La Corse n’en finit plus de voir de nouveaux mouvements se revendiquer de la cause nationaliste. Dernier en date, et non des moindres, Canal gamin.
La longue et belle histoire du nationalisme corse, bâtie à coup de « nuit bleue », de conférences de presse encagoulées, de myrthe et polyphone, n’a pas fini d’accoucher de nouveaux mouvements. Le FLNC-Canal Habituel, Canal Historique, Canal du 5 mai ou encore du 22 octobre ont un sérieux concurrent. « Le Canal Gamin ». Enfin sérieux… Surtout un beau sujet pour les conversations de bistrots entre avocats des barreaux corses et parisiens, et vieux natios, qui s’amusent à chacun sortir leur plus belle histoire sur ce « Canal » natio si particulier.
« Bah en gros ce sont des gamins, qui s’emmerdent et qui sont recrutés n’importe comment pour faire n’importe quoi », s’étouffe presque un conseil spécialisé dans la défense des natios. « Quand on les a en charge, même pas la peine de bosser, ils avouent tout avant que vous arriviez et ne prennent aucune précaution, on a plus qu’à attendre le procès… » Et prier ? Même pas.
Le Canal « Gamin » croit prendre ses précautions, au moment d’agir. « Maître, maître avant la conférence de presse on a coupé nos portables et on les a rallumés qu’après ». Bien joué les gars. Sauf que couper son portable une fois par mois, entre 19 heures et 23 heures, au moment où se tient une « conférence de presse clandestine », ça se repère assez facilement.
Autre joli conte qui circule, ce mis en examen, de droit commun qui appelle sa dulcinée. « Regarde dans le journal demain, je suis le 4e en cagoule ». Bien joué petit encore une fois…
« Que voulez-vous, ce sont des jeunes qui s’emmerdent, les pardonne-t-on gentiment. Les filles ? Chaque année ce sont les mêmes avec un an de plus, alors ils font des conneries et ça tourne au n’importe quoi. »
Pointe seulement une légère crainte pour les nostalgiques des grands accords politiques entre autonomistes et Etat, du temps où sitôt sorti du procès, représentants natios et juges se retrouvaient pour discuter du côté de Beauvau. Un dérapage. « Ces jeunes peuvent très bien être instrumentalisés et monter une équipe pour buter quelqu’un façon Erignac ».
Heureusement, pour calmer ses peurs, le barreau corse a du boulot avec les anciens natios qui ont fait les grandes heures de la lutte armée et politique. D’Antoine Nivagionni, ancien du MPA (Mouvement pour l’autodétermination) soupçonné de blanchiment dans le cadre de l’affaire dite de la SMS, à Gilbert Casanova (ex MPA également), accusé de trafic de stupéfiants. De bonnes occasions de se refaire copain comme cochons… sauvages.
Lire ou relire dans Bakchich :
Oh !Pinzut’ !
On ne dit pas "cochon sauvage", on dit U Nustralu :
http://www.corsica-terroirs.com/Porc-nustrale_a44.html
Estampillé AOC par la C.E. de Bruxelles. ( !!!????)
Oh ! Va bè’ Pinzut’ ! Et n’insulte plus la culture Corse !
Pace è Salute de l’Asinu di Démocritu