Une enquête a été ouverte après le décès d’un Tunisien sans papiers, samedi 21 juin, au centre de rétention de Vincennes (Val-de-Marne), qui a été partiellement détruit dimanche 22 juin par un incendie volontaire. Selon la police, il a succombé à une crise cardiaque et n’a pas subi de violences. Nombreux sont les retenus qui remettent en cause la version policière. Le Gisti, groupe d’information aux travailleurs immigrés a recueilli le témoignage de l’un d’entre eux que « Bakchich » publie en intégralité.
L’avocat Stéphane Maugendre, président de l’association, précise que le Gisti a mis en place un réseau de diffusion interne de compte-rendus des situations dans les centres de rétention et qu’« en général, les faits relatés sont assez conformes à la réalité ». Selon les résultats de l’autopsie, révélés dimanche par la préfecture de police « tant les premières constatations médicales que l’autopsie, réalisée dans le cadre de l’enquête en cours menée par la police judiciaire, écartent la présence de traces anormales ».
Le témoignage d’un retenu du centre de rétention de Vincennes
« Le monsieur qui est mort hier dans le centre n’était pas cardiaque. Avant de rentrer au centre il prenait déjà des médicaments tous les jours, il avait une ordonnance du médecin. Il était dans un état psychiatrique, il disait qu’il voulait aller à l’hôpital psychiatrique. Il demandait des médicaments et on ne voulait pas lui en donner, l’infirmière ne lui donnait pas sa dose, il demandait à d’autres retenus d’aller à l’infirmerie pour demander sa dose. Si le médecin lui avait donné sa dose il serait encore parmi nous aujourd’hui. La veille du jour où il est mort, il tremblait beaucoup, il savait pas pourquoi, il se sentait malade. Peu de temps avant de mourir, il a décidé de faire une sieste et a demandé à son copain russe de le réveiller pour qu’il puisse aller à l’infirmerie qui ouvre à 15h. Son copain est venu une première fois, il a essayé de le réveiller, son visage était tourné vers le mur, on voyait pas très bien. Il a cru qu’il dormait profondément et il a préféré le laisser dormir. Dix minutes après il est revenu, ça s’est passé pareil. Du coup il est allé cherché un autre retenu, et tous les deux ils ont essayé de le réveiller, ils lui ont tourné la tête, il avait du sang sur le nez et la bouche, il était bleu turquoise, il était tout dur, tout raide, froid. Ils ont crié au secours, tout le monde est venu.
La police a essayé d’évacuer le lieu, les retenus exigeaient de savoir ce qui se passait. Panique totale. Les policiers ont demandé des renforts, ils sont venus avec des boucliers, ils ont tapé les gens dans le couloir, nous on a pas pas répondu (de toute façon y a pas de pierres dans le couloir avec lesquelles on aurait pu répondre), on a quand même été gazé. J’étais devant la porte, j’ai pris le gaz dans les yeux. Le chef de permanence a aussi pris le gaz en plein visage. Il était tout rouge. Alors la police a bloqué toutes les allées pour empêcher d’accéder aux chambres. Ils ont bloqué les portes coupe feu, ils ont essayé de faire une barricade. Les CRS étaient dans la cour. J’ai demandé à parler au chef avec des camarades Ils ont autorisé 4 personnes à aller voir le chef. On lui a dit « On veut en savoir un peu plus sur l’état du retenu pour pouvoir calmer la population ». Le chef nous emmené dans le réfectoire pour discuter, il nous a dit « la priorité c’est de s’occuper du retenu qui va pas bien ». Il a promis de nous informer. Deux heures après, toujours rien. Les gens se sont alors agités près de la porte n°1, un retenu s’agitait plus que les autres, les policiers nous ont chargé mais ils avaient une cible, ils ont pris le retenu agité et ils sont rentrés avec lui.
