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Djibouti : un cadavre qui fout toujours le Borrel

Dossier hanté / mercredi 11 mars 2009 par Monsieur B.
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Le fantôme du juge Borrel assasiné en 1995 à Djibouti, continue à hanter la justice française. Dernière visite à la 17e chambre correctionnel du TGI de Paris, pour un procès en diffamation.

Une bien étrange audience s’est tenue jusque tard dans la nuit du jeudi 5 mars devant les magistrats de la XVIIème chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Comparaissaient Elisabeth Borrel, veuve du magistrat français Bernard Borrel, dont le cadavre a été retrouvé partiellement carbonisé à 70 km de Djibouti le 19 Octobre 1995 et son co-auteur, le journaliste-documentariste Bernard Nicolas.

La partie civile, Alain Romani, à l’époque tenancier d’un bar djiboutien, l’Historil, et fils de l’intendant de l’ancien président Gouled Aptidon, entendait laver son honneur, sali selon lui par 9 passages du livre écrit par les deux prévenus, un juge assassiné, paru chez Flammarion, en octobre 2006. Alain Romani se considère gravement diffamé par le témoin-clé de l’instruction, toujours en cours, pour homicide sur la personne du juge Borrel, dont les dépositions sont rapportées et commentées dans le livre.

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Baroug

Le jour de la découverte du corps de M. Borrel, Mohamed Aloumekhani, à l’époque lieutenant de la Garde Présidentielle djiboutienne, affirme avoir vu M. Romani débarquer en compagnie de 4 autres personnes de 2 véhicules dans le jardin de la Présidence. L’un des membres du groupe s’approche d’Ismaïl Omar Guelleh, actuel président de Djibouti (à l’époque chef de cabinet du président Gouled Aptidon) et lui dit en langue somalie « le juge fouineur est mort et il n’y a plus de trace ». Ce témoignage, initialement recueilli en 1999 à Bruxelles, où M. Aloumekhani demandait l’asile politique, permit , après moultes vicissitudes, de faire dessaisir les juges Marie-Paule Moracchini et Roger le Loire, et d’enfin faire litière de ce qui était jusque là la version officielle, le prétendu suicide du juge Borrel.

L’instruction, désormais conduite par la juge Clément, a notamment donné lieu, à la fin du quinquennat de Chirac, à une fructueuse perquisition à la cellule Africaine de l’Elysée et au domicile de son chef M. de Bonnecorse…

Me Dupont-Moretti, principal avocat d’Alain Romani, a tout tenté pour déstabiliser le témoin Aloumekhani, n’hésitant pas à provoquer des incidents d’audience et allant jusqu’à suggérer que se targuer d’un témoignage sur l’affaire Borrel avait été pour lui un bon moyen d’obtenir le statut de réfugié politique en Belgique. L’ancien lieutenant, imperturbable, n’a pas de mal à démontrer que son témoignage, loin de lui avoir été utile, est à l’origine de menaces contre sa vie et de persécutions contre les membres de sa famille restés au pays…

Un témoin chargé

A l’appui du témoignage de M. Aloumekhani, les avocats de la défense, Me Olivier Morice et Laurent de Caunes font appeler à la barre Ali Iftine, ex-commandant de la garde présidentielle djiboutienne. Celui-ci explique sereinement à la cour comment il a été conduit à écrire, sous la dictée -et la menace- une lettre destinée à décrédibiliser son ancien subordonné Aloumekhani. Il expose enfin à la cour les offres (forte somme d’argent, poste d’ambassadeur etc) de MM Hassan Saïd, chef des services secrets djiboutiens et Djama Souleiman, procureur de la République, venus spécialement en Belgique pour tenter de convaincre Aloumekhani de retirer le nom d’ Alain Romani de son témoignage…

Cette tentative de subornation de témoin est solidement établie puisqu’elle a valu une condamnation par contumace par le tribunal correctionnel de Versailles à un an de prison ferme au chef des services secrets et au procureur de Djibouti. Cette affaire vient en appel fin mars. Le délibéré de la XVIIème chambre sera lui rendu le 30 avril.

À Lire ou relire dans Bakchich :

L’acharnement du patron de la cellule africaine de Chirac à soutenir contre vents et marées la fable du suicide du juge Borrel en 1995 à Djibouti cache de plus en plus mal une sordide réalité : il fallait à tout prix protéger les français impliqués dans (…)
En 1999, les limiers de la crim’ pondent un rapport sur la mort du juge Borrel. Conclusion des flics : suicide. Raté !
Les juges chargées de l’affaire Borrel ont tenté de perquisitionner l’Élysée pour savoir si des pressions avaient été exercées sur la justice.

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5 MESSAGES

Forum

  • Djibouti : un cadavre qui fout toujours le Borrel
    le lundi 16 mars 2009 à 10:17, M.B a dit :
    Alain Romani débouté à Creteil. L’ex tenancier du bistrot djiboutien l’historil, a été débouté le 13 mars par le tribunal de Creteil de sa plainte en diffamation contre le journaliste Bernard Nicolas, réalisateur pour canal + d’un documentaire sur l’assassinat du juge Borrel. M. Romani reprochait au journaliste d’avoir donné une conférence publique à Arcueil (Val de Marne ) au cours de laquelle avait été projeté son documentaire, mentionnant le nom de M. Romani, pour présenter en compagnie d’Elizabeth Borrel, leur livre "un juge assassiné" La même cause produira-t-elle le même effet devant la XVIIeme chambre ?
  • Djibouti : un cadavre qui fout toujours le Borrel
    le jeudi 12 mars 2009 à 20:09, moi a dit :
    Un très proche s’est suicidé au Nord Congo selon la version qui m’a été donnée. Après enquête du président du sénat congolais (Brazzaville) celui-ci m’a déclaré qu’il s’agissait d’un assassinat. Je n’ai jamais pû obtenir confirmation ou infirmation des autorités françaises et j’ai cru comprendre que je ne saurais jamais…Les intérêts des sociétés exploitantes bénéficient du secret, car elles approvisionnent les partis politiques français.Il y a 15 ans et je n’ai rien su.
  • Djibouti : un cadavre qui fout toujours le Borrel
    le mercredi 11 mars 2009 à 20:05, Paul a dit :

    Vous devriez avoir la décence de présenter vos excuses à la famille de M. Borel et à nous-mêmes

    Si vous savez descendre à cet extrêmement bas niveau-là du journalisme, êtes-vous crédible en général ?

  • Djibouti : un cadavre qui fout toujours le Borrel
    le mercredi 11 mars 2009 à 18:36
    je juge l’intitulé de cet article très grossier au regard du respect que nous devons à toute personne
  • Djibouti : un cadavre qui fout toujours le Borrel
    le mercredi 11 mars 2009 à 11:18, ZADIGLEVIZIR a dit :
    la pauvre Madame Borel déjà accablée par le décès de son mari, jeune magistrat, doit avoir à faire encore à ce genre de turpitudes…. indigne…. que la justice ne se contente plus de sa banane ….. il faut frapper fort….
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