Chaque semaine, Jacques Gaillard ouvre son dico perso et taille un costard aux mots à la mode.
Et d’une, Olympie n’était pas une ville, mais une zone sacrée entre deux fleuves, ainsi nommée parce que là se tenaient les jeux en l’honneur du Zeus de l’Olympe. Et de deux, Pierre de Coubertin imagina les Jeux Olympiques modernes en se promenant sur les falaises d’Étretat, d’où il lorgnait vers l’Angleterre en rêvant aux délices annexes procurées par l’éducation sportive des jeunes garçons dans les collèges du Sussex. Et de trois, c’est pour ça que le français est langue officielle des Jeux désormais d’hiver et variés.
Trois détails véridiques qui, sans Bakchich, auraient pu vous échapper. Donc, abonnez-vous. De grands moments d’érotisme en vue : la petite culotte en satin bleu de la patineuse que son gominé envoie en l’air comme un bout de mou ; les biathloneurs qui, tels les soldats suisses, tirent leurs coups à plat ventre sans quitter leurs pompes ; le piqué de bâton des slalomeurs pour enfiler les portes ; le tango viril des hockeyeurs qui se cherchent des crosses et les trouvent ; les descendeuses callipyges, gainées de latex comme des poupées gonflables taille XL ; les bobsleigheurs emboîtés-collés-serrés dans leur sandwich à hot dog, dévalant deux bornes de glace pure à fond la meule, quel programme !
Vous verrez aussi, forcément : une jolie patineuse en larmes, le cul encore chaud d’un gadin humiliant ; un descendeur désarticulé en vol, échoué dans des filets à thons ; des cons secouant des cloches à vaches ; une vieille bique en faux renard montrant sous les huées la pancarte « 5 point 6 » ; et le frisé anglo-massacreur de la télé demandant à un gars épuisé s’il « avait de bonnes sensations » pour finir avant-dernier du 50 km fond. On appelle ça les figures imposées. Moi, je regarde que le curling. On voit des Écossais bougons et des Danoises aux joues roses faire glisser une cocotte-minute en granit sur de la glace bien balayée. Avec une bonne tisane, ça vaut trois Stillnox.
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