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J’ai encore parlé au chef : « vous envenimez la situation au lieu de la calmer, il faut relâcher le retenu pour calmer la situation » le chef a dit que comme il était agité on allait le mettre en isolement et si possible on le relâchera sain et sauf, il a promis de rien lui faire. J’ai promis au chef de calmer les autres. J’ai dit aux autres qu’il fallait pas tomber dans la provocation qu’il fallait se calmer. Celui en isolement a été relâché 2h après. On a voulu avoir le nom du policier qui nous a gazé pour porter plainte contre lui mais ils n’ont pas voulu nous le donner. Au va et viens des policiers et des pompiers on a compris qu’ils n’avaient pas pu le sauver. J’ai demandé au chef permanent, il m’a dit que le monsieur était dans un état critique, mais qu’il était en vie. Il n’a pas voulu nous dire qu’il était mort pour ne pas avoir des représailles. Le chef de rétention (il était en civil) essayait de téléphoner mais comme il y a un problème de réseau dans le bâtiment, il est sorti dans la cour pour téléphoner. Je suis allé le voir, je lui ai demandé de m’accorder 2mins, il a dit oui. On voulait savoir l’état de santé du retenu, il m’a sorti le même refrain comme quoi son état était critique, mais qu’il était en vie. Je suis resté sceptique Les deux camarades du mort ont été appelés pour faire un témoignage comme quoi quand il l’ont vu dans son lit il était déjà mort, raide. Les policiers préparaient déjà leur défense. C’est contradictoire parce que les policiers disaient toujours qu’il était vivant. Ils ont fait signer un procès verbal aux retenus comme quoi quand ils sont arrivés il était déjà mort.
De l’autre côté, du côté de la porte 3, la population s’est agitée, les policiers ont pris un retenu qui était très agité, la population s’est alors encore plus énervée, du coup la police a relâché le retenu. Quand ils ont sorti le retenu mort avec le Samu et les pompiers, j’ai encore parlé avec le chef qui me disait encore qu’il était vivant. Et puis on nous a dit qu’il était mort à l’hôpital. Un des deux retenus qui a découvert sont camarade mort a parlé avec un policier, même lui a reconnu qu’il était mort dans la chambre. Pourtant, depuis 16h, où on l’a retrouvé mort, jusqu’à 21h il est resté ici. Pendant tout ce temps en fait ils étaient en train de prendre des photos, de discuter avec le commissaire….
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Et puis le centre a pris feu dans une chambre. C’est une chambre qui est près de la salle qu’on nous a réservée pour faire nos prières. C’était quand on savait que c’était fini pour lui. Les policiers ont éteint avec des extincteurs, les pompiers sont venus. Tout a brulé dans la chambre, les chinois qui dormaient dedans ont perdu tous leurs effets personnels. Les chambres 1 à 11 étaient bloquées, ça a brulé du coté de la chambre 20. Je ne sais pas s’il y a eu des représailles ou si on sait pas qui a mis le feu, moi j’étais de l’autre côté. Aujourd’hui les policiers veulent pas parler de ce sujet, ce n’est pas les mêmes qui étaient là hier soir, ils ont changé d’équipe. J’ai parlé hier par téléphone avec un retenu du CRA1, ils ont manifesté aussi là-bas leur mécontentement. »
Il faut aller a la Cour europeene des droits de l’homme pour violation de l’article 2 de la Convention.
La France a été deja condamnée pour violation de l’article 2 :
Saoud c. France (2007) 35 000 euros Tais c. France (2006) 70 000 euros Slimani c. France (2004) 25 000 euros
accord a l’amiable : Abid c. France (2007) 15 000 euros
Article 2 – Droit à la vie 1 Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, sauf en exécution d’une sentence capitale prononcée par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi.
Juste une pensée pour le courage de réseaux sans frontières, ils ont fait un travail énorme avec peu de moyens et sans avoir de supports médiatiques.
Frédéric Lefévre le loobyste détenteur d’une société ayant des contrats avec l’Etat, et qui s’est enrichi en ayant un poste au ministère, alors que Sarkozy était ministre de l’intérieur, a déclaré que les associations n’avaient pas à manifester ou mettre le boxon devant les centres de retention.
Les associations devaient utiliser la communication par les médias, comme si personne n’ignore que les médias sont tenus par Sarkozy, et comme ces associations avaient les moyens de se faire entendre !
Frédéric Lefevre a tenté de faire porter la responsabilité aux associations, en noyant le fond, des conditions de rétentions indignes du pays des droits de l’homme.
