Plusieurs "jeunes" victimes de délit de faciès "jeune" ont été cantonnés pendant plusieurs heures place Bellecour à Lyon jeudi 21 octobre, jour de manif, empêchés de quitter les lieux par des barrages de CRS.
"Les jeunes sont restés bloqués 7 heures place Bellecour", explique Lyon Capitale qui détaille les actions des forces de l’ordre.
"Nous avons vécu ce que l’on pourrait appeler une garde à vue à ciel ouvert" témoignent cinq étudiants.
Le site Rebellyon.info publie un reportage illustré de photos et de vidéos sur la "prison" Bellecour.
Syndicaliste dans la police nationale, je rappelle que les policiers de la base, a fortiori devenus catégorie B, doivent apprécier la légalité des ordres donnés. Le visionnage des vidéos, les photos prises semblent accablantes pour les forces de l’ordre.
Pas de sortie pour permettre aux jeunes de s’enfuir, ce qu’on pourrait appeler une sortie de crise… Le piège est volontairement mis en place avec un sadisme et une jouissance à peine dissimulés.
Il existe des policiers républicains. Je leur demande solennellement de réagir et de s’unir pour qu’une enquête détermine CLAIREMENT les responsabilités de la hiérarchie mais aussi de collègues dont la haine et l’implacabilité de façade démontrent une envie d’en découdre répréhensible.
La non-assistance à personnes en danger est flagrante dans le cas du jeune couché par terre et traîné comme un sac de patates par des policiers qui n’étaient pas désireux vraiment d’intervenir pour le secourir. L’image ainsi donnée de la police ou de la gendarmerie est monstrueuse.
Nous devons tous réagir à ce qui est au minimum une faute professionnelle au maximum un grave délit avec mise en danger de la vie des jeunes. Sommes-nous là, les policiers, pour protéger les jeunes et leur droit à manifester, ou les biens des plus riches ? Il est à signaler qu’il n’y a eu aucun acte de vandalisme, donc pas d’excuse pour la violence morale et physique des forces de l’ordre contre ces jeunes. C’est un scandale, une honte pour la République Française. Et la police nationale.
Les policiers doivent refuser les ordres illégaux et se comporter de manière exemplaire avec la jeunesse de leur pays qui est la France, cette jeunesse qui va devoir leur payer des retraites plus que confortables, ceci expliquant sans doute cela, la perte des valeurs morales. L’Etat surenchérit sur les rémunérations de ces policiers, au point que certains vendent leurs âmes pour quelques euros supplémentaires.
Message syndical pour la défense des libertés publiques et le réveil des consciences, appel à l’union de tous les policiers républicains, car beaucoup de policiers sont des secouristes, des pères de famille et des amis.