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Le coup d’Etat du Hezbollah

Liban / lundi 12 mai 2008 par Émile Borne
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Notre correspondant à Beyrouth revient dans le détail sur les affrontements qui ont eu lieu à Beyrouth la semaine dernière. Un petit point salvateur pour comprendre le bordel ambiant…

Cinq jours après le début des affrontements, un calme plus ou moins précaire régnait lundi 12 mai sur l’ensemble du Liban. Seule la route de Damas, toujours fermée, était l’objet d’accrochages entre pro et antigouvernementaux. Au cours de ces troubles interlibanais, les plus graves depuis la fin de la guerre civile en 1990, entre quarante et cinquante personnes ont trouvé la mort. Mais les conséquences de ce nouvel épisode de violences vont bien au-delà de ce bilan relativement léger.

Le Hezbollah sur le front - JPG - 24.7 ko
Le Hezbollah sur le front
© Khalid

Véritable coup d’Etat, la prise de contrôle de l’ouest de Beyrouth par le Hezbollah n’a pas seulement rappelé à certains moments les pages les plus noires de l’histoire récente du Liban, mais elle a creusé un peu plus le fossé de haine opposant le parti de Dieu et ses petits alliés – mouvement Amal du président de la chambre Nabih Berri et quelques groupuscules prosyriens – à l’ensemble des Libanais et, en particulier aux communautés sunnite et druze. Quant aux formations chrétiennes de l’opposition favorables au Hezbollah – le Courant patriotique libre du général Michel Aoun et le clan Frangié du nord Liban –, elles se sont bien gardées d’intervenir militairement se bornant à critiquer durement le gouvernement.

Des Libanais et des étrangers ont commencé à quitter le pays par voie terrestre en rejoignant Damas par des voies détournées relativement sûres. Tout le monde espère cependant une réouverture rapide de l’aéroport totalement paralysé depuis mercredi dernier.

Les faits

Rappelons les faits : il y a une semaine, Walid Joumblatt, l’un des leaders de la coalition gouvernementale, demande au gouvernement de limoger le général Walid Choukeir, officier supérieur chiite en charge de la sécurité de l’aéroport. Choukeir est accusé par Joumblatt de faire le jeu du Hezbollah, en le laissant surveiller de près l’aéroport, et notamment la piste 17, par laquelle transitent nombre de personnalités. Joumblatt demande également que soit démantelé le réseau de communications que le puissant parti chiite a mis en place avec l’aide de l’Iran.

Le lendemain, le gouvernement exauce ses vœux. Le chef druze, selon certaines sources, aurait menacé de retirer ses ministres du gouvernement si celui-ci ne s’exécutait pas… Pour le Hezbollah, les décisions gouvernementales reviennent à une déclaration de guerre. Mercredi 7 mai, le parti de Dieu récupère une grève générale, prévue depuis longtemps, pour dénoncer la cherté de la vie. Le Hezbollah – qui a parfaitement préparé son coup – et ses alliés de Amal, bloquent un certain nombre de routes conduisant à la capitale, dont celle de l’aéroport. Et entrent dans « Beyrouth-Ouest » – une expression détestable dont les Libanais ne voulaient plus entendre parler. En moins de 48 heures, le Hezbollah, qui a engagé très peu d’hommes, et ses supplétifs, s’emparent de toutes les petites positions des progouvernementaux (« hariristes » de Saad Hariri, fils de l’ancien Premier ministre assassiné, et des « joumblattistes », partisans du chef du Parti socialiste progressiste, le druze Walid Joumblatt). Intelligemment, ils remettent leurs « conquêtes » à l’armée libanaise qui assiste passivement à cet incroyable scénario en déclarant que de tels événements menacent sa cohésion et son unité ! Beaucoup plus grave, des miliciens antigouvernementaux attaquent la télévision de Hariri et ses organes de presse dont le journal al-Moustaqbal, qui sont en grande partie détruits.

