Retour au quotidien pour le président gabonais, son Excellence El Hadj Omar Bongo Ondimba, depuis quarante ans à la tête du pays. Et l’âge aidant, le train-train se résume à la succession et au partage du magot, qui se cantonne à une guerre familiale (cf. La guerre des frères Bongo). Le mollah Omar oscille entre calmer les ardeurs des prétendants et compter les points. Et cette semaine, deux candidats s’agitent. Comme Papa, son ministre de la Défense de fils, Ali, a investi. Dans l’aviation, aux côtés de la famille Tomi, dans la société privée Afrijet. Et comme Papa, Ali y va de sa visite en France… pour acheter des avions. Le petiot doit rencontrer le 22 juin à 11h30, son homologue français, Hervé Morin à Paris, révèle la Lettre du Continent (21/06). Dans ses petits souliers lors de la visite du maître de Libreville, Hervé « Médor » Morin fera peut-être meilleure impression. D’autant qu’Ali prévoit de faire les courses de l’armée gabonaise.
Mais, malgré tous ses efforts, le fiston aura du mal à déloger sa frangine de la première place dans le coeur du patriarche. Directrice adjointe de cabinet et femme de confiance du président, l’imposante Pascaline est depuis longtemps la chouchoute. Et fait largement bénéficier de son statut, son compagnon, le ministre des Finances Paul Toungui. Qui sait quel cadeau mettra Papa Bongo dans la corbeille de mariage des tourtereaux. Déjà marié « au village », le couple va convoler à la mairie le 7 juillet prochain. Le 7/07/07, date ô combien symbolique pour les amoureux du chiffre et les adeptes du maçonnisme. Sur ce plan-là, petit Paul bosse aussi très dur pour rentrer dans les petits papiers de beau-papa, Grand Maître du pays. Tout récemment, Toungui a organisé en grande pompe le jumelage de la loge T2 avec la France Lodge américaine, à Washington. Histoire de flatter le tropisme américain du petit père Bongo, qui fait des pieds et des mains pour être reçu, encore à la Maison-Blanche.