Le procès de l’assassin présumé du préfet Erignac part en vrille, entre une accusation qui sert les intérêts de la défense, et une enquête semblant reposer sur du sable
Même le parquet général s’en inquiète. Pour essayer de limiter les dégâts, il a délégué l’une de ses magistrates pour assister aux audiences au milieu des journalistes, histoire de prendre le pouls des chroniqueurs judiciaires et essayer de parer aux critiques. La presse s’en donne à cœur joie, notamment en se moquant de la grande mansuétude montrée par le président de la cour d’assises, Dominique Coujard envers l’accusé.
Cet éminent magistrat, amoureux de la Corse où il a l’habitude de passer ses vacances, met en effet un point d’honneur à prononcer tous les noms corses avec l’accent adéquat, un peu comme si l’on était non plus dans « la capitale de l’état colonial », mais à Ajaccio. Cela donne donc dans sa bouche du « Monsieur Colonn » sans « a » ou du « Monsieur Allessandre » sans « i ». Visiblement mis sous pression par les copains nationalistes de Colonna qui dénonçaient avant le début des audiences, un procès joué d’avance sans respect de la présomption d’innocence, le président Coujard veut sans doute donner des gages de corsitude…
De leur côté, les avocats généraux, représentant l’accusation, multiplient les bourdes au point de faire le miel de la défense. C’est l’un d’entre eux qui a ouvert maladroitement le débat sur la taille du tueur en interrogeant le médecin légiste ayant examiné le cadavre du préfet Erignac. Le docteur Paul Marcaggi soupçonne le tueur d’être à peu près de même taille que le préfet soit 1,83 m alors que Yvan Colonna mesure dix cm de moins. Mais il n’était pas venu à l’idée de l’avocat général que le médecin légiste est incompétent pour fixer la taille du tueur. Cette analyse relève du seul expert en balistique… lequel, en retraite sur l’île de beauté, refuse de venir témoigner pour confirmer ou infirmer les considérations de son confrère légiste ! Depuis le premier jour, tout semble dérailler. Même les témoins réputés a priori favorables à l’accusation, mettent à mal l’enquête réalisée par la justice. C’est le cas, exemple, d’un gendarme pris en otage lors de l’attaque de Pietrosella, où les assaillants voleront l’arme qui tuera plus tard le préfet de Corse. Le gendarme Didier Pagniez a soutenu à la barre que le commando était composé d’au moins sept hommes alors que l’enquête judiciaire ne fait état que de… cinq hommes.
Autre curiosité de l’enquête anti-Colonna soulevée devant la Cour d’assises par le secrétaire général de la préfecture de Corse de l’époque, policier de formation. Celui-ci a révélé avoir déclaré aux enquêteurs que le préfet Erignac avait été menacé par les dirigeants de Bastia Securita, une société de transport de fonds proche des nationalistes, une semaine seulement avant sa mort. Or, ces déclarations n’ont curieusement jamais été couchées sur procès-verbal. A fortiori, la piste n’a fait l’objet d’aucune investigation avant d’être écartée ! Bien sûr, une enquête bourrée d’incohérences n’entraîne pas automatiquement la relaxe de l’accusé. Mais elle fragilise considérablement l’accusation. Sans compter que d’éminents responsables de l’époque font maintenant part de leur doutes sur la culpabilité de Colonna. C’est le cas du chef d’enquête, Roger Marion, alors patron de la Division nationale anti-terroriste, qui estime n’avoir aucune certitude sur l’identité du tueur. Le préfet Bonnet dit la même chose. Le 26 novembre prochain, il rappellera à la cour que « Corte », son informateur de l’époque, lui avait parlé d’un Colonna impliqué dans l’assassinat. Mais sans préciser le prénom. Sous-entendu, il pouvait tout à fait s’agir de son frère cadet, Stéphane. Lequel, suivez mon regard, mesure plus de 1,80 m…
c du bon papier et sa fait du bien de lire autre chose le tri est moin dure
j’étais sur l’papier qui concerne sarko et la birmanie je trouve éceurant
que de nos jours des choses pareil ne soit pas médiatiser
pour chercher qui fera le prochain cd de merde et nous matraquer la tete de pub de mrd y sont la mais pour montrer au cons plein de sous ou est la vériter et la misere y reste plus personne
merci
vive l’underground
homme libre souvient toi
(travellers)
Je découvre vote site via cet article, que j’imaginais interressant puisqu’en marge à ce qui ce fait habituellement dans la presse…
Et…vos articles sont consternants…on dirait du Guy Carlier…vous vous permettez de juger et de pointer…vous vous présentez comme détenant la vérité et semblez avoir tout compris…
Ce que vous faites, et ce que vous écrivez…c’est de la merde…