Enfin une enquête sérieuse sur l’homme le plus puissant du foot français, le sympathique patron de l’Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas.
20 ans après son arrivée à la tête du faiblard club de foot de Lyon, l’Olympique Lyonnais, le féroce chef de PME Jean-Michel Aulas en a fait une réverbative machine à gagner… des victoires contre Sedan, Le Mans, Metz ou Lens. Bref pas du grand spectacle, mais du spectacle rentable. De quoi côter son joujou en Bourse. Mais longue a été la route pour « le premier guignol venu » (dixit Pape Diouf le président de l’OM) pour en arriver là.
Une ascension pleine de rebondissements et de coups fourrés (malins diront ses fans) du président Aulas, décrits dans une petite merveille, Aulas l’enquête interdite, de Thomas Nardone (Editions Danger Public), truffée de mignonnes révélations.
Le journaliste de Lyon Mag s’est coltiné ce dont plus personne dans le journalisme sportif ne veut : fouiller les parts d’ombre du plus influent des dirigeants du foot français. Et pour cause. L’ami guignol a très tôt eu un traitement très particulier des journalistes. Comme le rappelle fort bien Nardone, en 1988, un an après sa prise de pouvoir à l’OL, le petit Jean-Michel est un brin agacé par les gratte-papier locaux, notamment Daniel Arisi. En septembre déjà, « il a l’impression d’être suivi » après une rencontre avec Aulas. « Quand je suis retourné au parking (…) on a tout de suite remarqué une voiture noire garée juste devant l’hôtel, avec deux types assez louches à l’intérieur ». La plaque notée, Arisi « transmet à un proche qui travaille à la préfecture pour identifier le propriétaire de la voiture ». Et là bingo, « il s’agit d’un certain Maurice Tugend, détective privé (…) qui ne « résiste pas longtemps avant de lui avouer qu’Aulas lui a bien demandé de prendre en filature plusieurs journalistes ».
En 1995, le petit Jean-Mi fait plus fin. Le journaliste de l’Equipe Claude Chevally se retrouve sur le parking du stade, après un match, avec « deux grosses brutes qui l’attendent »…pour discuter. « Nous connaissons vos habitudes et votre petite famille ». Deux charmants interlocuteurs que le journaleux retrouvera « dans l’avion du club, lors d’un déplacement à Rome ».
De petites erreurs de jeunesse sans doute, pour épater ses deux parrains dans le milieu : Claude Bez, alors patron des girondins de Bordeaux, et Bernard Tapie, légendaire boss du mythique OM, adeptes d’un management « musclé » des journalistes. Depuis le « boss » de Lyon s’est civilisé. Il se contente d’attaquer les mal-grattants via son service de communication, ou en passant des coups de fils aux patrons des rédactions qui l’égratignent. Peu nombreuses il s’entend. Désormais l’homme est puissant.
Qui veut d’un football à la AULAS, où LYON serait toujours premier de la L1 et rapidement éliminé en LDC, où les clubs de foot français seraient la honte de l’EUROPE ?
Ceux qui sont pour, le clan AULAS : Dans ce clan, on trouve les toutous de Jean Michel AULAS : Il s’agit de PLESSIS (SOCHAUX), de URANO (SEDAN) , de MARTEL (LENS) amis fidèles et officiels de l’OL. On peut ajouter à cette liste HAMEL et BOURGOIN (AUXERRE), le dernier nommé ayant bien servi JMA lorsqu’il était président de la LFP en enfonçant SAINT-ETIENNE en L2. Notre célèbre vendeur de poulets ayant été repris par la justice dans une affaire douteuse, ce qui l’obligea à démissionner de la LFP en laissant sa place à THIRIEZ. THIRIEZ n’est pas président de club, mais on peut ajouter son nom à cette glorieuse liste. Mais qu’ont ils tous à gagner ? En vérité pas grand chose à part de la tranquilité donc de la stabilité financière. Pour faire partie du clan AULAS, il faut mettre son ambition sportive de côté et accepter de terminer le championnat au mieux deuxième, comme LENS. Pour appartenir à ce clan, il faut aussi accepter de mettre à disposition de l’Olympique Lyonnais, ses meilleures joueurs, et chacuns de ces présidents furent ou seront sollicités. Le clan AULAS fait du football un sport terne, triste, où tout est calculé d’avance, ou les clubs francais sont la risée des grands clubs européens. Mais bon, grâce à ce copinage de circonstance , SEDAN se sauvera peut être, LENS finira deuxième et SOCHAUX jouera la coupe UEFA…
Ceux qui sont contre, le clan anti AULAS. A ce jour deux clubs se sont déclarés anti AULAS : MARSEILLE et SAINT-ETIENNE. DIOUF et CAIAZZO ne veulent pas de ce championnat terne, le football c’est d’abord un spectacle, pas la bourse. Pour les deux clubs les plus titrés de la L1, la deuxième place n’est pas satisfaisante, pour satisfaire les supporters il faut toujours viser plus haut, viser le titre. MARSEILLE et SAINT-ETIENNE sont donc devenus des alliés de circonstance contre le clan AULAS. Mais cette position marquée n’est pas facile à gérer : multiplication d’erreurs d’arbitrage, pression constante de la LFP, intervention direct d’AULAS auprès des joueurs Marseillais et Stéphanois (non sanctionné par la LFP). La position Marseillaise et Stéphanoise ,à court terme, est plutôt suicidaire, mais à long terme, s’ils remportent la victoire sur le clan AULAS, cette position les mènera vers les sommets.
Ceux qui ne prononcent pas, le clan des indécis : Il s’agit de clubs tel que PARIS, BORDEAUX, LILLE, TOULOUSE,MONACO, NANTES, RENNES ou autres NANCY,NICE… Ils représentent à ce jour la majorité des clubs. Pourquoi ne se déclarent ils pas ? Sans doute par peur des représailles de la LFP et de Jean Michel AULAS. Quand se déclareront-ils ? Dernier délai pour se déclarer, l’élection du président de la LFP. Mais peut être que ces clubs seront contraints de choisir leur camp en cas d’ingérence du président LYONNAIS spéculant sur un joueur. En tout cas,c’est de la décision de tous ces présidents de clubs dont dépend l’avenir de notre championnat de France. Veulent-ils un football business ou un football festif ? Veulent-ils un championnat fermé ,type NBA où tout est calculé d’avance, ou un championnat ouvert ? Quelle est la meilleure position à prendre pour que les clubs français existent enfin au niveau européen ?
Je ne savait pas que l’on pouvait encore avoir un raisonnement comme celui-là à notre époque ! Il faut se réveiller mon bon monsieur. AULAS est un VISIONNAIRE, et il fait beaucoup mieux que ASSE qui reste perdu dans son passé et ses rêves… Eux (OM / ASSE) qui étaient au top, s’il ne sont plus là aujourd’hui c’est qu’il y a bien une raison : mauvais président, mauvais coaching, pas de vision à long terme.
Je ne souhaite pas démonter votre précédent post point par point, mais simplement m’indigner de votre raisonnement. Même si tout ce qui est dit est à revoir. Vous ne seriez pas un réac vert perdu dans ses souvenirs ? Pour info, nous sommes en 2008, pas en 1988… ciao.