La "guerre financière", engagée par le gouvernement Bush et devenue mondiale, devait lutter contre le terrorisme…
Mercredi 31 octobre, 21 des 28 accusés dans le procès des attentats de Madrid du 11 mars 2004 ont été condamnés par la justice espagnole.Depuis 2004 et plus largement depuis 2001, la France a, à plusieurs reprises, reçu des menaces signées Al-Qaeda. Et puis les menaces sont restées à l’état de menaces. Mais grâce à qui ? Grâce à Monsieur Georges W. Bush et ses conseillers financiers, grâce au FBI aussi, si si ! Parce que vu leur lutte effrénée menée contre les financements des réseaux terroristes, les attentats ont dû diminuer ces dernières années. Faux, nous répond Ibrahim Warde, notamment spécialiste (Libano Américain) de l’économie et de la finance internationale. Dans son livre Propagande impériale et guerre financière contre le terrorisme, paru aux éditions Agone le 29 septembre dernier, Ibrahim Warde donne un éclairage documenté sur cette bataille financière états-unienne. Un aspect oublié et pourtant clef des relations internationales. C’est en effet « sur le front financier qu’a débutée la guerre contre le terrorisme » (p. 11).
Dès septembre 2001, des lois sont votées (entre autre la Loi USA PATRIOT), des programmes mis en place (dont le « Terrorist Finance Tracking Program »), des institutions désignées, dans le but de lutter contre les financiers du terrorisme. Là, tous les pays sont priés de participer au combat. Sous peine de sanctions. Alors, des fonds sont gelés, ceux des responsables présumés de la catastrophe du 11 septembre, mais aussi des fonds du Hamas, du Hezbollah, des hawalas (réseaux informels d’agences de transferts de fonds), d’organisations caritatives islamiques. Et pourquoi se priver ? : après avoir confisqué les avoirs des Irakiens placés aux Etats-Unis, le 28 août 2003, un décret exécutif plaçait les avoirs de l’Etat irakien sous contrôle américain (p.16). L’auteur précise à la page 17 que « la volonté de couper les terroristes de leur financement n’est pas contestable en soi ».
Ce qui est discutable, ce sont les abus, les conséquences souvent dramatiques sur les « Etats manqués », et le coût – démesuré – de cette « guerre financière ». Tandis que de l’autre côté, le coût réel des opérations terroristes est plutôt, et de plus en plus, modeste : environ 304 000 $ pour le 11 septembre (3000 morts), environ 10 000 $ pour ceux de Madrid (191 morts), moins de 1000 $ pour ceux de Londres en 2005 (52 morts). (Voir page 250 pour les autres attentats). Tandis que, signe d’une contestation grandissante face à la politique extérieure des Etats-Unis, les actes terroristes ont augmenté de 700 % depuis 2001 (p. 272).
Article intéressant,
Il est vrai que la "traque financière" de présumés financiers du terrorisme, avec un peu de recul, n’a aucun sens. Claquer des centaines de millions (sinon plus) pour empêcher des individus de posséder quelques milliers d’euros, largement suffisant pour planifier un attentat meurtrier…. d’autant que le financement ne passe pas forcément par le système bancaire (des porteurs de valises peuvent être utilisés. les comploteurs peuvent chacun se rendre dans un pays avec une petite somme d’argent pour ensuite constituer un "fond". les comploteurs peuvent monter un business et croquer dans la caisse etc. évidement il ne faut pas oublier le financement possible par des barbouzes, des professionnels… (ex : mahmoud ahmad du pakistan, un des possible financiers des kamikazes de septembre 2001)
la "traque" au financement du terrorisme est selon moi une arnaque. Encore un de ces trucs dans les politiciens on le secret pour pomper plus de pognon que nécessaire.le contribuable est saigné à blanc. prendre 100€ lorsque 20€ suffit, c’est du vol…rien d’autre
si en plus le gentil ’W’ continue de verrouiller les enquêtes….