Que c’est beau, un monde qui joue. Et qui ne veut jamais s’arrêter. Un peu comme les minots, sur les plages du Prado à Marseille, tapant le ballon jusqu’à la nuit tombée, sans se soucier du repas du soir ou de la fatigue du lendemain et pour qui seul le score de la partie importe. Et pourtant la douloureuse finira par arriver. Muscles fatigués, vêtements déchirés. Peut-être même un peu d’aigreur sur le comportement de l’adversaire. L’heure viendra. Pour les gamins, et pour l’Afrique du Sud. Sitôt le Mondial terminé, les Chimène de la Fifa ont braqué leur regard plus à l’ouest. Vers le Brésil et sa Coupe du monde 2014. Au programme déjà alléchant. Sans que, encore, la nation arc-en-ciel se sente délaissée. L’euphorie et la fierté d’avoir accueilli le monde n’est pas encore retombée. Mieux, Jacob Zuma, son si imprévisible Président, guigne désormais les Jeux olympiques. Peut-être histoire de rentabiliser ses stades. Et le comité local d’organisation sud-africain de faire un dernier acte d’allégeance à la toute-puissante Fifa, son impitoyable tuteur pendant quatre ans, force d’occupation un mois durant. « Nous avons réalisé ce que nous avions promis à la Fifa. Grâce à la Coupe du monde, le pays qu’a toujours souhaité Mandela est né. » Entre le maître et l’esclave, un ballon rond…
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