Ca grogne dur chez les expatriés installés en Chine : les visas de business sont de plus en plus difficiles à décrocher. L’effet JO ? Pas seulement. Pékin cherche aussi à faire le ménage.
Il existe deux types de visas pour les étrangers qui travaillent en Chine ou commercent avec l’Empire du Milieu : un visa de travail longue durée en bonne et due forme, difficile à décrocher et appelé visa Z. Mais surtout, le fameux visa F dit plus familièrement visa de business. Aaaah, le visa F… Fort pratique, il était jusqu’ici délivré pour un an avec des entrées multiples, faisant le bonheur des entrepreneurs étrangers basés dans la région administrative spéciale de Hong-Kong et qui multiplient les allers-retours en Chine. Il remplissait aussi et accessoirement de joie de nombreux petits malins qui, eux, vivent en République Populaire, se soignent dans ses hôpitaux, empruntent ses transports en communs, voire se forment dans les universités chinoises. Il faut en effet savoir que le visa F exonère de facto d’impôts chinois ses heureux bénéficiaires. Pour le décrocher, rien de plus simple. Plutôt que de faire la queue des heures durant dans une administration, il suffisait de se rendre dans une agence de voyage, de préférence à Hong-Kong, et de débourser une centaine d’euros. Le tour était joué, l’agence prenant alors en charge l’intégralité des formalités. Sans jamais poser de questions, il va de soi.
Et patatras boum boum, voilà que les autorités chinoises ont brisé cette belle harmonie assurant bonheur et prospérité à de nombreux étrangers. Exit la filière hong-kongaise puisqu’il faut dorénavant prendre l’avion pour aller demander son visa F dans son pays d’origine. Autre (très) mauvaise surprise : depuis le début du mois d’avril, ce type de visa est dorénavant délivré pour une durée de 30 jours avec une entrée simple, voire double. Pas plus ! D’où les protestations de la Chambre de commerce de l’Union européenne ou de plusieurs industriels européens et américains qui espèrent que tout reviendra à la normale après les JO. Ces mesures sont en théorie sensées redevenir plus flexibles passé le mois d’octobre 2008 qui marque la fin des jeux paralympiques.
Ce tour de vis s’inscrit dans un mouvement plus large de durcissement de la tolérance à l’encontre des étrangers qui prévalait jusque-là en Chine. L’ambassade de France à Pékin a d’ailleurs jugé utile de prévenir ses ressortissants français en ces termes sur son site web le 21 avril : « dans le cadre d’une mesure de portée générale, les autorités chinoises appliquent actuellement de manière plus rigoureuse qu’auparavant la réglementation relative au séjour des étrangers sur le territoire chinois (obtention et renouvellement de visas, enregistrement auprès de la police, contrôles d’identité, etc.). Nos compatriotes sont donc invités à s’assurer de la régularité de leur séjour en Chine, et, le cas échéant, à prendre toute mesure utile afin de régulariser leur situation. »
Les hommes d’affaires expatriés ne sont pas les seuls à protester, c’est aussi le cas des correspondants de la presse écrite basés en Chine. Dans un communiqué rendu publique le 30 avril, le Club des correspondants étrangers de Chine affirme qu’« au moins dix correspondants étrangers ont reçu des menaces de mort anonymes pendant une campagne, sur Internet et dans les médias officiels, contre la couverture par les médias occidentaux des troubles au Tibet présentée comme tendancieuse ». Et à cent jours du coup d’envoi des JO, ce Club craint l’émergence d’un « environnement hostile » aux journalistes étrangers résidant en Chine ou contre les milliers d’entre eux qui afflueront pour couvrir les JO. Il faut dire que Pékin a, dans le passé, décrété qu’entre le 1er janvier 2007 et le mois d’octobre 2008, les journalistes pourraient se déplacer librement dans le pays et interviewer qui bon leur semble…
Résultat : le visa de travail Z, du coup très convoité puisque servant brusquement de pis-aller aux recalés du visa F, devient comme par ricochet encore plus compliqué à décrocher. Et d’une, la Chine demande dorénavant d’afficher un Bac+3 minimum pour postuler. Et de deux, met fin à une filière parallèle des plus lucratives tant pour les expatriés que pour quelques rusés importateurs de voitures de luxe en Chine. Il faut en effet savoir que ces berlines sont taxées à hauteur de 200 % à l’importation mais que les étrangers détenteurs d’un visa Z en sont exonérés quand ils importent un véhicule. Du coup, des entrepreneurs chinois grenouillaient dans les milieux fréquentés par les expatriés en mal de visa avec des lettres d’emplois bidon plein les poches. Ceux qui acceptaient le deal touchaient environ 1 000 euros et les voitures qu’ils importaient hors-taxe étaient revendues au prix fort sur le marché chinois. Signe que les temps se sont durcis, alors qu’avant on était payé pour demander un visa Z, il faut maintenant débourser près de 1 000 euros au marché noir pour le sésame. Mais c’est à cet expatrié français que revient le mot de la fin : « bah, en Chine on arrive toujours à trouver des solutions et d’autres combines contournant les nouvelles restrictions ne tarderont pas à apparaître ».
