C’est un excellent reportage parce qu’il est allé voir là où il fallait les personnes qu’il fallait : des épouses « entrées en polygamie », vivant en France et désireuses d’en sortir (« Polygamie en France », France 2). A Bobigny, à Montreuil, des associations s’en occupent. La caméra de Patrice Rolet a réussi à les filmer, à les faire parler : on mesure ce qu’il a fallu de temps et de tact pour y parvenir. La loi française votée en 1993 est pourtant stricte : la polygamie est interdite en France, sans aucune dérogation. C’est Pasqua qui l’a fait voter et Elisabeth Badinter, interviewée, explique qu’elle n’a eu aucun scrupule de « gauche » à l’approuver. Malgré la loi Pasqua, il reste aujourd’hui 30 000 familles polygames en France :c’est une estimation. A cela, deux raisons : d’abord il n’est pas facile de défaire ce genre d’union, et pour les épouses en particulier d’organiser la « décohabitation ». Où aller ? Comment élever les enfants (généralement nombreux) ? Ensuite de nombreuses africaines arrivant officiellement en France en tant que « célibataires » sont en fait déjà mariées selon la coutume ou à la mosquée. Elles vont rejoindre une première épouse, voire une seconde installée avec monsieur dans un F3 de banlieue. La police des frontières et les statistiques ne les détectent pas.
Toutes les épouses interrogées par Patrice Rolet sont opposées à ce genre de mariage. Elles le disent, à visage couvert ou découvert : partager un mari avec une ou plusieurs épouses est une souffrance qui peut mener à la folie. Un époux content de lui nous explique la règle d’or : passer deux jours avec une épouse, puis deux jours avec l’autre. Et on recommence. Chacune sa chambre. Mais les toilettes et la cuisine sont communes. Et tous les gosses dorment par terre. Les militants français d’origine africaine qui aident ces femmes soit à « aménager » leur maison polygame, soit carrément à claquer la porte, sont catégoriques : il n’y a aucun compromis à faire avec cette coutume dont la jeune génération, née en France, à coup sûr, ne voudra pas. Le top, c’est quand le mari prend les allocations familiales de la première épouse pour s’en offrir une seconde au pays et entretenir là-bas un second foyer. Merci les services sociaux…
Et merci à ce bon documentaire de France 2 d’avoir confirmé cette vérité : la polygamie est comme tous les vrais bordels. C’est plus facile d’y entrer que d’en sortir. Quant aux mâles africains qui ont des difficultés avec la coutume monogamique française, qu’ils méditent un exemple venu d’en haut. Le président Mitterrand était bigame mais pas officiellement. Et quand la nation l’a su, personne ne lui en a voulu. Sa maîtresse était même à l’enterrement avec l’épouse légitime, vous vous souvenez. Moralité : on peut être multigame en France mais il des règles à respecter.
Pourquoi ?
J’ai été clerc de notaire et je peux confirmer qu’à l’occasion des successions se révèlent des situations bien plus honteuses…
Les hommes avec deux foyers sont monnaie courante, et au moins dans le cas du Mitteux la première épouse était au courant.
Mais pour un cas comme celui-là, combien de familles avont nous vu découvrir DEVANT LE NOTAIRE, A LA LECTURE DU TESTAMENT, l’existence de la seconde épouse…et des enfants !
D’où croyez-vous donc que proviennent les diverses réformes renforçant les droits des enfants dits "adultérins" ? De la constatation par les praticiens, au premier rang desquels les notaires, d’une réalité sociale…
"Adultérin" c’est la traduction en Droit civil de "polygame"…
j’applaudis des deux mains et très fort cette condamnation qui démontre bien que les mariages religieux musulmans n’ont plus le droit d’être célébré avant le mariage civil !
Je les conteste pas parce qu’ils peuvent servir de faire valoir pour l’obtention des papiers, mais parce qu’ils mettent des femmes dans des positions de filles mères quand elles sont abandonnées suite à un mariage religieux n’ayant aucune valeur juridique en France quand il n’est pas officialisé à la Mairie ou par une procédure judiciaire après que l’époux se soit envolé.
Et dans le cas de la poligamie, comment ces hommes qui ont plusieurs femmes et plusieurs enfants sans jamais avoir été mariés civilement peuvent-ils reconnaitre autant d’enfants issus de mères différentes, sans que les services de l’Etat civil se posent des questions ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20080608.OBS7530/un_imam_condamne_pour_avoir_celebre_des_mariages.html
Un imam condamné pour avoir célébré des mariages NOUVELOBS.COM | 08.06.2008 | 08:33
Le tribunal correctionnel d’Orléans a condamné un imam à 1.500 euros d’amende pour avoir célébré des mariages religieux sans mariages civils préalables. Le tribunal correctionnel d’Orléans a condamné vendredi un imam à 1.500 euros d’amende pour avoir "célébré des mariages religieux sans qu’au préalable les mariages civils n’aient été prononcés", a-t-on appris samedi 7 juin de source judiciaire.
Les deux couples, parmi lesquels des immigrés en situation irrégulière, s’étaient prévalus des célébrations pour acquérir auprès de l’état civil français un mariage administratif en bonne et due forme.
"Il s’est fait piéger"
"Mon client qui est à la tête d’une mosquée particulièrement intégrée à Orléans est parfaitement au courant de la loi française et ne souhaitait pas la violer", a déclaré à l’AP Me Jérôme Castelli. "Il s’est fait piéger. Les couples voulaient asseoir leur position pour qu’on ne les suspecte pas de mariage blanc. C’était stupide ! Si l’imam avait été au fait de la situation, il n’aurait bien sûr pas célébré les mariages religieux". Le procureur de la République avait requis trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d’amende à l’encontre de l’imam. Ce dernier a décidé de ne pas faire appel de la décision du tribunal correctionnel d’Orléans. Si ce jugement était maintenu, il pourrait faire jurisprudence. (AP)