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Xavier Darcos, otage des cathos intégristes

Ecoles / mercredi 3 septembre 2008 par Muriel Fitoussi, Eddy Khaldi
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Enfants et ados viennent de faire leur rentrée des classes, dans un contexte de casse de l’Education nationale. Le processus, accéléré par Xavier Darcos, a été enclenché il y a 25 ans. Et colle parfaitement à l’idéologie des franges les plus intégristes des catholiques ultra-libéraux. Cette thèse est le fruit de l’excellente enquête de Muriel Fitoussi, journaliste, et Eddy Khaldi, enseignant ; auteurs du livre « Main basse sur l’école publique », publié aux éditions Demopolis. Les deux spécialistes nous en disent plus…

Ce texte est également publié sur le blog des auteurs. Bakchich a publié les bonnes feuilles du livre, le samedi 23 août.

L’Education nationale, née de l’idéal de l’école laïque, gratuite et obligatoire, est aujourd’hui en danger de mort. Sous la menace d’une croisade qui, portée depuis plus de 15 ans par les franges catholiques les plus intégristes des mouvements ultra-libéraux, s’invite désormais au coeur de la réforme économique menée par l’actuel gouvernement.

Hallucination, fantasme ?

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Hélas, ce scénario catastrophe n’est pas une lubie surgie de l’imagination fantasque d’un auteur de science-fiction. A l’heure où l’opinion prend la mesure des récentes et violentes remises en question du principe de laïcité en France, il est grand temps de s’interroger, sur ce que peut cacher le discours de Nicolas Sarkozy au Latran, en direction de nos chères têtes blondes. La mission éducative qu’entend mener Monsieur le chanoine d’honneur du Vatican, signerait-elle la fin de l’école publique ?

Ceux qui veulent en finir avec l’éducation nationale

Depuis plus de 15 ans, dans un relatif secret, un certain nombre de groupements relevant d’une même nébuleuse clérico libérale, s’agitent en catimini. Leur but ultime : démanteler l’Education nationale et l’ensemble de son service public. Une croisade amenée avec prudence et minutie. Mais une détermination néanmoins implacable. Au coeur de cette nébuleuse, à droite de la droite, une douzaine d’associations : « Enseignement et libertés », « Créateurs d’écoles », l’« OIDEL », « SOS Education », « FSP- Fondation de service politique », « Créer son école », « CLE- Catholiques pour les libertés économiques », « ILFM : Institut libre de formation des maîtres », « Fondation pour l’école », « Famille et libertés », « Mission pour l’école catholique »… ou encore, l’ALEPS, « association pour la liberté économique et le progrès social », filiale ultra-libérale du MEDEF, créée dans les années 60, dans le sillage de l’UIMM.

Leurs « penseurs », leurs activistes, s’inscrivent dans la mouvance des idées agitées dans les « think tanks » de l’extrême droite, au sein du Front National, du Club de l’Horloge. Voire, pour certains… de l’Opus Dei.

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Sarkozy, pour en finir avec l’école publique
© Kerleroux

Toutes réclament, à corps et à cris, l’avènement de la « liberté de l’enseignement » en France. Qu’entendent-elles par « liberté » ? Il s’agit en fait, d’organiser la mise en concurrence des établissements scolaires, dans une optique de concession de service public voire de marchandisation de l’école. Celle-ci garantirait une « offre scolaire diversifiée », sensée répondre à une attente désespérée des familles, injustement privées de leur liberté de choix… Des mots d’ordre libéraux bon teint, en apparence, mais qui, en réalité, servent opportunément la vision cléricale de ces nouveaux croisés. Ceux-ci n’espèrent rien d’autre que le retour à l’école d’antan. Celle d’avant la République, aux mains de l’Eglise.

