, s’agissant du 3ème lien, tu as 3 vidéos gratuites pour le prix d’une.
1- http://www.dailymotion.com/related/x6mqto_lenquete-corse-le-monsieur-securite_news/video/x4tr39_critique-proisrael-sanction-devoir_news ?from=rss
2- http://www.dailymotion.com/related/x4tr39_critique-proisrael-sanction-devoir_news/video/x3p4tg_le-lobby-proisraelien-aux-usa-13-gr_news
3- http://www.dailymotion.com/related/x3p4tg_le-lobby-proisraelien-aux-usa-13-gr_news/video/x3hmeg_sarko-roi-des-sionistes
4- http://www.upjf.org/actualiees-upjf/article-12819-145-7-quitter-ghetto-sioniste-interviec-davraham-burg-ari-shavit.html
En tant que niaise et naïve, je ne suis pourtant pas précisément sûre que vous sachiez de quoi vous parlez pas plus qu’il ne vous soit aisé de déméler le vrai du faux. J’ai mis sur mon blog en documents téléchargeables :
Le partage de la Palestine au point de vue juridique par Henry Cattan (plus un autre texte de lui, il faut faire une recherche),
Quelques citations effarantes de fondateurs du sionisme qui donnent vraiment à penser que ce que nous vivons n’est rien de plus que la réalisation d’un programme conçu il y a plus d’un siècle (je suis désolée, ces citations sont sourcées et vérifiables)
une vidéo de Gérard Khoury qui confirme qu’il s’agit d’un plan conçu de longue date,
un texte de Norman Finkelstein, dont je vous rappelle qu’il a écrit "l’industrie de l’holocauste" qui expose très clairement comment les organisations juives ont pratiqué la terreur par l’accablement pour obtenir un maximum de dédommagement "pour les nécessiteux de la shoah" qui en fait en ont très peu eu,
un témoignage d’un juif sur les manoeuvres sionistes pour inciter au retour les riches juifs de Bagdad (Naeïm Giladi…
Les preuves sont surabondantes de la toxicité et de la désinformation sionistes.
Alors question niaiserie ou naïveté, informez-vous peut-être un peu plus avant de poster.
Aucun éditorialiste, aucun journaliste, ni aucun homme politique français ne s’est élevé pour dire "NOUS SOMMES TOUS DES PALESTINENS" Les médias français, étamt ce qu’ils sont se sont contenté d’accorder de la place aux image de propagande de Tsahal.
Ceux qui sont parti sur le terrain, comme on dit, on été empéché d’accéder à Gaza.
Il ont ainsi été juste utilisés par Tsahal pour filmer les quelquees dégats des roquetes de Hamas,alors que le terrorisme d’état pratiqueé par Israel tuait sans distinction femmes et enfants, civiles et combattants, Palestiniens et personnel de l’ONU.
On aimerait bien entendre Finkelkrault nous livrer une de ses ratiocinations de bas étage pour justifier le supposé "droit" d’Israël de tuer des civiles, d’occuper le territoire d’un peuple et de piétiner ses droits.
On ne peut comparer la résistance d’un peuple a 50 ans d’injustice et de vol de ses terres, à l’agression et la colonisation continuelle d’un état hors-la-loi, ne respectant ni les lois internationales, ni les frontières de ses voisins.
Les massacres commis par l’armée d’occupation israélienne ne sont qu’un épisode de plus dans cette fuite en avant de l’état sioniste. De plus en plus d’hommes et de femmes justes, (par ex, S. Hessel), y compris dans les médias, ne peuvent plus cacher ou faire semblant de cacher l’innommable.