Depuis décembre dernier, les Chinois craignent les attentats et ils sont sur les nerfs. Et ils n’ont pas forcément tort. Lundi dernier, seize policiers étaient victimes d’un attentat à Kashgar.
Les dirigeants chinois affirment que les Jeux Olympiques seront « sûrs ». Aimable rhétorique d’hôtes délicats, mais à laquelle les autorités de Pékin ne croient guère !
Le terrorisme est une menace permanente qui provient notamment de groupes musulmans « séparatistes » de la province du Xinjiang (nord ouest de la Chine). Li Wei, expert anti-terrorisme à l’Institut des Relations Internationales de Chine - organisme qui conseille le gouvernement - cité par le New York Times, a déclaré que les « JO de Pékin font face à de réelles menaces d’attaques terroristes ».
Seule réserve, la probabilité d’un attentat à la bombe dans la ville même de Pékin ou d’une prise d’otages dans le village olympique, est considérée comme « faible » par les experts de l’anti-terrorisme. En revanche, la possibilité d’actions dans le reste de la Chine et les villes olympiques secondaires existe. Les villes de la façade maritime possèdent, elles aussi, un fort potentiel symbolique, à l’image de Shanghaï, Hong Kong ou Qingdao.
Toujours dans le NYT, Steve Viquers, ancien directeur des renseignements criminels de Hong Kong et aujourd’hui responsable de International Risks, une entreprise de sécurité, « la principale menace vient de l’ETIM, Parti Islamique du Turkestan Oriental, que les chinois surveillent depuis longtemps ». Ce mouvement est actuellement basé au Pakistan, dans les zones tribales, sous la protection d’Al Qaïda et des Talibans.
Mais plus récemment, les experts ont découvert deux autres groupes menaçants assimilés un peu rapidement au précédent. Le premier, "Hizb ut-Tahrir" (le Parti Islamique de Libération), a lui pour but affiché la création d’un califat islamique en Asie Centrale. Le troisième et dernier groupe inconnu jusqu’à la semaine dernière, se nomme Parti Islamique du Turkestan. Aucune information ne permet de confirmer son existence opérationnelle. L’autre crainte des autorités chinoises concerne la supposée présence de « cellules dormantes » sur leur territoire. Douze cellules « terroristes » auraient été démantelées et 82 personnes suspectées de « terrorisme » arrêtées dans le Nord Ouest au Xinjiang, a annoncé le 16 juillet 2008 un site gouvernemental chinois.
De plus, lors de la Conférence Internationale sur la Sécurité et la Coopération pour les Jeux Olympiques qui s’est tenue à Pékin le 25 avril 2008, le Secrétaire Général d’Interpol, R.K. Noble, a expliqué qu’en décembre dernier, la police indonésienne avait arrêté des suspects proches d’Al Qaïda qui projetaient des attentats pendant les Jeux de Pékin. Ces activistes ont été arrêtés en possession de documents dont une carte de Pékin annotée avec des indications spécifiques sur les sites olympiques.
La prudence s’impose sur la question du « terrorisme » en Chine. L’insuffisance des informations, l’impossibilité de les vérifier correctement et les contradictions qui leur sont inhérentes empêchent une claire lisibilité du sujet. Toutefois, entre 1997 et 2007, plus de 85 attentats à la bombe (plus de 300 morts et de 800 blessés) ensanglantent l’ensemble du territoire chinois. Les provinces périphériques comme le Xinjiang et le Tibet ne sont pas les seules touchées. Le 7 mars 1997, Pékin subit pour la première fois un attentat dans un bus. Il ne sera jamais revendiqué. Pourtant, le gouvernement chinois pointe du doigt immédiatement, sans donner d’éléments de justification, des éléments « ouïghours » exilés au Kazakhstan voisin. Le premier attentat-suicide, quant à lui, est perpétré le 2 octobre 2002 à Guilin, sans pourtant avoir également de liens apparents avec l’Islam radical.
Distinguons bien les actes terroristes liés à des revendications politiques contre le pouvoir chinois et les actes de violence commis par des chinois ordinaires pour interpeller les pouvoirs locaux. Les premiers sont le plus souvent considérés par les autorités chinoises comme l’une des « forces du mal chinois ». Les seconds sont commis le plus souvent par des personnes subissant des injustices (ouvriers et employés licenciés, paysans spoliés…). Sans parler des actes de désespoir qui se multiplient : le 8 août 2005 à Fuzhou, un homme atteint d’un cancer en phase terminale se fait exploser dans un bus et blesse 31 personnes.
Lire ou relire sur Bakchich :
300, 500 millions de paysans, les Mingongs, viennent travailler dans les villes pour payer la scolarité de leurs enfants. A peine 15% d’entre eux ont un contrat de travail. Ils sont considérés comme citoyens de seconde zone, sont logés dans des tentes, sur des chantiers où dans des taudis à la périphérie des villes…
Des femmes et des enfants fabriquent des jouets (75% des jouets vendus dans le monde sont chinois) 12h par jour, 7j/7, dans des conditions quasi carcérales et payés 1 euro par jour
Ces conditions dramatiques vont perdurer après les JO et la Chine restera un pays totalitaire, qu’il y ait des attentats ou pas… !!
votre analyse est partiale et mesnongere, les groupes que vosu citez sont fiances par le MI6 et la CIa, d’ou les meances du NYT, les ricains font pression sur la region car ils achetent l’argent aux chinois pour fiancanceer leurs guerres, les chinois ont choisi de laissier mourrier l’economie americaine, resultats des courses, la chine, l’inde et le pakistan font l’objets d’attaques menees soit par le MI6 ou la CIA….
Aussi simple que cela, la France fait de meme au Maghreb en Somalie, A Djibouti, au Tchad et au Soudan… la France vient meme de recruter Al Tourabi