Le gouvernement israélien privatise les points de contrôle où l’identité des Palestiniens se rendant dans l’Etat hébreu est systématiquement vérifiée. Etonnant pour un pays obsédé par sa sécurité.
À 25 ans, Soraya est une jeune Palestinienne qui habite à Anata, une ville limitrophe de Jérusalem. « Je veux aller à Gaza demain pour voir mon fiancé. Il est coincé là-bas à cause du blocus imposé par Israël. Je ne l’ai pas vu depuis quatre mois. Mais je ne sais pas combien de temps ça me prendra pour y arriver. Depuis la victoire du Hamas aux législatives à Gaza, en janvier 2006, les contrôles d’identité sont devenus infernaux pour les Palestiniens » déplore-t-elle. Ceux-ci se pratiquent aux check-points, des points de contrôle mobiles, et dans des terminaux, des postes fixes, en béton, qui peuplent la région de Gaza et la Cisjordanie.
Selon un rapport publié en janvier 2008 par le centre d’informations israélien B’Tselem, on recense 459 barrages et 66 check-points en Cisjordanie. On compte par ailleurs 20 terminaux, la plupart construits autour du mur cisjordanien, les autres autour de la Bande de Gaza. Jusqu’à ces derniers temps, tous étaient tenus par l’armée. Or, depuis 2006, Israël privatise ses terminaux, qui sont pourtant sensés représenter un élément clé de son dispositif de sécurité. Sept d’entre eux sont même déjà entièrement passés sous la houlette d’entreprises privées qui louent les services de leurs employés au ministère de la Défense.
Concrètement, ces braves civils sont chargés de contrôler les papiers d’identité des Palestiniens qui doivent maintenant posséder un passeport biométrique pour entrer en Israël. Donc, exit l’armée ! Et, en cas de bavure, ce sont ces entreprises qui seront tenues pour responsables.
C’est d’ailleurs sans doute là le principal intérêt qu’a Israël à se lancer dans un tel processus de privatisations. Côté officiel, le porte-parole du ministère de la Défense, Slomo Dror, le justifie en ces termes : « on le fait pour notre sécurité et notre mieux-être à tous, y compris des Palestiniens, qui perdront moins de temps aux barrages et qui ne se trouveront plus face à des militaires mais à des civils ».
Sourire en prime ? On peut en douter au vu des salaires des civils en question. Si le ministère de la Défense estime qu’ils sont « bien payés », la réalité est toute autre. « Ils gagnent entre 6 et 8 shekels de l’heure, ce qui est bien » affirme Slomo Dror. Soit entre 1,11 et 1,50 euros de l’heure. Dérisoire, quand on sait qu’en Israël, le salaire moyen tourne autour de 700 euros. Dramatique, quand on sait que le seuil de pauvreté est fixé à 346 euros, soit plus que les émoluments mensuels des valeureux employés. Ce qui explique sans doute la difficulté des entreprises privées à recruter pour ce job ingrat. D’autant que, comme le rappelle Slomo Dror, « le travail est difficile et peut être dangereux »…
La construction d’un terminal coûte 4 millions de dollars à l’Etat d’Israël. Selon HS Today, un magazine d’information sur la sécurité, un mile de barrière équipée d’un système électrique perfectionné (caméras vidéo, cartes biométriques…) coûte 3,7 millions de dollars. Or, le plan de sécurisation des clôtures prévoit 472 miles de barrières. Soit un coût total évalué à 1,75 milliard de dollars. Un chiffre confirmé par le ministère de la Défense. A.V.
Pour Soraya, la jeune Palestinienne de Jérusalem, civils ou pas civils, les terminaux relèvent du cauchemar. « Il faut faire la queue pendant des heures, notamment dans le couloir de Bethléem. C’est inhumain. Même les jeunes femmes sont emmenées par groupes dans une pièce pour être fouillées, les mains contre le mur », témoigne-t-elle. « Aujourd’hui, il faut 45 minutes pour passer un terminal, contre 15 minutes auparavant ».
Le plus redoutable est celui d’Erez, au nord de Gaza. Son personnel est géré par une entreprise privée des plus mystérieuses : Sheleg Lavan. La simple évocation de son nom fait couiner d’embarras le ministère israélien de la Défense. « Nous n’avons aucun lien avec elle. Je ne peux rien vous dire à son sujet », déclare l’un de ses porte-paroles. Quant aux autres terminaux déjà privatisés, ils sont gérés par des entreprises spécialisées dans la sécurité : Ari Avtaha, Mikud, Modi’in Ezrahi ou S.B. Security Service.
