Vos commentaires primesautiers et néanmoins pertinents sur l’article l’affaire Colonna expliquée aux nuls.
Colonna condamné, voici venu le temps des réactions, des commentaires et des analyses. D’abord celle de ses avocats qui se sont pourvus en cassation ce mardi. Un pourvoi qui pourrait être rejeté, auquel cas ils saisiraient la CEDH. En attendant, les avocats du berger s’attellent à la rédaction d’un livre blanc dans lequel ils devraient à nouveau critiquer fortement l’institution judiciaire et détailler les éléments qui, selon eux, innocentent leur client. Parallèlement, comme l’a révélé Bakchich, la FIDH devrait très prochainement publier un rapport acerbe sur l’affaire Colonna et les dérives de la justice anti-terroriste.
Le premier désaveu, révélé mardi par Le Monde, est tombé : « Didier Wacogne ne présidera plus de cour d’assises à partir du mois de septembre. Le magistrat, âgé de 60 ans, en a été informé par sa hiérarchie lundi 30 mars, soit deux jours après la fin du procès en appel d’Yvan Colonna, qu’il a dirigé du 9 février au 28 mars. Le motif invoqué pour justifier cette mesure serait un besoin de renouvellement des magistrats de la cour d’assises de Paris », écrit le quotidien du soir. Une mesure qui résonne comme un désaveu, après sa conduite maladroite du procès d’Yvan Colonna.
Une mesure qui devrait ravir aussi les milliers de Corses qui ont défilé dans les rues d’Ajaccio au lendemain du procès en soutien à Yvan Colonna.
Coté commentaires, l’article « L’affaire Colonna expliquée aux nuls » semble vous avoir inspiré. Ainsi, Martinc s’indigne : « Après avoir également lu l’article paru dans les colonnes du journal le figaro, que dire de certains propos ? : Monsieur Chabert, il est indigne de traiter de lâche Yvan Colonna. La lâcheté c’est de la peur consentie et l’attitude d’Yvan de refuser d’assister à ce qu’il considérait comme une mascarade, c’est tout simplement de la dignité. La Justice est passée dites-vous. Vous vous trompez, elle a trépassé. Corsica Libera que je ne connais pas, a bien raison de réclamer la fin de notre justice d’exception. »
David poursuit avec un arguments des plus constructifs : « Vous ecrivez "Bien sûr, on ne s’ennuie pas avec les affaires corse. Mais au bout d’un moment, ça use !" Je ne sais pas ce qu’a fait Yvan Colonna, mais je pense que perpet’ avec 22 ans de sureté ca va surement plus l’user que vous a gratter des papiers derrière votre mac pendant ce temps la. » Nul doute que le débat avance.
Évidemment qu’en voulant synthétiser en quelques feuillets, une histoire qui dure depuis plus de onze ans, Bakchich a laissé de côté de nombreux éléments du dossier en se concentrant sur l’essentiel. Avec un seul objectif : rendre cette affaire d’une rare complexité intelligible à tous.
Ainsi Cassandre rappelle à juste titre l’épisode de la lettre du père de Colonna : « vous avez oublié la lettre du père de Colonna reconnaissant la culpabilité de son fils et une version plausible, Colonna avait prévu de participer à ce commando mais se serait désisté. »
Bastia, qui nous fait l’honneur de trouver notre résumé « pas mal » tient à préciser que nous avons fait : « Une erreur grossière quand vous parlez d’enquête parallèle du préfet Bonnet avec les gendarmes. C’est grâce à un informateur, Corte,que Bonnet a appris les noms fes principaux membres du commando et qu’il les a répétés au procureur de l’enquête six mois avant les interpellations. Références : déclarations faites sous serment par le procureur Dintilhac in Rapport de la commission d’enquête de l’AN 10 novembre 1999. »
Enfin, et ces commentaires sont tout aussi légitimes, car il n’en a pas été question dans l’article en question, plusieurs d’entre vous ont tenu à parler de la veuve du préfet : « Moi je pense à l’épouse du préfet… ça doit vraiment être très dur pour elle » , souligne par exemple Poup. Une chose est sûre, comme le clamait l’un des défenseurs du berger : « L’affaire Colonna ne fait que commencer. »
Lire ou relire dans Bakchich :
A propos de Didier Wacogne :
"Une mesure qui devrait ravir aussi les milliers de Corses qui ont défilé dans les rues d’Ajaccio au lendemain du procès en soutien à Yvan Colonna."
"Satisfaire", peut-être, "ravir", vous y allez fort. Ce qui les aurait ravis, c’est que le procès se soit déroulé autrement, sans aucun doute.