Le groupe Lagardère, qui possède entre autre « Paris-Match », « Elle », « Première », et le « JDD », se lance à toutes berzingues dans la monétisation de l’information sur Internet… mais semble avoir oublié que derrière l’info, il y a des journalistes. Dernier exemple en date, la revente des articles du « JDD » au site magénération.com, créé par Arthur, sans aucune consultation préalable.
Le chemin vers le pluri-média est semé d’embûches. Les unes après les autres, les grandes rédactions de la presse écrite se retrouvent confrontées à la même problématique. Comment réunir les journalistes de l’édition papier et les journalistes de l’édition web ? Une équation à plusieurs inconnues : la réalité de l’envie des journalistes papier de changer de support, la rémunération accordée pour leurs contributions, la cohérence éditoriale entre les supports, et surtout l’orientation donnée par les directions respectives à la monétisation de l’information, c’est-à-dire, pour faire simple, comment, et sur quels supports, les états-majors des journaux comptent-ils revendre le contenu de leurs gentils scribouillards.
Le Parisien, le premier, avait donné le la, en se lançant, en mai dernier, dans le plurimédia. Après plusieurs semaines de tensions internes, le groupe Amaury décidait que les 350 journalistes du groupe devront travailler pour tous les titres, quel que soit le terminal utilisé. Adieu le sacro-saint papier.
Mais plus la foi est grande, plus le renoncement est difficile. La dernière crise en date concerne le groupe Lagardère. Le 18 juin dernier, les rédactions de Paris-Match et du Journal du Dimanche, détenus par le groupe, décidaient d’arrêter de travailler pour les sites internet de leur titre respectif, dans l’attente d’accords définissant les conditions de ces collaborations. Jeudi 26 juin, les négociations reprenaient pour tenter de trouver un accord. Un accord de chantier, valable jusqu’à l’automne, pourrait être conclut afin que sur la base du volontariat, les journalistes soient rétribués pour leurs contributions.
Des négociations tendues, notamment depuis que les journalistes du JDD ont découvert tout seul comme des grands que leurs articles étaient revendus au site mageneration.com, créé en 2007 par l’animateur Arthur. Les articles repris sur ce site, décrit par Arthur comme « le nouveau média qui nous ressemble et nous rassemble », le sont sans qu’aucune mention de l’auteur ou du journal ne soit faite. Pas de source donc. Une illustration malheureuse pour le travail journalistique de ce que pourrait devenir le plurimédia selon Lagardère. Depuis mars, en effet, la société Newsweb, acquise récemment par le groupe, et qui édite le site, revend le contenu du JDD à magénération.com. Et les gentils grattes-papiers n’ont pas eu leur mot à dire. Voilà, donc, entre autre, ce que les journalistes redoutent de l’évolution vers le pluri-média. Contacté par Bakchich, Christian de Villeneuve, directeur général des rédactions du groupe, qui vient par ailleurs de reprendre les rênes du JDD n’a pas répondu à notre demande d’entretien.
La mélodie est un peu la même du côté de Paris-Match. Pas étonnant, c’est aussi Lagardère qui rédige la partition. Sauf que là, c’est la filiale Lagardère digitale qui gère l’édition du site web. C’est aussi elle qui décide de la revente de contenus. Dernière brillante idée en date, rejetée illico par les syndicats de journalistes en colère, revendre des bouts d’articles…à des annonceurs. La ficelle est un peu grosse. Mais l’info est devenue une marchandise comme une autre. Qu’on se le dise….
Le site d’Arthur comporte également une partie "rencontre" qui revendique 200 000 "coeurs à prendre". Et pour cause : ils ont acheté en marque blanche l’accès à la base de données du site www.pointscommuns.com (PCC) édité par la société LIGOS.
Du coup, les abonnés à www.pointscommuns.com se retrouvent tous inscrits et visibles - contre leur volonté - sur le site rencontre d’Arthur.
Ceux qui protestent sur le forum de PCC contre ce détournement de leurs infos personnelles (photo, textes,….) sont censurés purement et simplement.
Tel-Aviv est en feu surtout sur le tarmac
Passerelle’Diva Carla la grimpe en crack
Un soldat s’est tué dans les mags demain vagues
ARTHUR soufflerait-on lui aurait conté blague !
En cliquant sur le site d’Arthur le pollueur intellectuel le plus célébre de France, nous pouvons nous faire conseiller par Estelle Lefebure sur les sujets de beautés et pour l’actualité nous pouvons cliquer sur la tête à claques du pekno, se prenant pour un noble, Stéphane Bern.
Et les gentils grattes-papiers n’ont pas eu leur mot à dire.
Apparement les journalistes n’ont pas de droits d’auteur sur un article…
A eux d’imposer des contrats, leurs donnant le droit ou de toucher des royalties ou d’avoir un droit de regard quant à l’utilisation de leurs articles.
L’information est une marchandise comme une autre.
Peut-être faut il également rappeler aux journalistes qu’ils sont des salariés comme les autres. Ce qu’ils contribuent à produire ne leur appartient pas mais appartient à l’entreprise qui les emploie. Que cela leur plaise ou non. S’ils veulent être propriétaires de ce qu’ils produisent , qu’ils créent leur propre entreprise de presse, et accessoirement qu’ils essayent d’en équilibrer les comptes !