Réveil avec Ali

Ainsi, selon l’expression d’un intellectuel beyrouthin, « on s’est couché avec Omar, on s’est réveillé avec Ali » (le calife Omar symbolise l’islam sunnite et Ali, l’islam chiite). Vendredi, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, prend la parole. Il ne lâche rien durant un discours d’une heure au cours duquel il se moque de ces « valets » et « fonctionnaires » de la CIA et du FBI que sont, selon lui, Walid Joumblatt, très attaqué, et Fouad Siniora, le Premier ministre, ainsi que toute l’équipe gouvernementale « proaméricaine ». Parallèlement, la télévision du Hezbollah, al-Manar, diffuse en boucle des images de Saad Hariri reçu par Georges W. Bush ou de Joumblatt et Seniora s’entretenant avec Condoleeza Rice : tous « traîtres » vendus à l’Amérique…

Dans la soirée, Saad Hariri puis, le lendemain, Fouad Siniora, répondent à Nasrallah. Ils excluent toute démission, dénoncent la prise en otage de tous les Libanais mais appellent aussi le chef du Hezbollah à accepter l’arbitrage de l’armée. Siniora laisse entendre que c’est celle-ci qui décidera finalement du sort du général Choukeir et de l’avenir du réseau de télécommunications du parti de Dieu.

De fait, deux heures plus tard, un communiqué de l’armée rétablit dans ses fonctions le général chiite limogé et indique qu’une commission d’enquête sera mise sur pied pour étudier le cas de ce réseau. L’armée demande également à tous les éléments armés de se retirer.

Après ce nouveau recul en rase campagne du pouvoir, le Hezbollah, grand seigneur, accepte de retirer des rues de Beyrouth ses partisans qu’il renvoie à la maison. Il fait cependant savoir, via le député Amal Ali Hassan el-Khalil, qu’il poursuivra « la désobéissance civile ».

Ce lundi matin, les exégètes du Hezbollah croyaient savoir que la « désobéissance civile » incluait, bien sûr, le maintien du sit-in dans le centre ville et la poursuite de la paralysie de ce vaste quartier d’affaires, symbole du « haririsme » triomphant mais aussi le blocage de « certaines routes » menant à Beyrouth. Tous les Libanais se demandent évidemment si la route de l’aéroport est la première concernée.

En ce début de semaine, le Hezbollah continue à mettre la pression pour que le gouvernement démissionne. Joumblatt, Hariri et le Sérail où siège le Premier ministre Siniora sont encerclés et même menacés physiquement. Le Hezbollah exige également que le gouvernement – et non pas seulement le commandement de l’armée – annonce officiellement l’annulation des deux décisions prises par le conseil des ministres. Humiliante, une telle annulation devrait conduire à la démission du cabinet Siniora. Le général Michel Aoun, allié chrétien du Hezbollah et dont le rêve, obsessionnel, est de devenir président de la République, s’en est publiquement déclaré convaincu dès samedi 10 mars.

Premiers enseignements

À Beyrouth et au Liban, tout le monde se demande pour quelles raisons Walid Joumblatt s’est montré aussi « provocateur » à l’égard du Hezbollah. Comment a-t-il pu sous-estimer à ce point la réaction du Hezbollah ? En réalité, Joumblatt multiplie depuis de longs mois les mises en garde contre le Hezbollah, parti avec lequel il est, selon lui, « impossible de cohabiter », en raison de « son asservissement total aux desseins de l’Iran et de la Syrie », de « son idéologie totalitaire religieuse et fasciste qui fait fi de la liberté et de la diversité ». Joumblatt, note un de ses proches, a voulu crever l’abcès, convaincu que, de toute façon, le Hezbollah saisirait le premier prétexte venu pour passer à l’acte.

Question au moins aussi importante : pour quelles raisons le Hezbollah a-t-il franchi, pour la première fois, un certain nombre de lignes rouges ? En 2005, dans une allocution restée célèbre, et alors qu’il était encore très respecté, Hassan Nasrallah, son chef, avait promis que jamais les armes de sa formation ne se dresseraient contre d’autres Libanais. Pourquoi n’a-t-il pas tenu sa promesse ? Les explications, on les trouve aussi bien en lisant al-Baas, l’organe du parti au pouvoir à Damas, qu’en écoutant le patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Pour le premier, « le Hezbollah a rétabli la situation au Liban » face à la menace d’une mainmise américaine et israélienne sur le pays. Pour le second, « ce sont des agendas extérieurs » qui sont mis en œuvre au Liban et si les choses étaient laissées aux seuls Libanais, nous n’en serions pas là aujourd’hui ».

