Le silence médiatique s’est rompu sur l’étrange noyade d’un vigile de Bobigny d’origine marocaine, agressé par une bande de jeunes juifs, le 30 mars.
Le 31 mars, à 16 heures, un homme est retrouvé mort dans le canal de l’Ourcq à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Il s’agit de Saïd Bourarach, un vigile d’origine marocaine de 35 ans, travaillant à Batkor, un magasin de bricolage de la ville.
Cette étrange noyade avait été précédée d’une altercation qui a dégénéré devant le magasin puis d’une course-poursuite le long de la berge. Les enquêteurs se trouvent rapidement sur la piste de quatre individus, de jeunes juifs âgés de 19 à 25 ans, connus des services de police. Ils sont placés en garde à vue. Pour se défendre, le principal accusé soutient que Saïd Bourarach lui aurait refusé l’accès du magasin en proférant des insultes antisémites.
Quand bien même la photo du repêchage du corps de Saïd Bourarach fait la une du Parisien, l’affaire est près de s’étouffer. Les quatre agresseurs sont défendus par un ténor du barreau, Me Georges Kiejman. Et la procureure, chef du parquet à Bobigny, ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d’une arme. Le représentant du parquet de Bobigny insiste : « Il n’y a aucun élément de matière à donner à cette affaire une connotation raciste ou religieuse. »
Las, Bakchich a mis la main sur internet sur des éléments étonnants qui donnent à l’agression un tour nettement plus raciste, et une interprétation bien différente de celle présentée par la défense.
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Ben oui, le meurtre raciste existe de tous côtés. Ben oui, l’écho judiciaire, journalistique ou politique est bien faible dans ce cas précis où un arabe est mort tué par des intégristes de la kippa.
Que Me Kiejman fasse son boulot d’avocat c’est parfait, il est dans son rôle. Mais ce sont certains "intellectuels" plus prompts à dégainer le stylo dans le cas contraire que j’aurais voulu entendre !
C’est avec beaucoup de courage que Marcel-Francis Kahn, Rony Brauman ou Stéphane Hesse par exemple, avaient, pointé du doigt dès 2006 cette dérive communautaire en France.
Notre société est elle à ce point culpabilisée pour avoir peur que celui qui accuse des juifs d’avoir tué un arabe sera désigné comme antisémite ou xénophobe ?
Bravo Sabrina !