Pour refonder l’école primaire, Nicolas Sarkozy multiplie les effets d’annonce. Telle cette circulaire, controversée, de février dernier sur la lutte contre l’échec scolaire dans les écoles primaires. Une fois de plus, il risque de rater sa cible.
En décrétant, par une circulaire de février 2008, que les écoles primaires devront désormais organiser des stages de remise à niveau pour les élèves en difficulté pendant les petites vacances scolaires, le couple « Sarkozy – Darcos » voulait faire d’une pierre deux coups. Lutter contre l’échec scolaire, tout en permettant aux professeurs des écoles de bénéficier à leur tour de la promesse présidentielle de « travailler plus pour gagner plus ».
Hélas, cette mesure risque fort de faire un flop. Pour de multiples raisons. La précipitation alliée à la désinvolture, tout d’abord, sorte de marque de fabrique maison. « L’inspecteur d’académie nous a réunis le 18 février pour nous annoncer que nous devrions organiser ces stages de remise à niveau dès les vacances de Pâques, sans aucune autre espèce de précision », déplore la directrice d’une école de l’Est parisien. Seule indication, les écoles doivent réunir pour ces stages de remise à niveau 10% des effectifs des élèves de CM1 et CM2. « Un quota absurde, fulmine au passage Philippe Guez, directeur d’école dans le XIX° arrondissement de Paris, et membre du Snuipp-FSU. On sait très bien que le taux d’élèves en difficulté est nettement plus élevé dans certaines écoles, et bien moindre dans d’autres ».
À quelques semaines de la première session et passé l’effet d’annonce, de nombreuses questions restent donc en suspend. « Doit-on procéder à un suivi individualisé des élèves, en fonction de leurs lacunes ou délivrer à tous un enseignement sur les fondamentaux. Personne ne semble en mesure de nous le dire », regrette une institutrice. « Que se passera-t-il si un enseignant est absent ? Ou si un élève manque à l’appel ? On n’en sait rien », lance un directeur d’école, qui a donc tout bonnement décidé de ne pas accueillir ces stages dans son établissement.
« Il ne s’agit que d’effets d’annonces, estime Philippe Guez, directeur d’école dans le XIXème arrondissement de Paris, et membre du Snuipp-FSU. On occupe le terrain sans se poser de questions, ni du pourquoi, ni du rythme approprié pour réussir, sans se poser la question de la pertinence des démarches…, poursuit-il. Le service public ne doit pas courir après le succès de boîtes privées, telles qu’Acadomia, qui font fortune en surfant sur l’angoisse des parents. Pour une raison simple, ces méthodes sont vouées à l’échec. Les enfants en difficulté passent 6 heures par jour à l’école et n’y acquièrent pas de connaissance, pour des raisons liées le plus souvent à un climat familial trop peu rassurant. Ce n’est pas en ajoutant des heures pendant les vacances que leur problème sera résolu, au contraire. Mais alors qu’en centre de loisirs, en pratiquant des activités de découverte, ou en partant en vacances avec leurs parents, ces enfants pourraient vivre des choses affectivement épanouissantes, on va les confronter de nouveau à leur difficultés. C’est absurde, d’autant plus que depuis des années, on réduit les moyens dit de remédiation, (psychologues, éducateurs spécialisés), qui permettent avec nettement plus d’efficacité d’aider ces élèves »
Plus prosaïquement, les crânes d’oeuf de l’Éducation nationale semblent avoir oublié une fois encore que les écoles primaires sont gérées par les communes en dehors du temps scolaire. « Devra-t-on chauffer l’école pour 6 ou 7 élèves ? Prévoir un service de restauration scolaire ? Qui sera responsable en cas d’accident ? Nous l’ignorons », déplore un cadre de l’Association nationale des directeurs de l’éducation des villes (Andev).