Deux courants de pensée traversent actuellement l’islam chiite. Le premier est incarné par l’ancien président iranien Mohammed Khatami qui, il y a une dizaine de jours, a contesté devant des étudiants iraniens l’exportation de la violence par la République islamique. Ses propos lui ont valu d’être copieusement injurié par le second courant, celui des conservateurs iraniens. Hassan Nasrallah, qui a longtemps incarné « un courant libaniste », semble s’être rangé derrière les conservateurs iraniens. L’assassinat d’Imad Moughnieh, ex-chef militaire du Hezbollah, « iraniste » pur et dur, et les pressions accrues des Etats-Unis et d’Israël, parfois relayées par le gouvernement libanais jugé aligné sur Washington par l’opposition libanaise, ont convaincu Hassan Nasrallah qu’il y avait danger et qu’il était temps de taper du point sur la table.

Un climat délétère

Cependant, même si le Hezbollah a, sans grands efforts, montré sa force et marqué des points, il a créé une situation nouvelle qui a de quoi inquiéter. Il faut vivre à Beyrouth, dans des villes sunnites comme Saïda ou Tripoli, ou encore dans la montagne druze pour mesurer à quel point le traumatisme des communautés sunnite et druze est profond. L’histoire des relations des islams chiite et sunnite est certes tumultueuse et douloureuse. Fallait-il y ajouter cette nouvelle souffrance ?

La délégation arabe attendue à Beyrouth en ce début de semaine parviendra peut-être à calmer provisoirement le jeu et à obtenir la réouverture de l’aéroport. Mais rien, une fois de plus, n’aura été réglé. Bien au contraire. La région, via le Liban, s’enfonce un peu plus dans l’anarchie et la discorde dans la foulée de l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis et de la guerre lancée en 2006 par Israël au Liban.

Pour nombre de commentateurs libanais, la société guerrière sans horizons que défend le Hezbollah est une des conséquences de l’aveuglement de l’administration Bush et de son allié israélien qui, au lieu de s’interroger sur les raisons profondes de la popularité des mouvements islamistes, n’ont rien d’autre à proposer que le recours à la force brutale, le soutien de régimes discrédités et de dresser les communautés les unes contre les autres.

Soutenu par la Syrie, dont les services secrets ont multiplié ces dernières années les assassinats de personnalités libanaises indépendantes, et par l’Iran, qui finance une grande partie de ses activités militaires et sociales, le Hezbollah sort vainqueur de cette épreuve de force. Mais, comme le lui rappellent ce lundi plusieurs éditorialistes libanais, qu’il n’oublie pas que, ni les Français dans le temps, ni les Palestiniens, ni les Syriens, ni les Israéliens, ni, encore moins, aucune partie libanaise, n’ont pu s’imposer par la force au pays du Cèdre.

La vie continue à Beyrouth

Contrairement à ce qui se passait durant la guerre civile de 1975 à 1990, il n’y a plus de « palestino-progressistes » tirant contre le camp « chrétien conservateur ». Le petit Liban chrétien qui va de ce qu’on appelait Beyrouth est jusqu’au Liban nord (zghorta sous contrôle du clan maronite frangié proche de la Syrie) vit paisiblement. Les chrétiens prosyriens ou proches du Hezbollah comme la Coalition patriotique libre du général Michel Aoun n’ont pas bougé le petit doigt, se contentant de critiquer le gouvernement.

Dimanche midi, il y avait près de 500 personnes au célèbre restaurant Mounir de Broummana, et la vie était parfaitement normale. En revanche, dans le casa de Aley, à dominante druze, les restaurants étaient fermés en raison de violents combats entre partisans du Hezbollah et miliciens druzes de Walid Joumblatt.

À « Beyrouth ouest », selon l’ancienne terminologie, si la presse étrangère n’a pas été inquiétée, les organes hariristes ou proches du gouvernement ne peuvent plus travailler, soit parce qu’ils ont été détruits, soit parce qu’ils sont occupés. Jamais Beyrouth ouest n’avait connu une telle situation. En fait il n’y a plus que la presse installée du côté chrétien, comme la chaîne de télévision LBC (Lebanese broadcasting corporation), qui peut travailler normalement. Les Forces Libanaises (droite chrétienne) affirment cependant que leur site internet, visité en ce moment par 200 000 personnes quotidiennement, a été piraté par des hackers hezbollahis et que tout devrait rentrer dans l’ordre lundi.