L’école publique laïque, voilà l’ennemie

A en croire plusieurs des associations précédemment citées, au premier rang desquelles, l’hyperactive et bien nommée « SOS éducation », nous serions à la veille d’un cataclysme insoupçonné. L’oeuvre de Jules Ferry serait devenue un véritable bourbier, une sorte d’antre du Diable porteur de tous les signes de décadence de notre époque, coupable d’une entreprise criminelle de corruption des moeurs de la jeunesse. Cette école serait aux mains des syndicalistes de l’Education nationale, omnipotents héritiers du bolchevisme, décidés, couteau entre les dents, à faire de nos chères têtes blondes de la graine de révolutionnaires nihilistes. Les programmes scolaires sont stigmatisés, accusés d’intelligence avec l’ennemi, par la diffusion d’une vision marxiste et culpabilisante de l’histoire mondiale. Des profs incompétents et démissionnaires, impuissants à endiguer la violence et l’échec scolaire montrés du doigt à toute occasion. Au final, tous les maux de notre société, seraient imputables à ce Monstre froid, mammouth ingérable, fossile « comparable à l’ex-armée rouge ». Ces associations ne se contentent pas de stigmatiser les errances du système éducatif, de la méthode globale rendue responsable d’un illettrisme galopant, du contenu des programmes ou de la baisse alarmante du niveau depuis plusieurs décennies.

Elles vont bien plus loin. « Dans le concert des « déclinistes », rapporte un article de Libération le 6 novembre 2006, « SOS Education est à part. Elle ne compte pas de personnalités dans ses rangs et cherche désespérément des alliés (…) Le 24 octobre, Sauver les lettres, Sauver les maths et Reconstruire l’école ont publié une lettre au vitriol, qualifiant SOS Education de « groupuscule malfaisant ». Car, au-delà de constats communs, leurs buts divergent radicalement. Dans la tradition laïque et républicaine, les trois associations réclament une école plus performante. SOS Education vise son affaiblissement, voire sa disparition. Le 17 septembre 2005, devant le Cercle, Frédéric Bastiat, qui se veut un haut lieu de la pensée, Vincent Laarman (Président de SOS Education, NDLR) annonçait la couleur : il n’y a d’espoir que « si l’Education nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d’un grand secteur éducatif libre ». Et de citer les Etats-Unis en exemple. »

Le but ultime ne serait-il pas, au prétexte de libérer l’école, de faire disparaître l’école publique ?

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Classes surchargées
© Morvandiau

A l’ombre de l’Opus…

Mais les questions éducatives ne monopolisent pas leurs foudres guerrières. Certaines associations entendent bien, aussi, se mêler des questions touchant plus intimement au « progrès des sociétés humaines », tel qu’elles le conçoivent. C’est que l’avortement, la contraception, les prises de positions de Jean Paul II puis Benoît XVI figurent parmi quelques-unes de leurs préoccupations essentielles.

Dans notre nébuleuse, CLE, Catholiques pour les Libertés économiques, dont les locaux se situent à l’adresse même du siège de l’Opus DEI en France. Son Président, Michel de Poncins, fut l’un des conseillers économiques de Jean-Marie Le Pen.

Ou encore, l’OIDEL. Une ONG très influente pour le « droit à l’éducation » et la « liberté d’enseignement », reconnue par l’ensemble des institutions européennes, mais dont l’appartenance à l’Opus dei est révélée dans force sites, documents officiels du gouvernement fédéral genevois, et par l’engagement reconnu « à l’oeuvre » de plusieurs de ses membres éminents.

Un document extrait d’un rapport comparatif de l’OIDEL sur 85 pays non encore publié est diffusé opportunément, en avant première, le 22 avril 2007, à l’issue du premier tour de la présidentielle, pour développer la « liberté d’enseignement en France ». Pourtant, il n’y a pas péril en la demeure de France nous sommes en 5ème position. Que signifient cette pression et la publication de ce programme d’action à ce moment de la campagne ? Que d’attention de la part de cette ONG européenne pour notre pays, en particulier à l’occasion de son Symposium de Lisbonne des 7 et 8 septembre 2007. L’OIDEL se penchait sur notre carte scolaire avec le concours des parents d’élèves des écoles privées françaises de l’UNAPEL pourtant non concernées par cette question. Cette entreprise pour développer l’enseignement privé est également conduite, aujourd’hui, par les mêmes avec une rare violence en Espagne.

