Dans la presse de la semaine, on apprend que Nonce Paolini ne sait pas compter, que Coca Cola prend soin de ses salariés….
Dans LSA, le magazine de la grande consommation, on apprend que depuis un an les Français ont réduit leur dépense de sucre de 7, 4 %. Faut-il y voir l’efficacité des compagnes de lutte contre l’obésité ? La consommation d’eau plate en bouteille souffre aussi. C’est assez légitime, dans le cadre de la lutte contre la pollution. Mais comment expliquer la baisse de consommation des désodorisants ? Les Français se laveraient plus ? Et pourtant la consommation de savon n’augmente pas.
Mercredi 10 décembre, Nonce Paolini a annoncé sur RTL que la présentatrice du 20 heures était là « pour vingt ans ». Soit notre PDG ne sait pas compter, soit il envisage que TF1 ait une audience négative. Au rythme ou vont les choses, Laurence Ferrari n’aura plus aucun auditeur dans 10 ans. Alors vous pensez dans « vingt ans ».
Quand tous les journaux parlent de licenciements, le journal de la gauche tarama, consacre un article de deux pages sous titrés « les PDG en larmes ». On y apprend que « de nombreux PDG consultent des psys ou des coachs pour supporter un rythme de travail infernal et croissant ». Tout est à l’envie. Pour nous faire pleurer, la journaliste nous annonce les tarifs. Bien au dessus de ceux de la sécurité sociale : « 1 000 euros l’heure ». C’est très cher ! Et ce n’est pas tout : « nouveaux actionnaires, conseil d’administration hostile, retournement d’alliances parmi leurs collaborateurs… ». Malgré cette liste à la Prévert, on n’arrive ni à plaindre, ni à envier ces patrons les mieux payés d’Europe.
Après avoir rasé le contribuable avec l’aval de l’Élysée, Bernard Tapie s’attaque à la redevance télévisuelle. Les doux génies de la chaîne élyséenne France 2, ont en effet demandé à Nanard de présenter une de ses pièces de théâtre le soir de Noël. Heureusement, grâce à la pression de nos confrères du Canard Enchaîné, Nanard a décidé de donner ses gains au Téléthon. Sinon c’était pour sa pomme, à additionner au 285 millions d’euros qu’il vient de gagner. Chapeau l’artiste, et merci à France 2.
Cette semaine Stratégies titre « Wal-Mart se résout à chouchouter ses salariés ». On s’attend à une révolution, chez une des entreprises les plus radines de la terre. Rien du tout. Le leader mondial de la distribution ne met pas la main à la poche, il souhaite seulement aider ses salariés à arrêter « de fumer, à maigrir, à faire du sport »… Et il met à disposition des « salariés capitaines » qui sont chargés de les motiver. On espère seulement que si notre confrère de Stratégies décide de chouchouter ses salariés, il leur en donnera un peu plus.
D’après notre confrère Capital, Coca-Cola serait le roi des pingres. L’entreprise qui réalise 19 milliards de bénéfices n’offre que « 12 bouteilles gratuites par an seulement » à ses salariés. Drôle de point de vue. Coca-Cola tient peut être à la santé de ses salariés et ne veut pas les voir mourir obèses.
Comme à son habitude Capital tape sur la fonction publique. On est habitué, mais quand même. Là ce n’est plus de la mauvaise foi, on sombre dans le délire. Dans l’article sur les avantages fournis par les entreprises à leurs salariés, on remarque une petite phrase. « …dans le secteur public, ni dans les mutuels, où il fait toujours bon travailler ». C’est un scoop, les fonctionnaires reçoivent de nombreux avantages en nature de l’État et personne ne le sait. Alors on cherche des exemples dans l’article. Il y en a aucun. Pas d’Audi de fonction, encore moins de 607 pour les salariés, ni de BMW, encore moins de primes de 12 000 euros en fin d’année. Même pas de café offert à l’ensemble du personnel. Rien. C’est même l’inverse, la fonction publique est pingre. « À la Poste pas de lunettes remboursées au-delà de 85 euros ». À croire que chez Capital, lorsque les journalistes tapent sur la fonction publique ils touchent des primes. Est-ce une Audi A6 ou 12 000 euros annuels ?
Après les banques, après les entreprises, après l’Église, la liste des cupides stupides s’allongent. Cette semaine on découvre dans Libération, que même les organismes écologiques spéculaient : « Éco Emballages pris la main dans le sac des fonds à risque ». Il ne manque plus que la Sécurité Sociale et l’Armée.
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