Toutes les communautés du pays ont apporté leur soutien à la presse haririste ou aux fondations créées par l’ancien premier ministre assassiné en 2005. De nombreux chiites qui ont bénéficié de bourses Hariri pour leurs études ont exprimé leur « honte ». Des religieux chiites ont également condamné, à Tyr notamment, l’attitude du Hezbollah et soutenu l’entente entre sunnites et chiites. De nombreux habitants, même en désaccord total avec le Hezbollah, ont souligné la discipline à Beyrouth des hommes du parti de Dieu contrairement aux militants de Amal ou du Parti national syrien souvent agressifs et qualifiés de « voyous » par la population. Vendredi dernier, la pluie très forte a été bien accueillie par les petites gens : « Dieu est bon, a dit l’un, ils (hezbollahis) allument des feux partout et Dieu les éteint aussitôt ».


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31 MESSAGES
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Forum

  • Le coup d’Etat du Hezbollah
    le vendredi 16 mai 2008 à 18:47, Yan AMAR a dit :

    Ask for the original. Voici un lien d’une interview de quelqu’un qui connait bien le terrain. Il est Libanais, dans un journal que l’on ne peut pas taxer de pro-hezbollah. Instruisez-vous !

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2008/05/14/liban-le-gain-militaire-du-hezbollah-sera-tres-difficile-a-convertir-en-gain-politique_1045052_3218.html#ens_id=923058

  • Le coup d’Etat du Hezbollah sans prise de pouvoir
    le mardi 13 mai 2008 à 21:43, Lou a dit :

    Votre correspondant à Beyrouth pourrait investir dans une paire de jumelles et nous donner des nouvelles de l’USS Cole

    L’USS Cole de retour en Méditerranée

    Selon une dépêche de l’AFP, un responsable de l’Autorité du Canal de Suez a déclaré ce soir que le bâtiment de guerre américain USS Cole est de retour en Méditerranée après avoir traversé le Canal de Suez. Pour rappel, le USS Cole était arrivé en février au large du Liban, et la secrétaire d’État américaine Mme Condoleezza Rice avait justifié le déploiement de ce navire de guerre pour la défense des intérêts américains et de leurs alliés au Liban.

    Il pourrait les rentabiliser facilement en scrutant le ciel et en comptant le nombre d’avions israéliens qu’il repère. Là ce serait un scoop de Backchich, la presse française n’en parle quasiment pas. L’ONU fait la comptabilité de ces violations qu’elle communique régulièrement.

    Violation de l’espace aérien du Liban-Libanews

    le 13-05-2008 11:32

    11h 31 : Une dépêche de l’ANI annonce que l’aviation israélienne a violé l’espace aérien libanais aujourd’hui pour survoler à haute altitude la localité de Jezzine au Sud Liban.

    Ces survols constituent une violation de la résolution 1701 du conseil de sécurité adopté en aout 2006 et qui a mis fin au conflit israélo-libanais.

    • hors sujet ?
      le mercredi 14 mai 2008 à 15:12, doudou a dit :
      Le sujet traite du coup d’Etat du Hezbollah. Je ne comprends pas en quoi les survols israéliens ou la présence d’un navire américain ont un rapport avec ce coup d’Etat. Où veux-tu en venir ?
      • Voilà, voilà
        le jeudi 15 mai 2008 à 00:13, Lou a dit :

        Liban : Les USA ont affaibli leurs alliés et renforcé leurs ennemis

        Tony Karon publié le mercredi 14 mai 2008.

        (…)Le Hezbollah n’avait nullement envisagé de prendre le pouvoir, bien sûr, ni de prendre l’initiative d’une guerre civile. Mais, provoqué d’une façon qu’il a perçue comme une menace pour la capacité de son mouvement à résister aux agressions d’Israël, il a montré sa détermination et sa capacité à résoudre l’affrontement à ses propres conditions. (…)

        Les combats de la semaine dernière dans les rues de Beyrouth ont commencé quand l’un des alliés de Bush, le dirigeant druze Walid Jumblatt, a lancé ses attaques verbales blessantes contre le Hezbollah et qu’il s’en est pris à son réseau de télécommunication fibre optique qui fonctionne sur tout le Liban et compte près de 100 000 lignes numérotées. Le gouvernement l’a suivi, annonçant son intention de déclarer illégal ledit réseau parce qu’il aidait le Hezbollah à maintenir un Etat dans un Etat et à transformer le Liban en « satellite de l’Iran ».

