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En Françafrique, pétrole contre action humanitaire

lundi 6 novembre 2006 par Laurent Léger
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Les barils du scandale "Pétrole contre nourriture" éclaboussent même la Françafrique.

Les amis français de la Françafrique en sont restés la tête à l’envers. Eux qui assistaient avec gourmandise et sérénité à la progression du juge Courroye et des enquêteurs en Irak dans le dossier « pétrole contre nourriture » se sont réveillés, il y a quelques mois. Alors que ces philantropes imaginaient que leur terrain de jeu resterait épargné par l’enquête judiciaire, le témoignage surprise de Jean Guion, un grand ami et conseiller officiel de Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, a secoué le cocotier. Oh, rien de bien méchant pourtant : une perquisition et une audition en bonne et due forme de cet ancien membre de l’Union des Jeunes pour le Progrès (UJP), le mouvement des gaullistes en culottes courtes.

Un baril

Président depuis 1989 du Conseil international de solidarité avec le Burkina Faso (CISAB), Jean Guion détient trois passeports diplomatiques – «  de complaisance », précise-t-il dans son audition – octroyés par le Tchad, le Burkina et le Niger. Des hommes d’affaires, notamment burkinabé, paient les faux frais de ce conseiller du président Compaoré. Ami des présidents africains, le Français l’est aussi de Michel Grimard, un ancien « gaulliste de gauche », comme on dit, épinglé par le juge Courroye dans « pétrole contre nourriture », et d’autres protagonistes de l’affaire. Grimard avait voulu l’introduire en Irak sous le régime de Saddam. En vain.

« Ce qui me dérangeait chez ces gens, c’était leur côté affairiste », balance Guion aux flics. Lui assure avoir été plus intéressé par « des actions humanitaires et culturelles concrètes », que par le pétrole. C’est rare. Lors d’un voyage en Irak en 1994, il rencontre néanmoins Tarek Aziz, l’incontournable ministre des Affaires étrangères. « Mais nous n’avons pas parlé de l’embargo », dit-il. L’un des mis en examen de l’affaire avait domicilié ses comptes bancaires à la Société générale chez Guion, dans le 16ème arrondissement. Par quel miracle ? « Je ne me l’explique pas. Je ne suis pas à l’origine de l’ouverture de ces comptes ». Probablement le hasard.

Un autre baril

Certaines mauvaises langues, à Ouagadougou, se sont un temps demandé si des fonds du pays n’avaient pas été dépensés à la légère par notre bon conseiller français : de l’argent dédié à la promotion du Burkina à l’étranger, comme Compaoré le souhaitait. Probablement des langues de vipère, incapables de prouver ce qu’elles affirment.

Voir en ligne : in Bakchich Hebdo #7

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