« Guide du candidat 2007/2008 »…

Tout cela ne porterait pas à conséquence, si l’écho auprès des politiques et des pouvoirs publics, ne se faisait aussi fidèle. Jusqu’à inspirer, avec une étrange concordance, l’agenda de l’actuelle politique « de réformes » du Ministre de l’Education, Xavier Darcos.

Dans le sillage de la campagne présidentielle, en 2007, l’ALEPS et d’autres se fendaient d’une initiative pour le moins audacieuse : l’édition d’un Guide du Candidat 2007/2008, véritable feuille de route énonçant un catéchisme auquel devrait se conformer le candidat favori, dans une logique purement libérale. Et le gagnant fut … Nicolas SARKOZY, arrivé en tête des notes attribuées aux divers candidats.

En matière d’éducation, un « agenda des réformes », assorti d’un authentique planning d’exécution, annonce « dès 2007 », entre autres mesures-phares :

« Suppression de la carte scolaire et sélection à l’entrée des établissements scolaires et universitaires » « Liberté totale de l’ouverture de classes, d’établissements, et du recrutement d’enseignants et de personnel administratif par contrat privé »… Puis, à plus long terme, rien de moins que la « suppression progressive du budget de l’Education nationale et du statut des enseignants fonctionnaires »… ou encore, l’ « autonomie totale des établissements en matière de programme, de personnel et de contrôle des connaissances ? »

Dans son éditorial en ouverture de « La nouvelle lettre » n°928, le 8 septembre 2007, Jacques Garello, responsable de l’ALEPS, encourage le nouveau Président, avec cette mise en garde, qui laisse songeur : « Vous allez vous mettre à dos les syndicats d’enseignants à coup sûr, mais aussi les associations de parents et de façon plus large encore tous ceux qui sont attachés à l’idée du service public unique et laïque de l’Education nationale. Mais vous allez aussi sauver la jeunesse et, avec elle, l’avenir du pays. »

Cantines de riches - JPG - 29.7 ko
Cantines de riches
© Nardo

11 juin 2007, Elysée. Toutes affaires cessantes, sous le feu des caméras et des micros, Nicolas Sarkozy annonce un assouplissement de la carte scolaire, dès la rentrée de septembre 2007. Paris brûle-t-il ? Comment expliquer une telle précipitation, de la part d’un Président de la République à réunir, dans les tous premiers jours de son mandat, les représentants des personnels et des parents d’élèves à l’Elysée pour traiter de la question de la suppression de la carte scolaire, qui réussit l’exploit de s’imposer au rang d’urgence nationale ? Comme si l’immense chantier de l’éducation nationale se limitait à la question de la carte scolaire. Rien n’indique, de surcroît, qu’il s’agisse là d’une demande émanant explicitement des parents, d’ailleurs la principale fédération s’y oppose. En septembre, l’académie de Paris n’a enregistré, en tout et pour tout, que 203 dérogations supplémentaires par rapport à l’année précédente. Une goutte d’eau.

11 juillet 2007 dans sa lettre de mission au ministre de l’Education nationale, le Président de la République fixe parmi ses objectifs budgétaires : « S’agissant de l’enseignement sous contrat, qui répond à certaines attentes des familles, vous ne dissuaderez pas les établissements privés de s’installer dans des quartiers en difficulté et, au contraire, vous soutiendrez, lorsqu’ils existent, de tels projets d’installation, dans le respect des grands équilibres nationaux. »

20 décembre 2007, palais de Saint-Jean de Latran, Vatican. Nicolas Sarkozy, président de la République française, est intronisé « chanoine honoraire ». Il s’en félicite, déclarant que « la laïcité n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n’aurait pas dû ». Défendant le concept de « laïcité positive », il enfonce le clou : « un homme qui croit est un homme qui espère. L’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent (…)  ». Espérance que la République, sorte de monstre froid, aux valeurs morales déconnectées de toute transcendance, ne saurait nourrir… « Depuis le siècle des Lumières, l’Europe a expérimenté tant d’idéologies. Elle a mis successivement ses espoirs dans l’émancipation des individus, dans la démocratie, dans le progrès technique, dans l’amélioration des conditions économiques et sociales, dans la morale laïque. Elle s’est fourvoyée gravement dans le communisme et dans le nazisme. Aucune de ces différentes perspectives (…) n’a été en mesure de combler le besoin profond des hommes et des femmes de trouver un sens à l’existence (…) Et puis je veux dire également que, s’il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu’il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses. D’abord parce que la morale laïque risque toujours de s’épuiser quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. Ensuite et surtout parce qu’une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et finalement à la facilité ».