Pour René Backmann, journaliste au Nouvel Observateur et auteur de l’ouvrage Un Mur en Palestine, la question est ailleurs. Pour lui, la privatisation des terminaux transforme de facto ces barrières militaires en véritables postes-frontières. « Ils révèlent l’idée des gouvernements israélien et américain de faire un État Palestinien dont les frontières correspondent au mur » conclut-il.
Pour relire le carnet de route d’Anaëlle, cliquez ci-dessous :
Carnet de route (III) Israël / Palestine
1-Ainsi donc l’arme nucléaire isralelienne, si elle existe aurait été acquise de manière illégale ???
Pourriez vous nous précisez à quelle année cette arme fut-elle acquise ?
Selon TOUTES les sources dignes de ce nom, le projet nucléaire francais et israelien sont le fruit d’une recherche et d’un savoir-faire commun à ces 2 états.
L’arme nucléaire francaise aurait elle été acquise de manière illégale ?
Selon ces memes sources, à l’époque des faits, le TNP n’existait pas, pourriez vous nous preciser qui controlait cette légalité que vous evoquez ?
Israel n’a JAMAIS signé le TNP. La signature de ce traité serait elle obligatoire ?
Un pays n’y adhérant pas se verrait il taxé d’illégalité ?
Comment qualifiez vous un pays qui l’a signé et en refuse les contraintes, comme l’Iran, par exemple ? Un acte semi-légal ?
2-Une carte de "Palestine" ???? Il n’y a JAMAIS eu de carte de "Palestine".
Ni en 1878, NI a aucune autre date et pour cause, la "Palestine" est une création ex-nihilo, sortie tout droit des ateliers de "palestine-infos" et consorts..
Les Turcs n’ont JAMAIS MEME UTLISE cette "appelation".
Le reste de votre prose est véritablement lénifiant…
… ces checkpoints qui rendent la vie des Palestiniens insupportable. En plus, ils sont gérés par des entreprises "mystérieuses"… sectes, mafias, organisations secrètes ???
A chaque fois qu’Israël a autorisé la libre circulation des biens et des personnes, le résultat fut catastrophique : terroristes qui passent en Israël pour y perpétrer des attentats et armes qui transitent, dissimulées dans les convois humanitaires, dans les ambulances, les vêtements des femmes et des enfants, …
Israël, pays minuscule entouré d’états hostiles, est contraint de se protéger pour assurer sa survie. Ce serait un suicide de laisser se développer un Etat hostile à sa frontière. Tous les problèmes des palestiniens seront résolus le jour où leurs dirigeants accepteront l’idée d’une coexistence pacifique avec Israël.
Les Etats arabes qui ont accepté cette idée (Egypte et Jordanie) ont pu conclure une paix véritable, mais les palestiniens ne montrent que haine, fanatisme islamique et violence…
De deux choses l’une :
ou bien les habitants de Gaza approuvent la politique du Hamas avec les déversements quotidiens de roquettes sur les habitants, civils, du sud d’Israel, ainsi que la préparation et l’exécution d’attentats suicide et dans ce cas il est normal que tout Gaza soit considéré comme "ennemi en guerre" par Israel et traité en tant que tel avec malheureusement les conséquences terribles pour le population ;
Ou bien les partisans de la paix en Gaza (s’il y en a) prennent le courrage de se manifester enfin et forcent le Hamas à stopper ses agissement suicidaires et alors une coexistence au moins pacifique (à défaut d’être amicale) avec Israël verra le jour
C’est vrai que quand on est soumis à un blocus par Israel, qu’on a pas d’électricité ou d’eau chaude depuis des semaines, qu’on a slalomé entre les missiles destinés à des "activistes" laissant de gros trous dans la chaussée et dans les civils, quand votre vie est un enfer depuis des années et qu’on vous punit collectivement en permanence pour la responsabilité de quelques uns, quand vous n’avez tout simplement pas vu votre fils de 10 ans s’écrouler avec une balle israelienne dans le front suite à un "accident" sur lequel il n’y aura aucune enquête, on se demande encore pourquoi ces palestiniens refusent d’aller finir la semaine en risquant sa vie en défilant contre le Hamas.
