Pour les européennes, Kouchner votera finalement pour les listes UMP. Hésitant… Et pas pour la première fois !
Branle-bas de combat, hier, au sein de la majorité : Bernard Kouchner, prise de guerre de Nicolas Sarkozy, en 2007, laissait entendre que son vote n’était pas naturellement acquis à l’UMP, aux prochaines élections européennes. Dans un entretien au Parisien, dimanche, le ministre des Affaires étrangères avait déclaré « attendre de voir les programmes » des partis pour décider de son vote le 7 juin. Une publicité dont l’UMP - qui a eu tant de mal pour constituer ses listes - se serait bien passée.
Mais comme par magie, moins de 24h plus tard, l’affaire s’est dénouée : Bernard Kouchner votera bien pour les listes de l’UMP, c’est du moins ce que l’intéressé a assuré dans un communiqué publié de New York. Il faut croire qu’il a dû s’avaler les deux programmes rapido presto pour décider aussi rapidement… À moins que ce ne soit le gentil mais ferme rappel à l’ordre du Premier ministre, François Fillon, qui soulignait, depuis la Slovénie, n’avoir « aucune inquiétude » quant au vote de son ministre. Manifestement, le message est passé et Kouchner est rentré dans le rang. Si même les ministres de l’ouverture se mettent à faire des siennes…
Aux dernières municipales, l’année dernière, le chef de la diplomatie avait déjà fait tremblé la droite en affirmant qu’une victoire du socialiste Bertrand Delanoë à la mairie de Paris ne lui « déplairait pas ». Les élus UMP avaient vu rouge et les dents avaient grincé. Parmi les plus remontés, Claude Goasguen (maire UMP du 16e arrondissement) avait appelé le ministre à « tirer les conséquences de son acte », l’invitant implicitement à démissionner. Le candidat du 8e, Pierre Lellouche, avait, lui, lâché, amer : « Ce qui ne me déplairait pas, c’est que M. Kouchner s’occupe uniquement de politique étrangère ». Ambiance… Pour se rattraper, le ministre des Affaires étrangères a aussitôt ajouté : « Je ne vous ai pas dit que Françoise de Panafieu me déplaisait ». Un peu normand sur les bords, le ministre…
Ou totalement indécis ? Au soir des élections européennes de 1994, le « French Doctor » qui figurait sur la liste du socialiste Michel Rocard, en troisième position, Bernard Kouchner s’était vanté d’avoir voté pour la liste « Énergie Radicale » de Bernard Tapie. De quoi faire plaisir à sa famille politique ! Pour sa défense, Kouchner avait alors expliqué qu’il avait voté pour un ami, Pierre Pradier, co-fondateur de Médecins du Monde.
Ces allers-retours ne semblent pas avoir entamé la cote de popularité de Kouchner qui figure parmi les personnalité préférées des Français. Sauf qu’aujourd’hui, l’homme séduit davantage à droite qu’à gauche. Ses anciens amis au PS, eux, se montrent circonspects quant à son engagement pour les listes UMP. « Je n’ai pas le sentiment que Kouchner ait déjà gagné une élection de sa vie. Alors, ses déclarations… », raille un haut dirigeant socialiste.
Ces déclarations font pourtant exister Kouchner en Sarkozie. Le chef de la diplomatie a été choisi pour son CV de ténor du PS. En somme, une prise de guerre… qui n’a plus beaucoup de saveur si l’intéressé ne cultive pas sa spécificité d’homme de gauche, dans un gouvernement de droite. Que de chichis !
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J’ai entendu l’Info sur France Inter, ce matin et le journaliste faisait son intro en disant : "fin de l’incertitude pour Kouchner…".
Je me suis dit que je ne voyais pas de surprise à ce que Kouchner vote UMP. En effet, il doit trouver la soupe bonne et Sarko lui a promis une orange à Noël… !!
Vous aviez un doute sur choix ? L’ump le gave grassement d’oseille, avec son épouse.
Se sachant trop vieux, pour attendre le prochain tour pour s’en mettre pleins les fouilles, le couple "d’humanistes" a tombé le masque.