C’est l’heure des adieux pour George W. Bush. Petit hommage vidéo pour fêter le départ du président des Etats-Unis.
Barack Obama lui doit une fière chandelle. Après tout, si les Américains ont élu le premier président noir de leur histoire, c’est en grande partie grâce à George W. Bush. En huit ans de mandat, le Texan a réussi à battre tous les records d’impopularité, se mettant à dos près de trois quarts de ses administrés (22% d’opinions positives d’après le dernier sondage CBS News / New York Times). Mais soyons justes : si on oublie ses idées réactionnaires, sa catastrophique gestion de l’économie du pays, ses mensonges ou sa tendance « va-t-en guerre », George W. Bush était plutôt… drôle. Pour fêter son départ de la Maison Blanche, Bakchich a voulu rendre un dernier hommage à ce clown qui s’ignore.
« Un conservateur avec du coeur » . C’est ainsi que s’est élégamment qualifié le gouverneur du Texas, candidat à la Maison Blanche en 2000. Élu face à Al Gore, l’aîné des Bush est déjà réputé pour ses bourdes. Comme celle-ci, commise lors d’une réunion électorale dans laquelle il explique à son futur vice-président Dick Cheney ce qu’il pense d’un journaliste. Bush n’avait pas vu que son micro était encore ouvert…
Le 20 janvier 2001, Bush Junior devient officiellement le 43ème président des USA. Pendant son discours d’investiture, il promet de « construire une nation juste et généreuse ». A quelques mètres de là, la police réprimait des manifestants venus dénoncer cette élection controversée. En fin de reportage, l’envoyé spécial de France 2 commente la passation de pouvoir : « Dans sa dernière allocution à la radio, Bill Clinton avait souhaité bonne chance à son successeur, dont le pouce levé semblait vouloir dire : ’Tout va bien se passer’… »
George Bush n’a jamais été aussi populaire que durant les jours suivants les attaques sur les tours du World Trade Center. Les images du commandant en chef sur les ruines de Camp David au milieu des pompiers feront le tour du monde. « Les gens qui ont détruits ce bâtiment vont bientôt nous entendre », lance-t-il dans un microphone. La vengeance se prépare…
20 mars 2003, Bush donne le signal pour attaquer l’Irak : « Les forces américaines et de la coalition sont engagées dans les premières phases de l’opération militaire pour désarmer l’Irak, libérer son peuple et protéger le monde d’un grave danger ». Pour tenter de convaincre l’ONU, le président américain a soutenu à plusieurs reprises que Saddam Hussein s’était acheté de l’uranium et détenait des armes de destructions massives. Des accusations contredites par la suite. « Je veux que les Américains et le monde d’entier sache que les forces de la coalition feront tout pour épargner les civils innocents », déclare Bush quelques heures avant le bombardement de Bagdad.
Pendant la campagne aux élections de 2004, le Républicain a enchaîné les lapsus les plus improbables. « C’est un honneur pour moi, de serrer la main de cet Irakien courageux qui a eu la main coupée par Saddam Hussein », a-t-il déclaré en rencontrant un bijoutier amputé des deux mains (mai 2004). Trois mois plus tard, une autre phrase lourde de sens : « Les terroristes cherchent chaque jour des moyens de nuire à notre pays, et nous aussi… » Le genre de bourdes qui n’empêchera pas les Américains de le préférer au très sérieux John Kerry en novembre 2004.
Autre épisode tragique de la présidence Bush : la gestion de Katrina. Fin août 2005, l’ouragan ravage le Sud de la Louisianne, du Mississipi et de l’Alabama. Quelques jours avant l’arrivée de Katrina, les experts avaient prévenu le président que les dégâts matériels et humains pourraient être importants. Bush avait assuré que tout était prévu en cas de catastrophe. Il a reconnu par la suite la responsabilité de son administration, coupable de ne pas avoir réagi assez tôt.
Quelques années dans le bourbier irakien ont fait de George Bush, l’un des chefs d’Etat les plus détestés de la planète. Le 21 septembre 2006, le sémillant président vénézuélien Hugo Chavez n’hésite pas à le qualifier de « diable » lors de son intervention de l’Assemblée générale de l’Onu, à laquelle Bush s’était adressé la veille.
Très critiqué et parfois même hué dans son propre pays, la fin du deuxième mandat de George Bush ressemble à un chemin de croix. Le 14 décembre 2008, Mountazer al-Zaïdi, un journaliste irakien, lui balance une paire de chaussures en le traitant de "chien" pendant une conférence de presse à Bagdad. Le désormais célèbre "Attentat à la chaussure" restera un symbole de la fin de présidence de "Doubeuliou"…
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Hahahaha… Ah non, ce n’était pas un clown, il faisait et ordonnait vraiment ! J’ai eu énormément de mal à comprendre comment les Américains ont pu voter à nouveau pour lui en 2004 — à vrai dire je n’ai toujours pas compris. Qui sait, peut-être qu’ils les amusaient, somme toute !! Bon débaras, en tout cas. Espérons que son succésseur fera mieux, enfin espérons au moins qu’il fera moins de dégats.
ps : va falloir que je me trouve un autre pseudo moi :|