Le procès du journal satirique le Berry Ripou s’ouvre vendredi à Bourges. Son crime : avoir osé, dans une caricature, faire un parallèle entre l’expulsion de familles sans-papiers et les rafles du régime de Vichy.
Alors que les oreilles du gouvernement français sifflent depuis des semaines sur la question des Roms, le procès qui va se tenir aujourd’hui prend une bien curieuse connotation.
En cause, la publication par le satirique Le Berry Ripou d’une caricature détournant l’affiche du film "La Rafle" pour dénoncer l’expulsion d’une famille de sans-papiers russes. A priori rien de très ébouriffant. D’autant que, comme le souligne Laurent Quillerié, président du Berry Ripou le photomontage avait « pris soin de retirer les éléments référents à la Seconde guerre mondiale, la Croix gammée, les étoiles jaunes portées par les enfants ».
Ces derniers mois, avant même la Commissaire européenne Viviane Reding, de très nombreuses personnalités, de Michel Rocard au député UMP Jean-Pierre Grand ont multiplié les parallèles entre les expulsions et les années noires.
A Bourges, l’expulsion menée tambour battant en février dernier d’une jeune Russe de 14 ans scolarisée au collège ainsi que ses parents, avait provoqué une vive émotion.
Mais l’ancien secrétaire général de la Préfecture de Bourges, qui apparaît dans le dessin sous les traits du policier, n’a pas goûté ce petit rappel à l’Histoire et a porté plainte pour « injure publique ». Détail qui a son importance, le fonctionnaire en question, Matthieu Bourrette, est depuis devenu Procureur de la République.
Bakchich, qui suivra avec attention le procès fait à son confrère, ne peut que regretter qu’un fonctionnaire aussi zélé n’ait pas mieux potassé les œuvres complètes de Nicolas Sarkozy qui tel un Voltaire du XXIe siècle déclarait « Je préfère l’excès de caricature à l’absence de caricature ». Les temps changent.
""« Je préfère l’excès de caricature à l’absence de caricature ». Les temps changent."" normal ce n’était que de la propagande, faite par un élève qui bat à plate couture son mentor…un ancien collègue ministre d’un pays voisin qui avait si mes souvenirs sont bons le ministère de la propagande…à moins que je ne me trompe ?
Ce gouvernement avait même un magistrat soucieux du bon déroulement du seul idéale de son gouvernement, si mes souvenirs sont bons il s’appelait… Freisler.
Jean-Luc LUMEN