Autre souci, le volet « travailler plus pour gagner plus ». Certes, les professeurs des écoles figurent aujourd’hui parmi les seuls professeurs à ne pas pouvoir réaliser d’heures sup. Mais renoncer à une semaine de congés pour 15 heures d’enseignement payées pour un instituteur 16,93 euros brut par heure, soit quelque 200 euros net… cela peut sembler un peu court. Un bonus à la hauteur des rémunérations dont bénéficient les « nantis » de l’éducation nationale : « Avec 25 ans d’ancienneté, je gagne 2250 euros par mois », témoigne ainsi un directeur d’école… Pour l’instant, la feuille d’inscription des professeurs des écoles candidats pour dispenser ces heures de rattrapage basées sur le volontariat reste donc désespérément blanche. « Pour toutes ces raisons, je prévois que ces stages de remise à niveau vont connaître un redoutable bide », conclut un directeur d’école. À suivre.
Réformes à l’Ecole ! Pour quoi faire ?
Après plus de quarante ans de remise en cause de l’Ecole, il est surprenant de constater, si ce n’est un engouement pour les changements qui sont proposés, du moins, chez un très grand nombre d’enseignants et de parents, la certitude que l’échec scolaire ne peut-être réglé que par de nouvelles réformes !
S’il n’est pas question de contester la nécessité d’améliorer les programmes, les méthodes pédagogiques, la formation des enseignants … il est néanmoins possible de se poser certaines questions.
1ère question :
Si ce que certains appellent « la faillite de l’Ecole » devait avoir pour cause la formation des enseignants et les méthodes qu’ils appliquent, comment se fait-il qu’après plus de quarante ans d’efforts et de bouleversements indéniables dans ces domaines, il y ait encore « échec scolaire » et à plus forte raison, que celui-ci soit en constante augmentation ?
2ème question :
Si l’échec scolaire dont il est question peut avoir pour origine les difficultés réelles de certains élèves, quelle est l’influence du manque de motivation à apprendre de la grande partie d’entre eux ?
3ème question :
Si l’enseignant sert en général de paratonnerre, quelles sont cependant les véritables causes de ce manque de motivation ?
4ème question :
Les enfants qui arrivent dans une Ecole forcément exigeante, puisqu’elle a pour fonction de les « élever », sont déjà marqués par l’éducation qui leur est donnée dans la famille. Ces enfants qui ne sont plus des adultes en devenir mais l’avenir des adultes n’ont souvent pas réellement appris à intégrer les limites, à assumer les frustrations, à fournir des efforts…
Ils n’ont souvent pas appris, de parents qu’ils aiment, à respecter et à s’adapter aux règles de la société.
Comment ces « enfants-rois » pourraient-ils respecter et s’adapter aux règles du système scolaire (règles de la langue, de l’écriture, de l’orthographe, de la grammaire, du calcul, de la discipline …) venant de personnes qu’ils ne connaissent pas et qui sont très souvent dénigrées ?
Peuvent-ils accepter l’autorité de l’Ecole alors que celle-ci n’est souvent pas reconnue par des parents qui parfois doutent de sa nécessité et de la façon de l’exercer dans leur propre famille ?
5ème question :
En remettant perpétuellement en cause les méthodes pédagogiques, ne donne-t-on pas des raisons, aux élèves (et aux parents qui attendent des résultats), de croire, que ces méthodes sont inadaptées, qu’ils ont raison de ne pas les suivre, que l’Ecole est inefficace et donc qu’ils ne sont plus responsables de leurs échecs éventuels ? (N’y a-t-il pas confusion entre « l’échec de l’Ecole » et l’échec de certains élèves à l’Ecole ?)
6ème question :
N’y a-t-il pas plus d’effets pervers que de bénéfices à vouloir trop prendre en compte « les symptômes des psychologies juvéniles de plus en plus éclatées » ?
En plaçant ces « enfants-rois » au centre du système scolaire, ne renforce-t-on pas leur sentiment de toute-puissance ?
En allant parfois au devant de leurs demandes, leur apprend-on à assumer la frustration ? Ne les pousse-t-on pas, au contraire, à revendiquer toujours plus, à ne jamais être satisfait de ce qu’ils ont, à se donner des excuses de ne pas arriver à travailler ?