Concernant l’éducation, Sarkozy se lance dans une vibrante homélie : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie ».

Tollé au sein du monde enseignant, qui dénonce, « une véritable provocation vis-à-vis de l’école publique ».

Fin de l’école publique ? - JPG - 36.3 ko
Fin de l’école publique ?
© Nardo

Nicolas Sarkozy s’était déjà illustré, en 2004 dans son livre Les religions, la République, l’espérance… Son coauteur : Thibaud Collin, membre de l’association de service politique, « laboratoire d’idées » intégristes, réputé proche de l’Opus dei, et financièrement soutenue par le Vatican. Thibaud Colin est, par ailleurs, l’auteur d’un pamphlet hostile à une quelconque reconnaissance de l’égalité entre homo et hétérosexuels ? Thibaud Collin était de la visite au Vatican. Le discours lu par Nicolas Sarkozy, ressemble, par endroits, à un copier-coller de certains passages de leur oeuvre commune. « Le besoin spirituel, l’espérance, ne sont pas satisfaits par l’idéal républicain. La République est une façon d’organiser l’univers temporel (…). Elle n’est pas la finalité de l’homme ». Une République qui « ignore le bien et le mal », pouvait-on déjà lire à l’époque, veille du centenaire de la loi de 1905.

Ce 20 décembre, Henri Guaino, plume officielle du Président de la République, n’était, de toute évidence, pas de la partie.

17 janvier 2008, Ryad. Nicolas Sarkozy, en visite en Arabie Saoudite, persiste et signe devant les 150 membres du Conseil consultatif du Royaume, fief du wahhabisme, peu réputé pour son esprit d’« ouverture ». Le président de la République exalte ce qu’il nomme « l’héritage civilisateur des religions »… L’islam, qu’il prend la précaution oratoire de distinguer de l’intégrisme, « négation de l’islam », est appelé à prendre toute sa place dans sa vaste « politique de civilisation » ?

Pour paraphraser Thiers qui, lors du vote de la loi Falloux, justifiait : « un curé c’est 50 gendarmes », dans l’esprit de l’ancien Ministre de l’Intérieur, un imam c’est 50 keufs ?

La rupture est désormais consommée avec la pratique laïque des Présidents de la Vème République. Nicolas Sarkozy est le premier Président qui emploie le nom de Dieu, en visite officielle… Les religions, désormais intégrées au pacte républicain. Ou instrumentalisées ?

Elysée, Ministère de l’Education… Qui est aux commandes ?

Flash-back : 1992. Nous sommes à la veille d’un important scrutin, les élections législatives de mars 1993. 150 personnes d’horizons divers, dont une grande partie de hauts fonctionnaires du service public de l’Education nationale et de responsables d’établissements privés, fondent une éphémère association : « Créateurs d’écoles ».

Un organisme destiné à vendre de la formation ? Pas vraiment. Le bulletin n°1 de Créateurs met en exergue un objectif, qui en dit long : « l’identification des verrous et les moyens de les faire sauter » (…) « problèmes juridiques et financiers, rôle des collectivités locales », « gestion des personnels », « outils pédagogiques », « élèves, affectation, aide sociale », « programmes d’enseignement », « personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service ».

