Encore une fois, à l’occasion du passage de la flamme olympique à Paris, la France a prouvé qu’elle était à l’avant-garde du mouvement sportif mondial. On sait qu’en matière de boycott, nous sommes parmi les meilleures nations, puisque nos champions boycottent avec succès la récolte des médailles à chaque olympiade.
Le baron de Coubertin, qui a relancé les J.O. en 1896, aurait mieux fait de rester au chaud devant sa cheminée au lieu de fournir au monde entier un intense sujet de rigolade chaque fois qu’un de nos champions se mesure aux autres. Mais passons. Si nous sommes la risée du monde en matière sportive (sauf dans des domaines confidentiels comme l’escrime ou le vélo en salle), nous avons quand même sauvé notre honneur lundi à Paris. Les British à Londres et les Ricains à San Francisco ont été enfoncés.
La France est bien la championne des anti-JO.
Jamais on ne vit plus merdique parade ! Éteinte plusieurs fois, la flamme a navigué surtout dans les bus au mépris des interdictions de gratter une allumette dans les transports publics. Que faisait la police ? Elle participait aussi à l’effort national en bastonnant les immigrés tibétains non-violents avec une énergie labellisée Mao.
L’avantage avec le non-violent, c’est qu’il se défend mollement. La presse chinoise qui a douté de l’efficacité de nos policiers est bien ingrate : nos bleus à Paris sont aussi énergiques que les jaunes à Lhassa. Le résultat de cette marche triomphale dépasse nos espérances les plus démentes : le monde entier (sauf la Chine) a vu les fières banderoles de Reporters sans frontières flotter sur la tour Eiffel et autres monuments. Quelle belle publicité gratuite pour notre capitale !
Reste le problème des J.O. Fallait-il aller, oui ou non, en Chine ? La réponse coule de source : c’est oui ! Un pays d’un milliard et demi de cyclistes et de consommateurs affamés qui possède des milliards de dollars américains mérite d’acheter nos voitures, nos fromages, nos alcools, nos TGV et nos centrales nucléaires. Nos sportifs sont les chargés de com’ de nos industriels. Eux qui savent la valeur du pognon puisqu’ils planquent le leur dans les paradis fiscaux ( à l’image de la quasi-totalité de l’équipe de France de tennis domiciliée en Suisse) veulent se montrer dignes de l’excellence française dans le domaine de l’export. Grâce à leur sacrifice (car certains ont des convictions), les cimetières tibétains pourront arborer une épitaphe à parfum tricolore : « Morts pour Areva ! ».
je ne vois pas très bien en quoi nous sommes la risée du monde en matière sportive… en foot à la rigueur…
c’est quand même mieux de faire de l’esprit sur des faits à peu près réels, que de grossir le trait juste pour donner du sens à ses paragraphes…
Mouais, une analyse un peu facile et démago à mon goût… L’humour doit-il s’affranchir de la reflexion ?
Je préfère cet article http://lejournalduchaos.hautetfort.com/archive/2008/04/08/y-a-des-jeux-ah-bon.html
ou encore : http://pige.over-blog.com/article-18560693.html
Cordialement. PL.