Dans quel pays des enfants sont emprisonnés avec leurs parents ?
PS Pour la tête de noeud, pseudo habituel "censuré" venant plagier mon pseudo,
hé gros taré franchouillard, tes avis racistes sont les tiens , ne vient pas me les attribuer, je te rappelle que tu as un identifiant numérique….
Est-à digne de notre pays ?
Ils sont trop cher payés nos pourvoyeurs de haine et de mort,
propulsés à coup de démagogie et de démocratie bidon par des franssais perclus de gadgets et d’égoïsme aveugle.
Et ils nous font payer le bâton pour nous battre.
Ils ne nous aiment pas davantage, comme vont s’en rendre compte bientôt les plus obtus, ou les plus malintentionnés d’entre nous. C’est violences du gouvernement de la haine.
AUX LARMES CITOYENS !
j’en pleure ! Cet homme qui est mort avait certainement quitté son pays pour une meilleure vie l’espoir s’est arrêté à ce CRA d’infamie.
j’en pleure de souffrance ! qu’advient-il de la famille qu’il a laissé derrière lui à qui il devait envoyer de quoi survivre et qui à présent est sans nouvelles
j’en pleure de honte ! de voir que les gens n’ont que leur pouvoir d’achat au bout de la lorgnette.
FRANCAIS réveillez-vous bon sang !!
On croit rêver ! Pourquoi voulez-vous que les Français se réveillent, si ce n’est à cause du tintamare que vous faites autour de cette affaire ? Il n’y a pas de quoi pleurer !
Quand comprendrez-vous qu’il ne faut pas venir en France ! Allez plutôt en Lybie. 3 fois la superficie de la France et seulement 6 millions d’habitants. Il y a de la place. Et en plus :
C’est la même langue, c’est la même culture, c’est la même nourriture, et surtout pas de beaufs franchouillards pour vous embêter !
Vous ne seriez pas bien là-bas ?
Que du bonheur. Bref, faites passer le message. Allez en Lybie. Les Français sont méchants.
"C’est la même langue, c’est la même culture, c’est la même nourriture, et surtout pas de beaufs franchouillards pour vous embêter !"
Je n’ai jamais écris le commentaire ci-dessus, il s’agit d’un dingue le pseudo "censuré", qui a la rage depuis que je l’ai croisé sur certains sujets, sur lesquels je lui ai mis des raclées :))
Il se croit intelligent ce kon, alors que l’on reconnait sa syntaxe ,et qu’il reprend comme un idiot les passages qui l’ont énervé.
Il pense peut-être qu’il y a d’autres barges dans les internautes plagiant les pseudos des autres, et qu’il ne serait pas reconnu.:o)
Justement je qualifiais deux des fans de censuré : Thierry Rolland de gros beauf franchouillard, et brigitte bardot une autre de ses fans d’alcoolo bouffie.
le samedi 14 juin à 21:15, cassandre a dit hihihi trop drôle Oui ça doit-être ça, Nicolas Beau rêve d’atteindre le niveau du faf-franchouillard "le commentateur "spécial beaufs en marcel" :o))))
le lundi 16 juin à 20:22, Censuré a dit : S’il était le commentateur exclusif des "beaufs" comme tu dis, ce devrait être ton idole. Ce qui ne semble pas être le cas. CQFD.
le mardi 17 juin à 18:12, cassandre a dit : stp censuré pas "de transferts de ta beauferie "sur môa
Dieu me garde de "tes références" " culturelles" ;-)
C’est la première fois que mon pseudo relié à mon compte d’abonné, est plagié par "un dingue suitant le racisme", et faisant une fixette.
Censuré le pseudo de jean-marie_le_borgne est libre, plutôt que de plagier mon pseudo , tu devrais prendre celui-ci il te va à merveille….
Tiens ! mais on dirait "Franchouillard" ou " Pépé" ou…En tout cas, un "bon français" qui commet le délit d’usurpation d’identité/pseudo. Honte sur lui !
Suite Vincennes : Bonne nouvelle 12 retenus ont été libérés et 1 dans la nature ! REGULARISATION POUR TOUS !
Oui sauf que, ces messages ne sont pas de moi non plus ;) Mais puisque Cassandre l’affirme… ce doit être ça donc.
et je signe.