Afin de « faire sauter » ces verrous, l’association préconise, non pas une révolution, mais une réforme de velours. « Ce sera sans doute la partie la plus délicate de notre travail, car il ne nous faudra pas tomber dans le piège de la « réforme globale », mais identifier avec précision les actions nécessaires, tout en les rendant possibles. (….) La solution réside sans doute dans la mise en oeuvre de dispositifs dérogatoires, qui n’obligent pas à la remise en cause systématique de tout l’existant, mais qui permettent d’importantes innovations au niveau des établissements d’enseignement. » Un lent travail de déconstruction, pièce après pièce, de la maison Education. Un véritable projet de gouvernement.

Parmi les membres fondateurs de cette ambitieuse confrérie : Maurice Quenet, Dominique Antoine et … Xavier Darcos !

Soit, dans l’ordre, l’actuel Recteur de Paris, le Conseiller Education du nouveau Président de la République, et l’actuel Ministre de l’Education nationale.

Carte scolaire, service minimum, modification du statut des personnels, soutien à l’essor de l’enseignement privé, diminution de la place de l’Etat dans les missions de l’Education … Connexions, actions, déclarations, projets et programmes communs attestent de ce complot ourdi, dans l’ombre, depuis un peu plus de quinze années, en toute discrétion, par ceux-là même qui, aujourd’hui, sont aux commandes de l’Education nationale.

C’est sur l’histoire de ce complot, et l’identité de ses protagonistes que nous nous proposons, dans ce présent ouvrage, de faire toute la lumière. Et donner ainsi à comprendre, sous un jour nouveau, la politique éducative de l’actuel gouvernement…

Lire ou relire sur Bakchich :

Que vous soyez petits ou grands, en ce monde, septembre rime avec rentrée des classes. La marmaille Pinault, Fillon et autre Hortefeux n’échappent pas à la règle et leurs parents les ont accompagné jusqu’aux bancs de la si chic école privée (…)
C’est avec un enthousiasme inquiétant que Nicolas Sarkozy et Xavier Darcos sont en train de transformer l’école publique. Derrière ces réformes, il y a une idéologie, inspirée de mouvements sectaires ou d’extrême droite. Elle est expliquée avec brio par (…)
En matière de restauration scolaire, mieux vaut résider dans les beaux quartiers ! Bakchich met les pieds dans le plat…
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Forum

  • Xavier Darcos, otage des cathos intégristes
    le vendredi 14 novembre 2008 à 08:38
    foutez la paix aux enfants ! qu’on leur apprend d’abords à lire et écrire ce qui est loin d’être acquis ! c’est à la famille de juger la pertinence ou non de ce ils doivent savoir sur le sujet,afin d’éviter toute manipulation politique ou idéologique et religieuse ! je rappelle également que jusqu’à leur majorité, il doivent être protégé contre les lobby de toute sorte y compris celle du Vatican !
  • Xavier Darcos, otage des cathos intégristes
    le mardi 21 octobre 2008 à 17:48, Odia a dit :
    vous êtes injustes tout de même, pourquoi voyez vous la main des cathos derrière toute décision touchant l’Education Nationale ? L’école privée n’est pas forcément catho, elle peut-être laïque. Ne vous en déplaise, l’Ecole Publique a échoué sur tous les plans et pas seulement en France. Sous d’autres cieux les cathos sont minoritaires dans les institutions catholiques gérées par les religieux et religieuses. Je comprends pourquoi BHL vous voue aux géhennes
  • Xavier Darcos, otage des cathos intégristes
    le vendredi 5 septembre 2008 à 15:36, Polycrate a dit :

    Cette main basse des cathos sur la pensée darcosienne de l’école m’amuse énormément (Hâtons-nous d’en rire, disait l’autre..).

    Le catholicisme n’est plus, pour l’immense majorité des français, qu’une survie de quelques rites de la vie : baptême, parfois mariage, funérailles… la 1ère communion qui impose le catéchisme est passée à la trappe… tout simplement parce que l’effort de formation correspondant, et le temps à y passer, est insupportable à nos ados… Comme la plupart des autres.

    Reste la minorité… qui serait, elle aussi, tombée dans les oubliettes, sans l’école catholique, sans tous ces établissements à la porte desquels les parents de toutes classes et de toutes opinions (et en premier lieu les enseignants du public) se bousculent et où se pratiquent toujours, en grand tralala, communions solennelles et confirmations… le sel de la terre !!

