Cette semaine nous avons lu pour vous le « Cri du Contribuable ». Ce petit journal est coriace.
Voici une petite publication quinzomadaire qui ne cache pas ses opinions. C’est avec une émission sur Radio Courtoisie, le support de communication des Contribuables associés. Si vous êtes contre l’impôt, libéral, anti-socialiste et très à droite, vous allez apprécier.
Dés la page 3, notre confrère n’y va pas par quatre chemins : « Au secours, le communisme est de retour ». Si seulement il pouvait avoir raison notre confrère, ce serait génial. Le respect du bien commun éviterait de nombreux gaspillages, et le Cri pourrait alors titrer : « génial, le communisme est de retour ». Mais il reste du chemin à faire.
Le Cri du contribuable est aussi un cri mesquin. Le journal s’insurge contre « l’implantation de 26 stations de Vélib’ en proche banlieue…, sur les deniers des contribuables parisiens ». L’auteur de l’article doit être parisien, ne pas utiliser de Velib’ et être trop fatigué pour aller voir ses amis en banlieue. Un défaut, deux qualités.
Le Cri du Contribuable a du mal à trouver des témoins crédibles pour étayer ses propos. En voici deux exemples.
L’ancien ministre de la Culture se positionne contre le ministère de la Culture. Il en propose la suppression. Rien que ça. Notre journal applaudit. C’est beaucoup d’honneur pour un homme qui lorsqu’il était aux affaires, avait utilisé les deniers publics pour tenter de se faire élire. Ministre de la Culture, Aillagon avait financé une extension du centre Pompidou à Metz, ville dont il souhaitait devenir maire.
Encore Jacques Marseille. Voilà un homme qui n’est pas un parangon de respect de l’argent public, et pourtant c’est une star au Cri, photo et interview. Pourtant notre enseignant-chercheur passe beaucoup de temps dans les journaux, sur les plateaux télés, et ici à Radio Courtoisie, pour pouvoir se consacrer à ses recherches. C’est dommage le contribuable le paie pour cela.
Quelques autres perles
Les Contribuables aiment bien notre aristocrate. Il semble que la réciproque soit vraie. C’est pour cela que le Cri lui consacre une page. Le comte y va de ses grandes théories libérales. L’article en est un florilège : « La bureaucratie va de pair avec l’impôt ». Tout y passe jusqu’à la question qui embarrasse notre élu vendéen. « Contribuables Associés propose de supprimer la PAC… ». Là, l’élu nuance son propos, plus question d’économie. C’est dur d’être élu par des bouseux monsieur le Comte ?
Notre journal interroge Yves Pozzo di Borgo sénateur et président du groupe Centre et Indépendants au conseil de Paris : « Les Parisiens ont-ils à financer des clubs sportifs privés et bénéficiaires ? ». La réponse du sénateur est sans ambiguïté : « Non ». Notre journal en fait son chapeau. Nous voilà rassuré. Sauf que deux paragraphes après, le sénateur « demande que [la] subvention [de 2,3 millions d’euros] soit revue à la baisse de façon substantielle ». Les lecteurs ne comprennent plus. Les contribuables parisiens doivent-ils financer les clubs bénéficiaires oui, non ou seulement de 2,3 millions d’euros revus à la baisse ?
Notre confrère a au moins une qualité, il cite bakchich.info. Dans une rubrique appelée INSULTES : « Chaque gaspillage d’argent public est une insulte faite aux contribuables », un article est consacré à votre site Internet et « aux folies dépensières de Dominique Baudis ».
Merci mesdames, merci messieurs.
A lire ou relire sur Bakchich.info
Jacques Marseille est ce fonctionnaire, tu sais, qui, dans les pages de l’hebdomadaire (désinhibé) "Le Point", où il tient chronique, défèque régulièrement, et d’une très haute hauteur, sur les fonctionnaires - ses frères.
En sorte que nous sommes (…)