Lorsqu’il s’agit de servir le Capital de la dette publique, certains militants ne manquent pas d’énergie ni de verbe.
Visiblement, ils ne manquent pas de moyens non plus.
On préfèrerait qu’ils s’énervent sur des sujets collectifs et plus efficaces.
Oui ! Mais voila ! On ne dit (Et on ne fait) pas n’importe quoi au profit de n’importe qui.
La niche à chien fait de la résistance. (La misère artificielle)
http://echofrance23.wordpress.com/
MONDE HYPOCRITE
http://mondehypocrite.hautetfort.com/
Dès l’instant où l’on a compris, on n’a plus besoin de savoir.
Je viens de lire Sébastien Fontenelle, que j’espère aussi humain dans son boulot de journaliste qu’à la ville. Il renvoie vers Barricata, et les témoignages de retenus. Tout cela suinte depuis plus de 6 mois. Un feu, et on parle de ce zoo de Vincennes bis où les tigres d’en face, qui n’ont pas un sort enviable, peuvent se croire les plus heureux du monde quand ça flambe à l’horizon, chez les hommes.
Alors, je découvre, je suis stupéfié de ne pas avoir su avant. Je suffoque qu’il faille que ça brûle pour savoir, alors que voilà 6 mois que sont recueillis des témoignages au jour le jour. Je ne l’ai pas su en lisant Bakchich, je ne l’ai pas su en lisant beaucoup, et de tout. Si, un vague Envoyé spécial, me souviens, mais la télévision s’autolimite toujours, caméras oblige. Mais je ne lis pas tout, je ne vois pas tout, ça a pu m’échapper.
Quand l’évidence d’une actualité dramatique s’impose, c’est bien de chercher et de vouloir montrer. Mais avant ?
Dernier constat : à la lecture de Barricata, je me rends compte à quel point les flics de France sont des brutes mal formées. En tant que jeune blanc pas soupçonnable, je me fais engueuler par des connards provocants quand je grille un feu rouge à vélo. J’ai donc envie de les tuer et le cachot, dans ces cas là, n’est jamais loin. Rebuffade et pose défensive sont le mot d’ordre de ces mecs à qui échappe toute pédagogie. En Allemagne, en Angleterre, ailleurs aussi peut-être, un flic demande d’abord son nom à un contrevenant, puis fait son boulot sobrement. En France, l’agression est immédiate, le mépris constant, et le dérapage jamais loin. C’est bien souvent de leur faute, exclusivement de leur faute. Alors dans un camp de rétention, je frémis à l’idée de ce qui pourrait arriver à n’importe quel pékin bon teint.
Je généralise ? Certainement, mais je peux le faire aussi à l’endroit des gendarmes, qui sont souvent aussi courtois que les flicaillons sont cons. Peut être une enquête approfondie à faire sur le recrutement et la formation de ces mecs qui, d’après moi, auraient tous pu finir loubards plutôt que policiers.
C’est vrai ça : les flics agressent d’entrée et souvent. Un homme de 40 ans, blanc, me racontait l’autre jour comment il s’est fait agressé par des flics qui l’avaient arreté pour un phare cassé. Ils lui ont parlé comme à un chien en lui précisant qu’ils avaient le "feu vert de l’Elysée" et comme l’homme demandait qu’on lui parle avec respect, ils ont ajouté que s’il bronchait, ce serait direct "outrage à agent" et "le trou" pour lui.
Et je les ai vu moi, de mes propres yeux, aller emmerder (le mot est approprié) des ptits jeunes qui discutaient assis sur leurs scooter (eux n’étaient pas assez blancs peut-etre ?) Les flics se faisaient plaisir ça se voyait, ils leur parlaient avec un mépris qui m’a tellement révoltée que je suis intervenue. Ils m’ont dit de circuler et devant mon refus sont partis eux, tout énervés.
Précision, je suis une maman de 38 ans, sage et normale, donc ils ne pouvaient décemment pas s’en prendre à moi sans avoir à justifier leurs actes. Je pense que c’est la seule raison qui les a fait partir et laisser les jeunes tranquilles. Les jeunes m’ont vivement remerciée.
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