En insistant sur l’autonomie des élèves, ne leur donne-t-on pas l’autorisation de « la prendre » avant de « l’apprendre » ? (Un enfant peut-il « s’auto-nommer » ?)
En développant les pédagogies différenciées et individualisées, ne favorise-t-on pas l’égocentrisme d’élèves qui ne peuvent écouter que si l’on s’adresse à eux seuls et dans un rapport fusionnel ?
En étant dans la compassion (quand ce n’est pas dans la séduction) et en cherchant à tout prix à valoriser les élèves, ne renforce-t-on pas des « égo » déjà hypertrophiés, l’irresponsabilité et (encore) le sentiment de toute-puissance ? Ne dévalorise-t-on pas le travail et les résultats et indirectement ceux qui travaillent et ceux qui réussissent ?
Dans notre société adolescente, par crainte de l’autoritarisme, nous avons tendance à accepter la spontanéité et le laisser faire … En recherchant la fusion, nous créons la confusion et nous risquons le retour à l’autoritarisme ! Dans l’enseignement, si le changement consiste à s’adapter et à renoncer à l’éducation pour pouvoir plaire aux élèves et encore instruire, n’est-ce pas prendre le risque de n’avoir ni éducation … ni instruction ?
Jean GABARD Auteur de « Le Féminisme et ses dérives – Du mâle dominant au père contesté » Les Editions de Paris. http://www.jeangabard.com
réponses à mes détracteurs et notamment MVB : ⇒"Figurez-vous…ce sont des milliers de postes qui sont supprimés dans l’Education nationale." j’y travaille ; je crois être au courant ⇒"Pensez-vous vraiment qu’en proposant ces stages, le gouvernement de Sarkozy prétende honnêtement lutter contre l’échec scolaire alors qu’il aggrave dangereusement les effectifs dans les classes ? " ⇒Vous avez peut-être raison mais je ne fais pas de procès d’intention. Je juge des actes. Nous verrons à l’usage. ⇒"Ces stages actent le fait que nous ne pouvons plus lutter contre les difficultés scolaires dans nos classes" C(’st vrai et c’est peut-être la bonne piste. La classe (notamment la classe surchargée) est-elle encore une idée pertinente ? Le travail hors de la classe, en module, en ateliers, sur des projets trandisciplinaires choisis par les élèves a fait ses preuves. La classe n’est pas forcément une panacée. ⇒"les nouveaux programmes élèvent le niveau requis en français et maths à la fin du CM2 à celui de fin de 5ème actuellement" il faut monter le niveau. Mon fils de 5 ans comprend ce que ne comprennent pas des élèves de ZEP à 8 ans. Et pourtant il n’est pas un génie. C’est un des signes des discriminations entre quartiers. ⇒"Que penseront-ils ? Qu’ils sont privés de vacances parce que mauvais élèves ?" Le principe est celui du volontariat là où ma femme travaille. Et puis bon, combien de temps faut-il se mentir ? Quand on a des difficultés, il faut d’abord l’admettre et ensuite se mettre au travail. La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil disait le poète ⇒" Pensez-vous que l’on puisse s’improviser maître-maîtresse de CM ?" je ne l’ai jamais dit. Quand on travaille dans un rased, on doit savoir tout faire. Et ma femme fait tous les niveaux. D’ailleurs avant d’obtenir le Capa-sh et de rentrer dans un rased, elle a eu une classe en responsabilité dans chaque niveau. C’est un minimum. Je n’en attends pas moins d’un professeur qui se veut spécialisé dans la remédiation (et pas dans un niveau) ⇒"Nous sommes tous-toutes d’accord qu’il faille revaloriser notre profession mais cela doit passer par l’action collective" En 2003, j’ai fait grève un mois pour les retraites. Les grandes centrales syndicales n’ont pas appelés à la grève générale et nous avons perdu. Croyez-vous encore en eux ? Je voudrais bien. Je suis né dans un famille de syndicalistes ouvriers. Mais les syndicats enseignants sont tellement tartuffes qu’ils sont inaudibles. Et puis entre nous la concertation a eu lieu mais vous n’en avez pas eu vent. Cela ne se passe pas à votre niveau ; Le SNES ne cogère-t-il pas le ministère ? Demandez des comptes à votre syndicat. ⇒"en profitant d’un dispositif qui va à l’encontre de l’intérêt des gamins" Ma femme prend en charge ses propres élèves pendant ce stage. Etant donné leur satisfaction (on les croise souvent en ville) on peut légitimement penser que ça va dans leur intérêt. ⇒"ce système mis en place dans l’urgence, sans aucune concertation" Pensez-vous encore que notre chère Education nationale est une démocratie ?"
