Si l’histoire nous était conté dans « Germania », deuxième tome de « La Conquête de Mars », mise en image par Gregory Jarry & Otto T. aux éditions FLBLB.
21 Juillet 2029. « Devant lui, se tenait Adolf Hitler dans un scaphandre rouge ». À coup de croquis, Gégory Jarry et Otto T. poursuivent leur folle aventure de l’humanité dans Germania, deuxième tome de La Conquête de Mars.
Mauvaise nouvelle, le monde ne s’est pas débarrassé des Nazis à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. En 1946, les hommes du IIIe Reich quittent Berlin à bord du vaisseau « V3 », direction la planète Mars. Sur la terre ferme, en 2029, le monde est dirigé par Llyod Lee, premier président américain d’origine chinoise, passé à la « postérité pour avoir utilisé l’arme atomique pour la troisième fois après Hiroshima et Nagasaki », contre les descendants des nazis devenus martiens. Mais l’Histoire, comme chacun sait, est une affaire de point vue… À croire que Grégory Jarry et Otto T. ont appliqué à la lettre cette note d’André Gide « Et quoi que ce soit qu’on me raconte, je pense irrésistiblement que cela ne s’est pas passé comme ça ».
À chaque chapitre, son narrateur. Quand ce n’est pas Le président des États-Unis qui se félicite d’avoir contribué « à rendre le monde meilleur » en détruisant les vestiges martiens du nazisme, c’est Makélélé Chow, cosmonaute de son état, qui donne sa version des faits. Truquages, objectifs inavoués, dossiers secrets, la destruction de Germania devient, sous sa plume, un vaste tissu de mensonges. Une opération destinée à servir les intérêts de la planète Terre devant des héritiers du Reich devenus inoffensifs. Parole d’astronaute !
L’Histoire est absurde. Aussi absurde que les géniales inventions de duo Jarry/Otto entre deux coups de crayons. Les dessins se suivent et ne se ressemblent pas, mêlant références et mythes En rouge et noir, l’humanité se fait tailler un drôle de costume dont elle devrait avoir du mal à se débarrasser.