Polémique sur les chiffres de vente de l’album de Carla Bruni, « Comme si de rien n’était », sorti le 11 juillet dernier. 300 000 mis en place pour 80 000 vendus, effectivement. Lundi matin sur Europe 1, la belle Carla reconnait entre les lignes : « Il faut des mois pour qu’un album entre dans le cœur des gens ».
On s’en souvient, la chanteuse a fait un tube en 2002 : Quelqu’un m’a dit. A l’époque, elle était encore la Cendrillon d’un Téléphone. Maintenant, on sait qu’elle est une princesse épidermiquement de Clèves.
Ça commence par une scie, « Ma jeunesse », au piano ragtime et au chant entre Anne Sylvestre et Juliette Gréco… passons. Les choses sérieuses commencent avec « La possibilité d’une île », interprétation habitée d’un poème de Michel Houellebecq sur une musique crépusculaire vibrante. L’écrivain controversé a adapté son roman La possibilité d’une île pour le cinéma (sur les écrans le 10 septembre) ; le titre éponyme de Carla Bruni aurait pu ouvrir la promo du long métrage – histoire de faire d’une pierre deux coups – mais les conseillers en communication de Carla semblent moins inspirés que ceux de son mari. Au lieu de ça, le single promo lancé cet été, « L’amoureuse », a raté sa vraie cible : le monde. Suit en quatrième position « Ma came », le morceau le plus médiatisé – parce qu’il évoque le Raphaël Enthoven de l’Elysée (argh, raté, zut !) – mais aussi l’un des plus faiblards de l’album.
Le sommet du disque s’appelle « Salut marin », hommage de Carla à son frère disparu. Le texte n’a pas à rougir de la comparaison avec le poème de Houellebecq, la musique décharnée tient haut le pavillon de la mélancolie. Mais « Ta tienne » confirme la désagréable impression ressentie depuis le début : cette nouvelle pierre molle apportée à l’édifice de la sacro-sainte « nouvelle chanson française » drape d’une désuétude abrasive et durable la production hexagonale, le premier quinquennat de Carla Bruni aura été lourd de conséquences pour la variété d’ici. « Péché d’envie » arrive malgré tout à émouvoir. Il y a du JP Nataf là-dedans (ex-Les Innocents), étonnamment.
Après, malgré le beau sursaut de « Notre grand amour est mort » – très Charlotte Gainsbourg première période dans le chant du refrain – l’ensemble vire au déliquescent, au vain mimétisme avec Billie Holiday (« You belong to me ») ou Françoise Hardy (« Déranger les pierres »). Le pire restant « Je suis une enfant », confession candide d’une parfaite sainte-nitouche, du niveau de la série « Hélène et les garçons », plutôt ridicule.
Finalement, Comme si de rien n’était apparaît comme du pain béni pour le répertoire de reprises du chanteur rétro Jack Lantier, qui ne manquera pas de piocher dans cette collection pour animer ses prochains thés dansant. On tient enfin une idée cadeau pour la prochaine fête des grands-mères, c’est le mérite de ce disque.
Lire ou relire sur Bakchich :
Toujours rien sur Mlle Keny Arkana dans votre rubrique zique ?
C’est une Arstiste, je vous l’accorde, qui n’accorde pas de temps aux médias. Mais est-ce une excuse pour ne pas parler de cette jeune et talentueuse compositrice - interprète.. ? Il y a tellement d’Artistes qui en accorde tout le temps sans avoir aucun talent…
Je vous invite, Toutes et Tous, à découvrir cette chanteuse de rap aux textes vrais et à la sensibilité exacerbée. Un nouveau et clairvoyant regard sur le monde d’aujourd’hui, par les yeux d’une jeune fille de 25 ans… trois albums au compteur… à écouter absolument…
Merci et bravo à toute l’Équipe de Bakchich, malgré tout, pour votre formidable travail.
"Tu t’rappelles quand tu disais que j’atteindrai pas les 16 piges Et que j’finirai morte dans un coin de rue où giserait l’âme D’une gosse perdue qui en avait plus rien à carer Ou un avenir en cellule derrière les barreaux ou chez les tarés"
C’est pas vraiment ce qu’elle a entendu jusqu’à présent la Carlitagnagna… Mais on est pas un mâle dominant pour rien. Hein, Keny ?
Le tube – mièvre – de la rentrée socialogaulliste 2008… (sur l’air fameux des pâtes Panzani) :
… « Des taxes… des taxes… … « Oui mais… c’est Sarkozy ! »
C’est ça la BANQUEROUTE annoncée… Des taxes… pour RUINER les Français !
Allons-y !.. toutes et tous… en chœur… chantons :
« Des taxes… des taxes… « Oui tous derrièr’ Sarkozy ! »
« Toutes & Tous PAUVRES » c’est le programme commun… complice… de la diarchie socialogaulliste régnante !
Le socialogaullisme… de La Rochelle à Neuilly… est une grande fratrie !
Depuis des années, il y a des susurreuses à guitare, auxquelles on pardonne leur pathos naïf parce qu’elles ont 18 ans. La pub et les séries américaines les mettent aujourd’hui en fond sonore
Mais jouer les Françoise Hardy à son âge et là où elle est, et se prendre pour une grande créatrice inoubliable, il y a un petit problème !