Vraiment, ils n’y mettent pas du leur.
cher Mr Pierre M,
si vous étiez aussi interessé au camp de la paix israélien qu’a celui du camp palestinien, vous sauriez peut etre que Mr Uri Avnery, de l’organisation israélienne gush shalom, et le reste du camp de la paix israélien implore leur gouvernement pour qu’il négocie une paix avec le Hamas. Selon ce meme Avnery, le Hamas a offert depuis plusieurs mois déja une treve au gouvernement d’Israel. Cette proposition comprend l’arret des tirs de rockets sur Sdérot depuis la bande de Gaza en échange de l’arret des assassinats ciblés de leurs militants. Cela me semble juste, cependant le gouvernement israélien fait la sourde oreille au hamas et a ses citoyens qui militent pour la paix.
Nous avons donc un engrenage de violence et de ripostes, mais un des deux acteurs offre depuis un certain temps une treve que l’autre lui refuse. Le deal est simple, il s’agit d’une treve, n’importe qui dirait que c’est la seule solution, pas vous ?
voici le lien vers un texte d’Uri Avnery http://zope.gush-shalom.org/home/en/channels/avnery/1201278309/
et sa traduction http://miel.monde-diplomatique.fr/imprimersans.php3 ?id_article=8001
enfin un extrait : "Ce que l’on cache au pauvre peuple, c’est que l’on pourrait arrêter les tirs de Qassam demain matin.
Il y a plusieurs mois, le Hamas a proposé un cessez-le-feu. Il a renouvelé l’offre cette semaine.
Pour le Hamas, un cessez-le-feu signifie : les Palestiniens stoppent les tirs de Qassam et d’obus de mortier, les Israéliens stoppent les incursions dans la bande de Gaza, les assassinats “ciblés“ et le blocus.
Pourquoi notre gouvernement ne saute-t-il pas sur cette proposition ?
C’est très simple : pour faire ces tractations, il faut parler avec le Hamas, directement ou indirectement. Et c’est justement ce que le gouvernement refuse."
Cher Jean,
il serait naïf de croire qu’une "paix" ou une simple "trêve" pourrait être négociée avec le Hamas. Je vous rappelle que le Hamas a pour objectif principal la création d’un Etat islamique sur la "totalité de la Palestine historique", cela signifie la destruction d’Israël.
Cet objectif, ils le clament haut et fort quotidiennement. Doit-on négocier avec celui qui veut votre mort ? L’histoire nous incite à répondre par la négative, mais le syndrome de Munich semble encore atteindre beacuoup de monde aujourd’hui.
Jean,
il me semble qu’une partie du gouvernement israélien a pour objectif principal et affiché la création d’un état juif sur la totalité de la Palestine historique. Ca n’empeche pas des négociations et surtout l’arret immédiat des violences et du blocus. L’OLP a accepté de renoncer a la totalité des territoires et ne réclame que les territoires de 67, ceci par les négociations.
Mais votre réponse trahi le fait qu’Israel ne cherche pas a arreter les tirs sur Sdérot, l’objecif caché est donc de détruire le hamas. Personne ne peut penser que ce soit la bonne stratégie.
Jean,
En Israël, les extrémistes ultra-minoritaires qui souhaitent la conquête de la Palestine historique représentent moins de 5% de la population et aucun membre du gouvernement. Je n’ai jamais entendu une telle déclaration à ce sujet et les faits prouvent le contraire :
les israéliens ont accepté le plan de partage de l’ONU en 1947, refusé par les Palestiniens
les israéliens ont rendu le Sinaï à l’Egypte en échange de la paix
les israéliens ont signé les accords d’Oslo afin de favoriser l’autonomie palestinienne, premier pas vers l’indépendance… qui fut un échec.
les israéliens se sont retirés du Sud Liban et de Gaza
les israéliens n’ont jamais essayé de conquérir la Jordanie qui fait partie de la Palestine historique
en 2000 à Camp David, les israéliens ont proposé à Arafat la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec un partage de Jérusalem… refusé par Arafat
Ces faits historiques ne sont pas exhaustifs mais suffisent à montrer qu’Israël ne cherche en aucun cas à conquérir des territoires.
Quant à l’OLP, vous avez oublié 2 points essentiels : ils veulent non seulement un Etat dans les frontières de 1967, mais également :
Jérusalem pour capitale, ce que les israéliens acceptent
le droit au retour en Israël des "réfugiés", ce qui signifie qu’en plus de leur Etat, ils veulent faire d’Israël un second Etat palestinien, et donc l’annexer par la démographie, ce qui revient au même que les revendications de base des palestiniens, à savoir la destruction d’Israël
Enfin, je suis d’accord avec vous sur le fait qu’Israël n’aime pas trop le Hamas, mais ça me paraît normal car ce dernier prône la destruction d’Israël et souhaite y créer à la place un califat islamique (voir les déclarations quotidiennes des dirigeants du Hamas, qui sont parfaitement claires à ce sujet).