Lire ou relire dans Bakchich :
A Misanthrope,
la plupart des ressortissants francais de chine ne sont pas des expatries (c’est a dire ne sont pas envoyes par leur entreprise a l’etranger)et des "businessman" qui se font pleins de pognons, il y en a pas beaucoup. La Chine n’est pas un eldorado et ne le sera jamais, c’est plutot le farwest… nous ne pleurons pas sur notre situation, nous essayons juste de rester travailler dans le pays ou nous avons choisi de nous installer, et il se trouve que du jour au lendemain, un systeme assez permissif a laisser place a un systeme draconien… si tu savais dans quels conditions travaillent la plupart des francais ici (sans secu, sans droit a la retraite, payer en monnaie de mao pour bosser plus de 50 heures par semaine) tu trouverai cela proprement scandaleux, d’autant plus que ce sont des petites et grandes entreprises francaises ou nos services nationaux qui proposent ces conditions indecentes…
Le plus grand problème reste avant tout l`information d`accord enfin soyons juste il est plus facile pour un français de résider en Chine qu`un chinois de résider en France. Mais l’arrive subite de nouvelle règles sans information pose problème pour tout le monde. 1 Pour les étrangers qui le vivent mal (qui pour la plus part on soutenue la candidature de la Chine au JO) 2 Pour les chinois qui eux aussi ne comprennent pas car les chinois eu même ne sont pas informer. 3 Pour l`état Chinois qui comprend pas non plus que par ce fait de nombreuse personne les critique au mie et d`autre réagissent avec leur moyen arrêt des investissements ou même fermeture d’usine ceux-ci n`étant pas habituer au dialogue ou même n`ayant aucun représentant face a eux D`autre part les ambassades et consulat Française se sont complètement désintéresser du sort des français sous prétexte que ceci fait partie e la souveraineté chinoise. L`aide au personne en difficulté a ce niveau n`est donc pas de leur ressort ; et d`autre les problèmes économiques et distractif sont plus important pour eux. Leur seule mission est la France en gros mai pas les français (comme en France)
Ce qu`il ne faut pas oublier. 1 - 80 voir 90 % les entreprises étrangère en chine utilise des contrats locaux pour les français ce qui leur permet une politique sociale inexistante et un niveau de taxe moine élève des salaires plus bas Consequence précarité et non respect des contrats de travaille ce qui est toujours a leur avantage 2 - Législation difficile à connaitre puisque nouvelle et applique difformant selon les provinces 3- Crise économique en chine le cout du travail plus cher donc protection accrue des travailleurs chinois quoi que très faible mais le reste ????????? 4 - Les Impôts en chine son prélève a la source et si la compagnie ne paye pas Ma conclusion Etant marie a une chinoise il est sur que les visas nous posent problème mais je pense aussi que les entreprises étrangère en chine abuse du système comme partout. Ce qui crée un malaise encore plus profond
Bakchich n’est pas encore censuré en Chine :) ça alors !! c’est vrai qu’un bakchich peut aussi ouvrir les frontières du contrôle chinois sur le net … Ce web magazine en ligne lu par des ressortissants francais en Chine. qui l’aurait cru !?
Article intéressant permettant d’avoir un aperçu du vrai visage du pcc dirigeant le pays.