Un internaute du ministère de la justice américaine (Department of Justice) a laissé la trace d’une visite dans un blog tenu par la fille d’un journaliste spécialiste de Wikileaks.
Les autorités américaines en particulier et occidentales en général balisent légèrement dès lors qu’il s’agit de Wikileaks. Le site de whitsleblowing (lanceur d’alerte) qui a bâti sa réputation en divulguant des tonnes de documents confidentiels et gênants pour les gouvernements se permet même désormais de refiler en avance leur came (afghane à l’été, irakienne à l’automne) aux plus grands médias internationaux.
Ce qui vaut au patron du site, Julian Assange, outre une des campagnes de presse que l’on qualifiera "pudiquement" de nuancée (gros plan sur sa vie privée et d’étranges accusations de viol), une chasse à l’homme déjà décrite par Bakchich et des menaces en bonne et due forme. "Vous jouez hors des règles, nous nous occuperons de vous hors des règles", l’a prévenu, selon le New York Times, un haut responsable australien. Fort urbaine prévenance, et de quoi rendre soupçonneux, voire paranoïaque.
Que l’on soit l’un ou l’autre, le 14 octobre dernier, un internaute du ministère de la justice américaine (Department of Justice) s’est baladé sur… le blog mode-tendance de Melanie Mendelewitsch. Et a laissé sa carte de visite : une adresse IP correspondant au Département de Justice américain.
Entre gros plans sur les icônes branchées du moment et photos fort attrayantes, nulle trace d’atteinte à la sûreté de l’Etat yankee sur le blog de Melanie. Collaboratrice de Technikart, la jeune journaliste tenancière du blog n’a d’autre rapport avec Jack Bauer que d’être la fille de Patrick Mendelewitsch, spécialiste ès Wikileaks de Bakchich. Et dont un article, début octobre, a orné, trois jours durant, la une du site honni des Etats-Unis.
Mais on ne va pas interdire au DoJ de consulter des blogs people.
Voilà qui est super leger comme info.
1. le "visiteur" était peut-être là à titre personnel. Et oui, un salarié a le droit d’aller sur internet même si c’est sans rapport avec son travail,
2. Wikileaks use à fond des possibilités offertes par internet (et c’est très bien). Pourquoi refuser aux services étatiques le droit de se servir d’internet pour recuillir des infos ?