Voilà pour les précisions, si vous ne reconnaissez pas tous ces éléments historiques, c’est que soit vous n’êtes pas assez renseigné sur l’histoire et l’actualité de ce conflit, soit vous êtes de mauvaise foi, ce que je ne souhaite pas !
Amicalement,
Doudou
cher doudou,
vous vous méprennez tres fortement ! Lieberman fait partie du gouvernement Olmert, et il et l’équivalent du Hamas en Israel, je vous invite a vous renseigner a son sujet.
Qui essayez-vous de tromper en déclarant " qu’Israël ne cherche en aucun cas à conquérir des territoires". Que faites-vous du mur de la honte, des colonies ? J’imagine que beaucoup de gens ont du sourir en lisant votre message venu tout droit du ministere de la propagande israelien.
Concernant "l’offre genereuse de barak", je vous invite a retourner vous documenter, car votre affirmation est mensongere.
Pour ce qui est du droit aux réfugiers, vous montrez enfin votre vrai visage, ces gens attendent depuis 60 ans dans des camps de pouvoir retourner chez eux. Ce droit est reconnu par l’ONU et par toutes les resolutions internationales ainsi que le droit. Israel s’est engagé a les faire revenir lors de son adhésion a l’ONU qui est en réalité quaduc.
je vous renvoie encore au formidable camp de la paix israelien pour vos revisions sur l’offre soit disant genereuse de barak http://gush-shalom.org/archives/barak.html http://gush-shalom.org/archives/engfaq.html
Mais enfin on s’éloigne du sujet, la solution pour la bande de gaza est evidemment la négociation d’une treve entre israel et le hamas, comme le demande le hamas depuis un petit moment. Tout le monde comprend qu’Israel n’aime pas le hamas, mais en general on resout les conflits en negociant avec ses ennemis pas avec ses amis.
La resistance est une conséquence de l’occupation, évidemment
Jean,
Je lis dans vos propos beaucoup de mépris envers mon analyse. J’aurais aimé débattre avec vous de manière amicale mais vous ne semblez pas disposé à cela et vous cherchez à provoquer un affrontement. Vous ne réussissez qu’à rendre ce débat stérile et j’en resterai là, après vous avoir fait part des observations suivantes :
le ministère de la propagande israélien n’existe que dans votre imagination
concernant les "réfugiés", ils n’ont aucune raison de retourner en Israël puisqu’ils vont créer leur Etat indépendant en Palestine. Ce "droit au retour" est une revendication qui vise, en plus de la création d’un Etat palestinien, à faire d’Israël un Second Etat palestinien en rendant les juifs minoritaires
vos références (gush shalom) proviennent de pseudo-historiens qui n’ont aucune légitimité et dont les analyses, au même titre que les révisionnistes comme Garaudy, Faurisson et consors, ne font recette que dans les pays arabes et chez les pro-palestiniens
négocier une trêve ne permet que de mieux se préparer à la guerre, cela n’a donc aucune utilité. Il faut un règlement définitif à ce conflit, qui ne pourra intervenir que lorsque les palestiniens abandonneront toute idée de destruction d’Israël
quitte à "négocier avec son ennemi", l’histoire montre qu’il vaut mieux négocier avec son ennemi vaincu !
Enfin, avant de conclure :
vous prétendez qu’un ministre israélien (qui d’ailleurs n’est plus ministre car il a démissionné) est l’équivalent du Hamas
vous faites preuve de complaisance envers la violence palestinienne que vous assimilez à de la "résistance, conséquence logique de l’occupation"
Allez, faites-moi rire : vous devez pensez que Bush est aussi dangereux que Ben Laden, n’est-ce pas ?
Je n’ai pas grand chose à ajouter, la question a été bien débattu des deux côtés mais je veux juste clarifier une phrase : "les israéliens ont accepté le plan de partage de l’ONU en 1947, refusé par les Palestiniens" L’accord de 1947 est celle qui a créer Israel. Alors, les nations vainceurs, pas l’ONU qui fut instauré en 1948, donnait en cadeau pour se faire pardonné de ne pas avoir intervenu plus tôt en Allemagne et arrêté plus tôt l’holocauste. (C’est écrit nulle part mais c’est assez clair).
Je trouve hilare que l’on gratifie israel de faire preuve de bonne foie dans un accord qui lui donnait un territoire et que les palestiniens sont montrer comme les gros méchants parce qu’ils refusent de céder LEUR territoire
Ce n’est rien de très élaboré comme point de vue mais ça manquait à la discussion