En off, on affirme qu’aux yeux de la direction, Benamou prenait trop de place dans la rédaction de France-Soir.
Depuis de longues années, France-Soir, le quotidien historique fondé par Pierre Lazareff s’est mué en galérien des kiosques. Et l’arrivée en 2009, les poches pleines de roubles, de l’oligarque russe Sergueï Pougatchev n’a pas réduit la peine, bien au contraire. Il faut donc ramer.
Après avoir installé son fils Alexandre à la manœuvre, -« un sympathique jeune homme mais sous influence diverses », raconte un collaborateur-, et la rédaction dans de soyeux locaux avenue des Champs-Elysées, le titre peine, en deçà des 25 000 acheteurs quotidiens. Plus de raisons de s’empoigner que de pérorer. D’autant que l’oligarque a du mal à sortir la monnaie.
Dernière « victime » à déplorer, Georges-Marc Benamou. Avec sa société de conseil Concept Factory, l’ancien conseiller médias de Sarkozy et ex-courtisan de François Mitterrand avait la charge de dessiner une nouvelle maquette et un contenu original pour le quotidien historique. Le France-Soir nouveau devant paraître dans les kiosques début 2010.
Lundi 2 novembre, Benamou et Dominique Cellura, qui a longtemps paressé à VSD avant de devenir un ex-rédacteur en chef de Voici, ont eu la mauvaise surprise de constater que leurs cartes d’entrée avaient été démagnétisées pendant le week-end, sur ordre de la directrice générale déléguée Christiane Vulvert.
« Benamou commençait à prendre trop d’importance au sein de la rédaction, et Vulvert qui veut tout régenter l’a écarté », explique un journaliste de France-Soir. Ce que cette dernière, contactée par Bakchich, dément. Assurant même que Georges-Marc Benamou fera des éditos dans le journal. Même son de cloche dans l’entourage de Benamou : « La mission de 6 mois qui lui avait été confiée est terminée. Concept Factory a rendu son projet de relance. » Circulez, y’a rien à voir ! Les affaires auront le dernier mot.
Depuis quelques jours, France-Soir s’est doté d’un nouveau directeur de la rédaction, Gilles de Prévost, ancien responsable de Télé Loisirs, un garçon habitué à battre les cartes. Dans ce contexte, c’est un gage de qualité.
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