Selon un ancien responsable de la fédération patronale, entendu par les flics, de l’argent a aussi été versé à des journalistes
Les anciens responsables de l’UIMM ont commencé à défiler à la brigade financière. Mardi 27 novembre, Denis Gautier-Sauvagnac, démissionnaire le 15 novembre après que le scandale des millions retirés en liquide des comptes, a été mis en garde à vue, ainsi qu’une poignée de cadres de la fédération patronale, les flics s’attelant à retrouver la destination de plus de 20 millions d’euros retirés en liquide à la BNP-Paribas depuis l’an 2000 et la banque Martin-Maurel. Dans quelles poches se sont retrouvés les billets ? Mystère. « DGS », comme on le surnomme, a eu un éclair de génie en expliquant qu’ils avaient servi à fluidifier les « relations sociales ». En plein Novembre noir, le mot a fait mouche. Mais le grand prudent n’a pas dit un mot de plus. Il a même fait savoir qu’il serait une vraie tombe, comme l’officier de gendarmerie Michel Roussin, ancien bras droit de Chirac et spectateur muet de bien des choses…
Avant « DGS », Pierre Guillen, vice-président de l’UIMM et délégué général – donc détenteur des cordons de la bourse - entre 1984 et 1994, a connu bien des secrets. Il a passé le relais dès 1994 à Gautier-Sauvagnac (devenu délégué général avant d’être élu président de la fédération métallurgique en 2006). Guillen s’en est ouvert devant quelques proches triés sur le volet, expliquant qu’en effet « des tiers avaient été payés, dont des hommes politiques, et des journalistes ». Bien que pas très bien portant, il s’est rendu comme simple témoin à la brigade financière et, sur procès-verbal, a réitéré ces informations. A croire que l’argent des fédérations a fluidifié aussi la presse… Mais Guillen, un vieux copain d’Alfred Sirven puisqu’il figurait en plusieurs lignes de l’agenda téléphonique du grand argentier secret d’Elf, s’est gardé d’aller plus loin, et les flics qui comptaient sur lui pour progresser dans leur enquête en sont fort marris… A Bakchich, qui lui demandait de ses nouvelles mardi 26 au téléphone, Pierre Guillen a assuré « être malade, ne pas vouloir témoigner ». Soudainement, il avait perdu la mémoire.
Des journalistes corrompus… Diantre, sans rire !
La question que je me pose en parcourant la presse et écoutant les JT c’est plus tot y a-t-il encore dans cette junte médiocratique des journalistes intègres qui ont voix au chapitre ? Donc en clair la question n’est plus de débusquer des éditorialistes pourris mais d’identifier les trops rares journalistes auquel on pourrait encore faire confiance.
Pour exemple : Arlette Chabot, directrice de l’info à France2 qui "interview" Sarko à l’Elysée, au vu des questions téléphonées dignes de l’ORTF, la problème de savoir si les médias sont corrompus ne se pose meme plus, mais qu’elle sont les journalistes qui ne se font pas tringler ou arroser par le nain ?