Réponse à casse-toipauv’con ⇒"C’est à cause de gens comme vous que les réformes (enfin les casses sociales) continuent de faire des victimes parmi les plus pauvres." Personnellement j’enseigne tous les jours aux plus pauvres . Des BEP ventes. Des Cap en en extrême difficulté. Est-ce ton cas ? La casse sociale n’aura pas lieu là où vous le pensez. Elle a lieu en ce moment même dans les lycée professionnels. Les élèves les plus pauvres voient leur offre de formation réduite d’un quart. 3 ans au lieu de 4. Cette réforme a été dénoncé par l’inspection générale et le sénat (de droite). Et de fait la casse aura bien lieu là où j’enseigne. Dans les lycées professionnels. On prévoit un quart de poste en moins. Mon poste sera peut-être menacé, on ne le sait pas encore. Alors les donneurs de leçon qui ont une vision lointaine du problème me font doucement rigoler.
Je voudrais enfin réitérer ce qui est mon propos : non ce journal ne vise pas juste. Vous ne visez pas juste. Que Sarkozy conduise une non-politique éducative est évident mais les dégats les plus importants ne sont pas pointés du doigts. Le simple fait que les informations sur le salaire soient fausse montre que le débat n’est pas mené correctement dans ce pays. On commente des rumeurs, des intentions, jamais les faits. Le plus désolant est d’avoir à faire à des lecteurs qui font dans le mieux disant démagogique et dans le politicard un peu tocard. La gauche ne reviendra pas au pouvoir en abaissant à ce point le niveau.
Vous semblez bien amer monsieur !
Moi aussi, j’ai fait la grève en 2003, moi aussi, j’étais déçue que la grève générale ne soit pas décrétée.
Et alors ?
Moi, j’ai décidé de résister et de continuer à dénoncer les inégalités, la mauvaise politique de Sarkozy, les casses dans les Services publics comme l’Education, la santé, les retraites, les droits des travailleurs. L’action collective requinque, monsieur. Je vous encourage. Et plus nous serons à résister plutôt qu’à renoncer, et plus nous serons forts !
Dernière chose : Je n’arrive pas à être anti-syndicat, nous leur devons beaucoup. Par contre, si vous voulez qu’ils changent et évoluent dans le bon sens, c’est possible d’oeuvrer de l’intérieur… Mais là, comme ailleurs, il faut être motivé-e. Le militantisme, monsieur, c’est pas comme l’encadrement des stages de fausse remise à nouveau pendant les vacances, c’est bénévole…
MVB, professeure des écoles
réponse à MVB
→"Vous semblez bien amer"
c’est vous qui le dites. Moi j ’ai dit lucide
→"L’action collective requinque"
c’est vous qui le dites. Personnellement, j’ai ressenti l’effet inverse.
