La guerre en dessins

Historiens, sociologues, écrivains, cinéastes, ethnologues, biologistes, psychanalystes, économistes, juristes. Les champs de la connaissance ont braqué sur la seconde guerre mondiale leur projecteur pour tenter de comprendre une des plus grandes boucheries de l’Humanité. Régiment par régiment ; le savoir au garde à vous. En serment contre l’oubli.

Le livre de Mark Bryant, préfacé par Wiaz, La seconde guerre mondiale en caricatures, parfait cette boulimie d’exploration. Et brillamment. Il sort de l’ombre un art, la caricature, qui a su révéler férocement l’esprit d’un temps vue des deux camps : alliés et forces de l’axe (Allemagne, Japon, Italie). L’ouvrage réunit chronologiquement, de 1939 à 1945, 350 fulgurances de caricaturistes amenés à autopsier les évènements du balcon de leur art. L’Histoire défile sous nos yeux comme un conte tragique, d’affiches propagandistes en dessins de journaux et tracts de camps de prisonnier. La réalité de la guerre, sous leur trait, s’épaissit d’une cruelle vérité et offre comme regard au lecteur la pathétique comédie de la barbarie. Nu comme un vers. Jouissif à en baver du miel.

Hitler avait déjà saisi l’utilité d’une telle propagande dans Mein Kampf en ces mots : « D’un seul trait de plume […] les lecteurs comprendront la présentation en un dessin d’un fait qui demanderait pour le comprendre de longs et laborieux efforts de lecture ».

En cadeau des dieux, Bakchich vous offre quelques illustrations significative de cet éventail de l’actualité dessinée.

À lire ou relire sur Bakchich.info :

Ces animaux qui nous gouvernent

Croiser La Fontaine et le caricaturiste Daumier, vous obtiendrez « Les Nouvelles fables » de Jacques Rampal et Jean-Claude Morchoisne, bestiaire politique sorti le 9 octobre aux éditions Intervista.

Sarko & Cie dans une classe de primaire

Avec « Nicolas a des soucis », Gospé et Sempinny se plongent dans l’enfance de nos politiques.

Dieu que c’est bon

Marc Dubuisson, « dessinateur (belge) qui ne sait pas dessiner », tel qu’il se définit lui-même, compose avec une première BD mordante, « La nostalgie de Dieu » un confessionnal imaginaire comme une divine (…)