Les Jeux Olympiques d’hiver s’achèvent. Au palmarès manque la catégorie "commentateur sportif, programme libre", mais Bakchich décerne sa médaille en chocolat à Patrick Montel de France Télévisions.
Il y a deux choses très sérieuses dans la vie, le sport et la bonne santé des chats. Si, pour les seconds, les vétérinaires existent, rien n’est fait, en revanche, pour soigner Patrick Montel, un journaliste de France-2 présent aux J.O. de Vancouver. Un garçon qui est donc censé nous parler de sports divers, c’est-à-dire de nous rapporter des drames, des bonheurs, des lâchetés ou de la poésie. Rien de tout cela.
Le seul avantage de Patrick Montel est pour la chaîne concurrente, Eurosport : dès que cause Montel, le salut est dans la fuite. Vers cet écran câblé qui nous montre, lui aussi, des jeunes gens en train de faire du ski, du patin, de la luge. Activités enfantines qui indiquent que ces athlètes ne sont pas encore totalement adultes, ce qui est plus réjouissant que la tête d’Arlette Chabot.
Montel hurle, tombe dans les pommes à la moindre glissade tricolore : espérons que notre confrère commente depuis une ambulance du SAMU. En réalité, Montel, comme nombre de ces amis, ignorent qu’on a inventé, il y a quelques années, un média qu’on nomme télévision. Cet outil nouveau nous montre les évènements en images, ce qui évite de décrire la course comme le faisait Georges Briquet sur la RTF en 1935. Non, les Montel s’entêtent a faire de la TSF, quitte à être contredits par le film des choses, celui que nous avons sous les yeux et qui démentent, les sottises débitées à la salive. Vous objecterez à raison que notre camarade n’est pas journaliste mais supporter. C’est vrai. Il tutoie tout le monde, ou embrasse, fait des blagues ridicules et encourage le bleu, le blanc et le rouge. Très bien. Mais pourquoi, alors, ne pas choisir un supporter moins insupportable. Un type ayant un peu étudié le français, contrôlé au Prozac, et non ce Montel, qui ferait passer Jean-Marie Bigard pour un clone de Claude Lévi-Strauss et d’Edouard Balladur. Pourtant, nous dit Wikipédia, Patrick est professeur à la fac de Rouen, ce qui ouvre un bel avenir universitaire à Steevy.
Qu’il s’inspire donc, Patrick, de Nelson Monfort, dit « Mets le son moins fort ». Voilà un homme tellement bien élevé, qui cause grande musique sur radio Classique, que l’Elysée ferait bien de l’engager au service du protocole. Lui, en poète il prend son double lutz, et s’exclame avec grâce. Histoire de compenser la langue verte de Candeloro, dit « Bougie en or » qui, à ses côtés, massacre le français à la sulfateuse. On aurait mieux fait de laisser ce champion-là où, un temps, il avait décidé de se tenir : dans les pas de Nicolas Sarkozy. Qui, en ce moment, plus que le président de la République, a besoin d’un conseiller en patin ?
pas du tout d’accord avec l’article ;
bien sur que Montel en fait des tonnes mais il est sincère.
Roger Couderc aussi était passionné et approximatif.
Je trouve au contraire sympa qu’il ait les larmes aux yeux, qu’il ne puisse s’empêcher d’embrasser les athlètes et qu’il s’époumone à l’arrivée de Jason Lamy Chapuis.
De plus il fait ce qu’il peut pour passer le maximum de retenue possible à la télé sur le dopage. bon je sais c’est difficile .
Enfin en athlé avec Bernard Faure ils forment un duo très complémentaire.
Non définitivement, bien qu’il soit facile de le prendre comme tête de turc, je l’aime bien Patrick Montel, loin de commentaires sans internet de Roch Voisine ou foutage de gueule ( en half pipe par exemple)
Le meilleur moment ce fut lorsque Montel se muant en stratège du 30 km classique femme, conseilla à la polonaise Justyna Kowalczyk (qui heureusement ne pouvait l’entendre), lâchée de 20 mètres par la suédoise Marit Bjoergen à 8 km du but, de penser désormais à sauvegarder sa médaille d’argent, car pour l’or, c’était évidemment fichu ! Un km plus loin, la vaillante polonaise rattrapait son adversaire, et sur la ligne l’emportait d’un souffle !
Je rêve d’une télécommande qui garderait le son d’ambiance, mais couperait la chique aux Montel, de plus en plus nombreux, hurlants et caricaturalement chauvins.
Incroyable !!! A lire ce papier, je me demande qui vocifère le plus ? Montel qui n’a donc pas le droit d’être passionné ou l’auteur lui-même. Quand à l’excuse "c’est le service public, je paie, alors je dis ce que je veux et gnagnagna", vous pensez vraiment que les commentateurs sportifs de tf1, c+, m6 etc sont moins "gueulards", chauvins et supporters que Montel ?
Et puis, si les images vous suffisent, y’a un truc tout simple à faire pour retrouver votre calme : Coupez le son !
Vraiment pas compris le sens de ce papier.
Un journaliste n’est pas un chanteur, s’il a des droits (celui de hurler ?), il a surtout des devoirs, celui de respecter ses auditeurs, ne pas être chauvin, de fournir des informations et non des états d’âmes ou de projeter ses phantasmes, de fermer le plus possible sa gueule face à l’image… Même pour la presse sportive, le gros mot de déontologie existe, un journaliste, ce n’est pas Jean-Pierre Foucaud et Lafesse. Alors que des types comme Montel réinventent la radio,ils nous saoulent. Le service public à Vancouver, c’était la ferme des célébrités, de la télé réalité au moment même où elle se casse la gueule sur TF1. Jadis, un soir de match international de foot, des techniciens étourdis ont envoyé par erreur, vers la France le commentaire d’un journaliste belge, Arsène quelque chose. Miracle, l’intervention était sobre, claire, utile, en parfait contraste avec les crétineries nationalistes de Thierry Roland. Ouf. Le sport est souvent beau, il ne mérite pas d’être scénarisé par des crétins. Enfin, on pourrait exiger des journalistes sportifs qu’ils passent avec succès l’examen de langue française que Besson impose aux immigrés.
JM BOURGET