Le numéro deux d’Al Qaïda, Ayman Al-Zawahri, commence à y croire. L’investissement réalisé il y a peu par la holding Al-Qaïda sur le résiduel et moribond Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) semble prendre consistance… Dernier rebondissement en date : la prise en otage de deux touristes autrichiens.
Depuis son intégration dans les rangs de l’organisation d’Oussama Ben Laden en septembre 2006, le GSPC algérien a repris du poil de la bête. La nature et la récurrence d’attentats depuis la fin 2006 l’atteste : le GSPC n’a pas chômé et s’applique à mettre en œuvre les promesses inscrites dans sa nouvelle appellation d’ « Al Qaïda dans les pays du Maghreb islamique » (AQMI). Pour y parvenir, il a suivi la « méthode », à l’instar des groupes devant confirmer leur appartenance à Al Qaïda : transposer dans le contexte régional les Dix commandements de l’organisation.
À commencer par les trois fondamentaux.
Dans le cas du GSPC, cela donne en substance : « tu ne frapperas pas seulement l’Algérie mais aussi les pays voisins ». La Mauritanie a déjà servi deux fois d’objectif : l’assassinat d’un groupe de militaires mauritaniens en décembre 2007 et l’attaque contre l’Ambassade israélienne à Nouakchott, en février.
Deuxième commandement qaïdesque : « tu ne viseras pas seulement les symboles du pouvoir algérien mais aussi ceux de nos ennemis judéo-croisés ». Deux mois avant l’attaque menée contre les intérêts israéliens, le siège du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU basé sur les hauteurs pourtant très protégées d’Alger était frappé de plein fouet par un véhicule bélier chargé d’explosifs. Un an plus tôt, une bombe explosait au passage d’un bus de la compagnie américaine Brown Roots and Condor dans un quartier sécurisé, près d’Alger.
Troisième commandement : « la mort en martyr toujours tu privilégieras ; sans cesse l’ennemi tu surprendras ». Soit le recours à l’attentat suicide, à combiner avec d’autres modes opératoires pour mener simultanément plusieurs opérations sur différents sites. Cette tactique, marque de fabrique des groupes « intégrés », a été éprouvée en avril 2007 contre le Palais du gouvernement algérien et le siège local d’Interpol. Et reproduit huit mois plus tard contre le Conseil constitutionnel, toujours à Alger.
En empruntant aux désormais incontournables classiques d’Al Qaïda, le GSPC aujourd’hui dirigé par l’Émir Droudkel fait du zèle, espérant décrocher une récompense. Quitte à copier ses coreligionnaires irakiens ou afghans. La prise d’otage de deux touristes autrichiens en terre tunisienne, qu’il a revendiquée le 10 mars est un « coup » politico-médiatique qui veut définitivement enfoncer le clou.
Car on ne s’attaque pas frontalement à la Tunisie de Ben Ali comme on s’en prend à l’Algérie des Généraux. Les djihadistes l’ont bien compris après l’échec des tentatives menées par un groupe armé lié aux Algériens qui projetaient des attentats spectaculaires à Tunis en décembre 2006. Après une traque de plusieurs jours, les forces de sécurité de Ben Ali avaient, non sans pertes, pu faire bonne figure en annonçant son démantèlement puis en resserrant les boulons côté sécuritaire.
Le choix tactique d’une prise d’otages démontre la capacité d’AQMI à trouver la faille dans un système sécuritaire parmi les plus verrouillés de la région et définir le mode opératoire adapté. En frappant là où ça fait mal : le tourisme, fleuron du régime tunisien.
Côté revendications, Al Qaïda au Maghreb joue sur deux tableaux. D’abord politique, en demandant la libération d’islamistes radicaux détenus en Algérie et en Tunisie. Mais aussi financier puisqu’une rançon de cinq millions d’euros aurait été quémandée. Trop contente de botter en touche, l’Algérie a fait savoir qu’elle n’était « pas directement concernée par cette affaire », puisque l’enlèvement des deux touristes « a eu lieu sur un territoire autre que l’Algérie » et que « les otages se trouvent actuellement sur un autre territoire non algérien ». Ces derniers sont en effet détenus au Mali. Inutile de préciser que les Tunisiens et les Maliens apprécieront cet élan de solidarité algérienne… De son côté, l’Autriche a déclaré d’emblée qu’elle ne négociait pas avec des terroristes. Toutefois, un émissaire autrichien s’est rendu à Bamako. Cette porte entrouverte par Vienne n’est visiblement pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisque AQMI a annoncé que l’ultimatum courait jusqu’à dimanche 23 mars minuit.
À commencer par l’Emir à la tête la région dite « IX » concernée par l’enlèvement des Autrichiens et qui couvre la zone saharienne Sud et Est. Le successeur du fameux Mokhtar Belmokhtar est désormais un certain Yahia Djouadi, alias Yahia Abou Amar. L’homme n’est pas un inconnu. Membre du groupe ultra-radical du Takfir Wa Al-Hijra actif dans l’Algérie des années 90, ce sinistre personnage, aujourd’hui âgé de 38 ans, a ensuite rejoint le Groupe Islamique Armé (GIA) jusqu’en 2000.
En concurrence avec le GSPC, il monte fin 2001 son propre groupe, le Groupe Salafiste Combattant (GSC), basé dans l’ouest du pays. Avant, laminé, de se rapprocher quatre ans plus tard, du GSPC devenu AQMI. Ca promet…Autre homme qui « monte » au sein de la mouvance terroriste au Maghreb : le chef présumé de l’opération de kidnapping des deux otages autrichiens enlevés « à l’intérieur des terres tunisiennes », selon un communiqué d’AQMI. Il s’agit d’Abdelhamid Abou Zeid, leader d’une des Katibates (compagnies) opérant dans la région du Sahara, sous les ordres du nouvel émir de la zone, Yahia Abou Amar.
C’est de bonne guerre boumédienne , les arabes dorment et se reposent pendant que les israéliens avancent , gagnent , sont libres et démocratiques et protégent leur citoyen .
Chose que l’algérie et le maroc sont incapable de faire …. !!!!