→"Je n’arrive pas à être anti-syndicat, nous leur devons beaucoup"
je ne suis pas anti-syndicat. Simplement je pense que les syndicats liés aux activités tertiaires (CFDT et SNES) cherchent bien trop à paraître intelligents. Si nous devons quelque chose aux syndicats, ce sont les syndicats ouvriers. Relisez votre histoire syndicale. Et puis soit dit en passant, c’st la base qui fait bouger les choses, pas les centrales syndicales
→sur le mot "résister", il me gène : je ne suis pas plus un résistant qu’un preneur d’otage (suivez mon regard). Les mots ont un sens. L’important est d’avoir le mot juste, pas de faire de l’esbrouffe
→pour lemiltantisme : pensez-vous encore que trois ou quatre journées d’action de grève par an font avancer le schmilblick ? Personnellement je ne m’engagerais pas si la lutte doit reprendre cette voie : voila dix ans que le militantisme sur le net se renouvelle. Mailing, détournement, création de site, pétition ont un impact bien plus fort que ce que nous propose les syndicats. Que ceux-ci se mettent au hacking et au lobbying en s’appuyant sur l’opinion et nous serons bien plus entendus. Votre respect pour ces dinosaures est émouvant, mais même mon père, si profondémment miliatnt en son temps (je faisais la tournée des popottes avec lui à l’époque, alors vous voyez…) ne s’y retrouve plus. Ils vous le dirait lui aussi, une lutte moderne ne peut faire l’impasse sur les nouveaux moyens de communiquer. Cela prend du temps, c’est vrai. Et ça aussi c’est bénévole. Seul défaut : socialement, cela ne vous donne aucune reconnaissance. Alors qu’une décharge…
→pour terminer, puis-je me permettre, vous n’avez pas parler du fond : quelle solutions pour ces enfants qui décrochent ? Que comptez-vous faire ? Moi j’en vois tous les jours. je ne vois même que ça, des élèves cassés par le système. Alors par pitié, pas de slogan ni de posture radicale-chic. Des solutions et des moyens. Des idées et de l’engagement (on le retrouve partout celui-là). C’est au prix de ces efforts qu’une Gauche renouvellée reviendra au pouvoir
Quelles solutions pour les enfants qui décrochent ?
D’abord que l’on se pose les 2 vraies questions :
1. Qui sont les enfants qui décrochent ?
et
2. Pourquoi décrochent-ils ?
Réponse à la première question : Ce sont les enfants défavorisés par la vie, par le milieu, les conditions d’existence. (Savez-vous que beaucoup d’ enfants d’enseignants intègrent les grandes écoles ? Sans m’vanter : Ma fille a fait Normale Sup, agrégation de mathématiques à 23 ans…)
Envisageons des solutions remédiantes aux enfants qui décrochent, là, maintenant, tout de suite en allégeant les classes, en permettant à ces enfants de reprendre confiance en eux, en leur proposant un enseignement de qualité qui les remotive. Et vous seriez étonné d’apprendre que ça réussit si on s’en donne les moyens. Et pour ceux qui, vraiment, font une allergie à l’école, revalorisons le travail manuel en le rendant attractif par des salaires potables. Ne faisons pas de ces enfants, des manoeuvres exploités, sans qualification, sous-payés pour faire tourner le capitalisme qui ne profite qu’aux riches. Monsieur, tout le monde a envie de mener une vie digne, d’avoir des vacances, un boulot qui permet de vivre décemment.
Et puis, quand on sait à quelle catégorie sociale appartient le plus grand nombre d’enfants qui décrochent, prévoyons de réduire la pauvreté, les inégalités trop flagrantes en développant d’abord les Services publics et non pas en les faisant crever : en priorité l’Education et la Santé, en permettant à leurs parents de vivre mieux aussi.
La richesse est mal partagée dans ce pays, c’est une question de choix politiques. Ceux de Sarkozy (vous savez le président bling-bling) avantagent les riches. La société qu’il propose est un monde où la solidarité n’existe plus, où les salariés sont divisés : ceux du privé contre ceux du public, les vieux contre les jeunes, les travailleurs "français" contre les étrangers, ceux qui gagnent le SMIC contre ceux qui ont le RMI et bientôt les enseignants qui "collaborent" à l’échec scolaire pour quelques sous d’heures sup mal payées contre ceux qui se battent pour préserver l’essentiel. Car pendant que chacun se bat contre son voisin, les vrais responsables, ceux-là qui provoquent les licenciements boursiers, les délocalisations, le chômage, la pauvreté : ils sont bien tranquilles, on n’y pense même pas !!
Contre la mauvaise foi, y’a rien. Cet échange n’a plus de sens.
Bonsoir monsieur.