    C’est donc l’école catholique, et elle seule, qui maintient debout l’église catholique en France.

    Et qu’est-ce qui maintient l’école catholique ?

    L’incroyable médiocrité et la totale inefficacité du trop fameux "service public de l’éducation".

    Darcos, comme quasiment tous ses prédécesseurs, est un produit de ce qu’il est convenu d’appeler le "sérail".. Reste à savoir s’il ressort ainsi de la catégorie des concubines ou de celle des eunuques ? Là est tout le mystère…

    Depuis longtemps, un raisonnement simple sur les effets et les causes m’a convaincu que la corporation dont il est issu, et aux destinées de laquelle il préside, était la principale responsable des maux du pays, puisque tous les citoyens et, notamment, tous les responsables, où qu’ils se trouvent, avaient été éduqués, formés, par elle.

    Bien sûr, archétype du "système", fils de fonctionnaire, fonctionnaire lui-même, littéraire de surcroît, membre d’un gouvernement où le seul "scientifique" est un "secrétaire d’Etat auprès du ministre d’État, ministre de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables", il cumule tous les handicaps lui interdisant, ainsi que ses collègues, de comprendre le monde et ses nécessités.

    Je me souviens d’un jour sur LCI où le fameux ministre, tant célébré par Bakchich, de l’Écologie et autres balivernes, alors ministre des Affaires sociales ou l’équivalent, reconnaissait que, dans les écoles d’ingénieurs françaises, il y avait moins de candidats que de places offertes aux concours..

    Honte et désolation !

    Finalement, le pourcentage d’illettrés dans la classe de Sixième - et on ne m’a jamais expliqué comment la "récupération" postérieure pourrait se faire -, est quasiment la même que celle de la France de Louis XVI… instructif !!

    Non seulement le niveau scientifique s’effondre, mais suivre l’émission "Questions pour un Champion" est hautement symptomatique : certains jours, il n’y a que des enseignants, presque tous les jours il y en a un, et la discipline la plus représentée est celle des "professeurs" ( !!) d’Histoire-Géo… Celui d’hier ignorait que l’Oder fut la frontière entre l’Allemagne et la Pologne…

    Depuis des lustres, chaque fois que je rencontre un élève fraîchement auréolé du "bac de français", je lui demande s’il sait ce que sont l’Iliade et l’Odyssée : pas un sur dix ne le sait, alors que ce sont des textes fondateurs de notre civilisation… , contemporains de la Bible, ils ont au moins le mérite de refléter une certaine réalité, puisque Troie a bien existé, et pas du tout le Temple de Salomon…

    Au moins un enseignement exhaustif de l’archéologie aurait-il le mérite de décaper le plus grand nombre des fanatismes… Pour cela, il faudrait partir d’un enseignement de l’Histoire dont on a oublié qu’appuyée sur la chronologie, elle peut être une science exacte… Mais les sciences… Pouah !

    • Xavier Darcos, otage des cathos intégristes
      le lundi 20 octobre 2008 à 23:56, bouyeros a dit :
      cher polycrate je suppose que vous avez autour de 75 ans et que vous avez oublié que , depuis toujours( ?), il y a des gens pour dire que le niveau s effondre.Heureux titulaire d un doctorat, je me rappelle du prof de chimie qui chaque année disait aux élèves qu’ils étaient en dessous de tout tandis le le physicien s’extasiait devant notre vivacité d’esprit et notre aptitude à le contre dire. Personnellement mes enfants (tous en public) ont une culture certes différente de la notre (30 ans nous séparent), mais ,par exemple ,leur niveau en langue est nettement supérieur et contrairement à vos "statistiques" l’iliade et l’odyssée font partie réellement de leur culture. Mr polycrate la culture devrait servir à nous ouvrir et pas à nous renfermer comme un coquille.Il y a qq années une prof de philo me tenant votre discours s’est laissée convaincre d’essayer de communiquer avec ses élèves.6 mois après elle ne tarissait pas d’éloges sur ses terminales. allez un petit effort mr polycrate et vous verrez alors deux choses. Premièrement même avec mon doctorat j’apprends tous les jours et donc la faible culture que j’ai à ce jour, elle ne date pas du lycée mais s’est enrichie après. deuxièmement si vous prenez le temps de DIScuter avec les ados, vous découvrirez que pour la plupart ils n’aiment pas étaler leur culture.mais elle existe et vous étonnera si vous prenez le temps et l’humilité de les écoutez. bonne soirée
      • Xavier Darcos, otage des cathos intégristes
        le vendredi 24 octobre 2008 à 11:19, gzogzo a dit :

