En janvier dernier, le journaliste Mohamed Sifaoui donnait des informations erronées selon lesquelles le corps d’un enfant était enterré sous un restaurant asiatique de Brie-Comte-Robert. La police s’emparait du dossier imaginant à tort qu’il s’agissait d’Estelle Mouzin, disparue en 2003. Depuis le propriétaire du dit restaurant est ruiné.
Ca commence par un tuyau percé du « journaliste » Mohamed Sifaoui, l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a rencontré Ben Laden. Cette fois, c’est au tour des Chinois de subir la plaie de la plume de Sifaoui. L’investigateur mono-maniaque traque la mafia chinoise. Au détour d’un « reportage », il apprend, jure-t-il à ses employeurs du Droit de savoir, sur TF1, qu’un corps d’enfant est enterré sous un restaurant de Brie-comte-Robert (Seine-et-Marne).
Charles Villeneuve, alors patron de l’émission (il a quitté depuis la chaîne pour prendre la tête du PSG) joint le procureur général de Paris, qui met la Police judiciaire sur le coup de ce tuyau qui a tout l’air de révélations à prendre au sérieux. Nos fins limiers, aiguillés par le bon Mohamed qui croit savoir que c’est Estelle Mouzin, disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes en Seine et Marne, que les Chinois ont mis en terre, placent sur écoutes ses contacts dans la « mafia ». Enfin, la police, sur commission rogatoire, à l’aide de tracto-pelles, entre en action. Le restaurant et le terrain sont fouillés de fond en comble. La police et la justice font chou blanc. C’était le 31 janvier dernier.
Depuis le restaurant est fermé. Le gérant, désormais sans revenu, n’a plus les moyens de payer un loyer à son propriétaire qui menace de l’expulser. Il a recours à la justice pour demander un échelonnement de ses dettes. Parallèlement, les autorités tentent de le discréditer en faisant valoir qu’il employait des clandestins. Là aussi, malgré la débauche de moyens, la justice n’a accouché que d’une souris : seul un employé a été engagé en présentant une fausse carte de séjour, ce qui a entraîné a condamnation du gérant à 1000 euros d’amende.
A l’aide de son avocat, Claude Katz, il a fait une demande d’indemnisation au ministère de la Justice. Repoussé une première fois, le rendez-vous avec le cabinet de la ministre a eu finalement lieu vendredi 20 juin. Le directeur des services judiciaires Bernard Léonard de la Gatinais a donné l’accord de principe du ministère sur l’indemnisation. Reste à en connaître le montant et à savoir si le propriétaire, à qui le gérant du restaurant doit des loyers, patientera jusqu’à la concrétisation de l’accord.
Le restaurateur, lui, a estimé son dédommagement à plus de 300 000 euros. Pas sûr que la chancellerie reconnaisse une quelconque responsabilité. Après tout, le gérant du restaurant a participé à la manifestation de la vérité. A sa façon. Comme Mohamed Sifaoui !
Mais pendant combien de temps ce personnage disposera-t-il d’un crédit médiatique ? Récemment ces propos dans les "Grandes Gueules" sur la communauté asiatique ont valu à RMC une mise en demeure par le CSA " pour incitation à la haine de race". Pas mal pour un membre du comité directeur de "SOS Racisme" ! TF1 a également été tancé por son reportage dans le droit de savoir. Et le CSA poursuit son enquête à propos du contrat qu’il a passé avec une société pour la recherche de témoins. Certes on déplore sa récente agression largement exploitée et rapportée parfois dans l’excès comme une tentative d’assassinat.
Mais, s’il vous plait, ne le présentez pas comme un journaliste ! Il est tout sauf cela et n’est ni sérieux ni crédible. Quand à son sens de la provocation (placer les caricatures de Mahomet ou diffuser un documentaire hollandais sur son site web sous prétexte de liberté d’expression), il relève de l’irresponsabilité et s’associe à la posture de martyr qu’il aime tant.
Ce qu’il y a de plus marquant dans cette nouvelle péripétie sifaouesque, c’est que tant que le "journaliste" défèque sur les fourbes musulmans, il est applaudit à l’unisson. Et qui tente de pointer les bidonnages grossiers dont il s’est fait la spécialité ne peut être qu’un spadassin à la solde de Riyad. En revanche, lorsqu’il s’en prend à la "mafia chinoise", tout d’un coup ses plus fidèles soutiens commencent à trouver cela un peu fort de café et laissent ses messages sans réponse. Jusqu’à Charles Villeneuve qui a subitement perdu le n° de Sifaoui. Il est vrai que dans la pitrerie de l’arroseur arrosé, le cas est exemplaire. Pour mémoire, le témoin de Sifaoui – "caïd maffieux" chinois – dénonce publiquement l’imposture au lendemain de la diffusion télé de l’“enquête“ sur le péril jaune.
http://www.algeria-watch.org/fr/article/div/sifaoui_piege.htm
Pour mémoire surtout, rappelons que Sifaoui n’est soutenu par aucun intellectuel ni journaliste algérien de l’opposition démocrate et laïque en exil en France. Ce n’est pas parce que l’on est contre l’islamisme que l’on soutient les Pinochet d’Hydra et des couloirs de la Mouradia. Même au Club des Pins Sifaoui fait bien rire, depuis qu’il s’est porté "témoin de moralité" du général Nezzar.
Pardon mais le sujet est le maljournalisme…
Cet article n’apporte d’ailleurs pas la preuve que le travail antérieur de Mr Sifaouisur sur les islamistes est faux, mais uniquement, qu’il c’est planté quant à cette affaire.
Vous dénaturez le fond, (le maljournalisme) pour réglez vos compte , en attaquant ce journaliste par rapport à ses sujets sur les islamistes.
A l’exemple de l’auteur de cet article, de sorte d’orienter la vindicte non pas sur ce gros cafouillage, mais en remettant implicitement en cause, la "véracité" ou la pertinence de l’ensemble de son travail sur les islamistes, sans en apporter la preuve.
Il s’agit d’une forme de manipulation des masses, faire des raccourcis simplistes en pointant du doigt la faute de l’autre que l’on n’aime pas , tout en "suggérant "que si il s’est planté, c’est donc la preuve qu’il a menti pour le reste.
Le journalisme ce n’est pas de suggérer, de régler ses comptes , ni d’être juges, procureurs et parties, mais d’expliciter une thèse avec des faits avérés et prouvés.
Les commentaires démontrent bien que le message force n’est pas le sort de ce restaurateur ruiné, mais critiquer la position de ce journaliste sur les islamistes !