        Le Hezbollah, il est vrai, est un Etat dans un Etat, mais il fait valoir qu’il a démontré, et de loin, une capacité supérieure à celle de l’Etat officiel à résister aux agressions israéliennes. Son réseau de communication s’est avéré décisif pour sa capacité à résister aux tentatives israéliennes de l’éliminer durant l’été 2006, tentatives qui ont échoué pour une grande part parce qu’elles n’avaient pas réussi à perturber le commandement et l’influence du Hezbollah.(…)

        • Pas d’accord !
          le vendredi 16 mai 2008 à 15:45, doudou a dit :

          L’article que tu cites est mensonger :

          - aucun gouvernement ne peut tolérer la création, comme avec le Hezbollah, d’un Etat dans l’Etat, avec son propre territoire, son idéologie fanatique et son armée indépendante du pouvoir en place.

          - depuis plus d’un an j’ai lu de nombreux articles qui mettaient en garde contre la montée en puissance du Hezbollah, qui avait clairement manifesté son intention de prendre le pouvoir au Liban : blocage des institutions et du gouvernement, sit-ins et manifestations géantes, développement d’une armée puissante

          Ce coup d’Etat était donc attendu depuis longtemps, contrairement aux affirmations de l’auteur que tu cites.

          Quant à la justification du coup d’Etat par la nécessité de s’opposer à Israël, il s’agit d’un argument complètement incohérent. On nous refait le coup de la Syrie qui avait envahi le Liban pour soit-disant le préserver son indépendance. On connaît la suite…

          Tout cela est en fait de la propagande basée sur le mythe de la théorie du complot, une stratégie de communication bien connue et utilisée de tous temps par les pires dictateurs de la planète pour tenter de légitimer leur totalitarisme.

          Si mes précisions t’interpellent, ce que je souhaite, alors relis tes livres d’histoire, par exemple l’arrivée au pouvoir d’un dictateur comme Hitler, et tu comprendras mieux.

  • Le coup d’Etat du Hezbollah
    le mardi 13 mai 2008 à 18:52
    Les faits et uniquement les faits. Voilà la vraie valeur ajoutée de cet article qui est l’un des plus précis qui existe sur le sujet. Et apparemment cela gêne plus que de raison les pro syriens et les hezbollis de tous poils. Dommage qu’ils ne soient pas capables de débattre calmement, ce qui en dit en dit long sur leurs méthodes et leurs intentions.
  • Le coup d’Etat du Hezbollah
    le mardi 13 mai 2008 à 17:51, Jean Dumas a dit :

    Très bon article qui fait la lumière sur un parti très médiatisé mais pas assez décrypté.

    Si vous voulez en savoir plus sur le Hamas, rendez-vous sur contre-feux.com, nouveau site d’analyse et de débat d’idée totalement participatif.

  • La vérité dérange
    le mardi 13 mai 2008 à 17:38, doudou a dit :

    N’en déplaise à tous les islamistes, anarchistes, altermondialistes, anti-américains et pro-palestiniens, cet article décrit simplement la réalité des faits.

    Le Hezbollah est une force intégriste et totalitaire, qui veut imposer la charia au Liban et rêve de conquérir Israël pour le transformer en Etat islamique.

    Bien sûr, les fascistes de tous bords et les adeptes de la théorie du complot vont interpréter les évènements actuels pour dénoncer une conspiration américano-sioniste et y déceler une manipulation du Hezbollah par le Mossad et la CIA.

    On aura compris que pour ces gens-là, il n’y a qu’un seul ennemi possible sur Terre : les USA et Israël.

    Cela me fait hurler de rire, et parfois pleurer de constater à quel point le monde est devenu fou.

    • La vérité dérange celui qui pense la détenir
      le mardi 13 mai 2008 à 22:06

      je pense que ca te fait plus trembler qu’autre chose…

      Propagandiste !!!

    • La vérité dérange
      le mercredi 14 mai 2008 à 00:16, Zenobie a dit :
      Meuh non, Doudou, on ne dira pas que le Hezbollah est infiltré par le Mossad, tout bêtement parce que c’est bien le seul parti au Proche-Orient que le Mossad n’a jamais réussi à infiltrer !! On voit bien que tu n’y connais pas grand chose et que tu délires à partir des sottises débitées au kilomètre par les médias français. Allez tous plutôt lire le bouquin récent publié par une chercheuse française Sabrina Mervin qui, elle, connaît bien le Hezbollah pour l’avoir étudié de près. Et pourtant, c’est une femme !! Comme quoi, le Hezbollah n’est pas ce repaire "d’intégristes totalitaires" que tu nous décris. Il y a bien d’autres enjeux locaux et la lecture simpliste qui nous est servie par ton commentaire ne correspond à rien d’autre qu’à ta propre obsession.
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