        Bonjour,

        Espérons que vous n’enseignez pas la langue française à vos propres enfants, dont la culture vous émerveille.

        En effet, le doctorat dont vous vous targuez (non sans quelque complaisance) ne vous dispense pas du devoir urgent d’apprendre à rédiger.

    • Xavier Darcos, otage des cathos intégristes
      le lundi 29 juin 2009 à 02:47, fedser a dit :

      Vous avez raison ; l’inculture est un incendie qui fait rage…

      Le drame de l’école est de ne se doter pas des moyens de sa politique…

      Et une démocratie n’a de valeur que si ses citoyens sont cultivés. Faute de quoi, il ne reste qu’un troupeau manipulable, facile à tondre. Ainsi s’explique le succès des idéologies totalitaires et la victoire des sectes, comme l’écologisme qui nous mène au développement négatif puis à la barbarie. fedser.centerblog.net !

  • Xavier Darcos, otage des cathos intégristes
    le jeudi 4 septembre 2008 à 15:36, Papy Dudu a dit :
    Je parcours les commentaires : C’est un vrai déferlement de culs-bénis réacs (pardon pour le pléonasme) et de toutes chapelles ! Une véritable nuée de corbeaux ! Pourquoi obscurantisme, religions et libéralisme économique seraient incompatible ? C’est aussi crétin que dire que la démocratie va de pair avec le capitalisme. L’école publique est menacée, mais les religieux attaquent sur tout les fronts : Un foetus mort devient un enfant, nouvelle étape dans la remise en cause de l’IVG. Darcos otage ? otage consentant, bien avant le moindre syndrome de Stockholm !
    • Xavier Darcos, otage des cathos intégristes
      le jeudi 4 septembre 2008 à 18:06, Fred a dit :
      Le sujet de l’ article est intéressant, par contre au niveau de l’analyse c’est plus bas que tout. Ca faisait longtemps que je n’etais pas venu sur ce site et bien il me faudra très longtemps pour y revenir.
  • Xavier Darcos, otage des cathos intégristes
    le jeudi 4 septembre 2008 à 09:28, Hurluberlu a dit :
    C’est amusant de lire dans ces commentaires autant de caricatures des professeurs… Dire qu’actuellement (je souligne), les profs sont d’odieux crypto-marxistes militants qui passent leurs cours à faire des exégèses sur Le Capital, c’est être très peu au courant des réalités du terrain, à savoir l’affaissement de la politisation et de la syndicalisation des professeurs, qui vont se faire manger tout cru par ce gouvernement, pour la plus grande joie de ceux qui n’y connaissent rien. Pleurer sur l’ancien temps, dans une attitude romantico-conservatrice typique de l’esprit français, c’est oublier que la France a fait le choix de la démocratisation de l’école. Les fameux Hussards Noirs enseignaient pour toute une classe d’âge jusqu’au certificat d’études, et connaissaient des échecs comme les professeurs d’aujourd’hui (lisez donc certaines lettres de ce livre de profs, Paroles de Poilus, pour vous en convaincre). A partir du moment où le politique a fait ce choix, il faut en assumer toutes les conséquences. Mais bon, on préfère cracher sur les exécutants et applaudir lorsqu’une entreprise privée d’enseignement est proportionnellement financée 0.7 fois de plus par l’état que la propre école qu’il est censé gérer. Vous voulez des sous ? Retirez ses subventions aux établissements privés.
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