L’Olympique Lyonnais s’enlise dans la béchamel, son patron Jean-Michel Aulas chouine. On rêve de grandeur…
Les grandes équipes ne meurent jamais. Encore faut-il qu’elles naissent. Ce qui n’est pas toujours pas le cas, en France, depuis bientôt 17 ans.
Énième avatar du rêve franchouillard, le si peu Olympique Lyonnais, meilleure équipe tricolore depuis le début du millénaire, a étalé son indigence dans le Bavarois. Et ce ne sont pas la une et les cinq pages de l’Équipe, le jour de sa demi-finale de Ligue des champions, qui l’ont sauvé. Et un, et deux, et trois zéro, le refrain préféré des footix français (ceux qui ont découvert le foot en 1998 ou ceux qui changent d’équipe préférée au gré des résultats) a été repris par les Munichois. Sans traité de paix. Après un match un peu olé Olic de la part des Lyonnais. Ni maîtrise, ni envie : le jour où la capitale des Gaules électrisera la France du ballon rond n’est pas venu.
Et ce n’est pas la prose du président lyonnais Aulas, aussi subtile que le maquillage des filles du Zaman café où ses joueurs réussissent leurs meilleurs passes, qui masquera le camouflet. Avant la défaite, le guignol du foot français a râlé contre la désignation d’un arbitre… pour un match de championnat qui ne le concerne que de loin. Un Méditerranéen a été choisi pour arbitrer, le 30 avril, le choc du championnat Auxerre-OM soldé par un match nul. Assez pour que l’habile expert-comptable s’en aille chouiner. Mais pas suffisant pour éviter ce triste constat. Ses quenelles, encore une fois, se sont noyées dans la béchamel européenne.