Ce Philou de Val a failli être jugé par un voisin de tribune dans le procès qui l’oppose à Bakchich, sans que personne ne trouve à y redire. Heureusement que la Justice n’est pas si aveugle qu’on le dit.
C’est bien seul que Bakchich s’échine à défendre l’honneur et les vertus de notre justice. Par ailleurs trop décriée. Et nous avons raison de livrer ce dur combat puisque notre fidélité a fini par payer : cette justice, que nous défendons, est si juste qu’elle vient, dans le procès qui nous oppose à Philippe Val, de nous donner raison avant même d’avoir jugé l’affaire ! La nouvelle a fait très peu de bruit mais, alors que le 24 septembre dernier nous avons passé un agréable après-midi face à notre cher Philippe Val, voilà que tout est à refaire.
Mais que s’est-il donc passé pour que Bakchich bénéficie d’un tel bonus face à Philou-Spinoza ?
Revenons en arrière. Le 25 septembre, au lendemain de notre joute de prétoire avec Val, auquel nous demandions pourquoi il a comparé Bakchich à « Je suis partout », le journal le plus dégueulasse de toute la collaboration, le site Acrimed révélait que Nicolas Bonnal, l’un des juges chargés de nous entendre, était aussi un proche de Philippe Val. Précisant que ces deux là avaient, par exemple, signé de conserve une tribune libre dans le Monde. Acrimed est un noyau dur, un petit bataillon de teigneux, des gens vigilants sur le fonctionnement, le rôle et l’action des médias. Ah !
C’est alors un peu baba que Bakchich a découvert que nous avions déposé devant un juge naguère coopté par Val, comme compagnon de stylo. En effet, aux côtés de notre ami, alors à Charlie Hebdo, le magistrat Nicolas Bonnal a bien signé un papier dans le grand quotidien du soir et de la validation. Sujet du libelle : la diffamation. Surprenant que le magistrat Bonnal ait été assez distrait pour avoir oublié ce trait de plume l’unissant à Val ?
Finalement, l’information d’Acrimed faisant boule de neige, la nouvelle de ce juge qui juge un ami a fait avalanche, du buzz sur Internet. Dès lors, des magistrats de la XVIIe correctionnelle, chambre de rigueur, ne se sont pas sentis en mesure d’avaliser ce jugement. C’est pourquoi Bakchich salue cette décision, qui indiffère la presse officielle, et affirme que c’est avec joie qu’il va retrouver au prétoire le bon Val, notre docteur honoris causette. Cette fois sans son voisin de tribune.
Dans un article paru le 26 octobre sur le site de Télérama, la journaliste Véronique Brocard revient sur l’émission de Radio J où était invité Luc-Chatel, ministre de l’Education et porte-parole du gouvernement, qui expliquait : « Depuis deux ans, nous nous sommes efforcés de renforcer, multiplier les contre-pouvoirs dans notre pays ». « Qui est aujourd’hui le directeur du Fond Monétaire International ? Dominique Strauss-Kahn . C’est la France qui l’a proposé. Qui est le président de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale ? C’est Didier Migaud, également membre du parti socialiste, cela n’était pas le cas jusqu’à présent. Qui est directeur de France Inter ? M. Val, ancien rédacteur en chef de Charlie-Hebdo ». Ainsi, comme le note la journaliste de Télérama, selon le raisonnement du porte-parole, c’est grâce à l’Elysée que Philippe Val est devenu le patron de la première radio généraliste publique. CQFD
Lire ou relire dans Bakchich :
Excellente nouvelle !
Quant aux teigneux d’ Acrimed, Val les détestait déjà avant, leur côte de popularité risque de grimper en flêche.
Un excellent site d’ info au demeurant, qui fait partie de mes favoris.
Je constate une fois de plus, malheureusement, que les articles de Bakchich sont riches en verbe mais beaucoup moins en faits.
Vous écrivez "les magistrats de la XVIIe correctionnelle, chambre de rigueur, ne ce sont pas sentis en mesure de rendre d’avaliser ce jugement". Au-delà d"erreur de syntaxe (rendre d’avaliser !!), quelle est la nature exacte de la décision des magistrats ? Je doute qu’ils aient écrit dans leurs attendus "nous ne nous sommes pas sentis en mesure…" ?
On sent ici celui qui est habitué à donner des leçons. Un maître, peut être même un maître cinquante, à penser. L’homme qui sait, auquel Bakchich ne va pas bourrer le mou. Et nous sommes fiers d’avoir des lecteurs vétilleux, aussi pointus que des casques ou des clochers d’églises. Entre "rendre et avaliser" il n’y a pas "d’erreur de syntaxe", manque seulement une virgule. Sur le reste, il n’y a pas "d’attendus", seulement une convocation pour la réouverture des débats. C’est bon comme ça, Aldo Rado.
JM Bourget