Mais quelle mouche a piqué l’envoyée spéciale de « Bakchich » au festival de Cannes ? Notre douce Felicia est, ni plus ni moins, tombée amoureuse de l’acteur, réalisateur, et président de ce 61e festival, Sean Penn.
Comme chaque année à la mi-mai, Cannes déroule le tapis rouge pour son festival. Et ce soir, ce sont de beaux pieds charismatiques qui le fouleront, ceux du président du 61e festival, l’acteur-réalisateur-grande et belle gueule Sean Penn. Grrrrr ! Un homme comme on en fait plus. Côté artistique, l’homme est comblé, croulant sous les récompenses. Oscar du meilleur acteur pour « Mystic River », sélectionné trois fois aux Academy Awards pour ses rôles dans « Sam, I am Sam », « Sweet and Lowdown » ou « Dead Man Walking »… Mieux, en 2004, le beau Sean a même été invité à rejoindre « l’académie des arts et sciences » (« Academy of Motion pictures Arts and Sciences » en américain). Et le tout en enfilant les guêtres de personnages au mieux peu sympathiques, au pire brisés, quel homme !
Et aucun doute, l’ancien « Bad boy » d’Hollywood va, dès ce soir, faire briller la Croisette. L’intense acteur au brushing savamment détruit se double d’un scénariste et d’un réalisateur comblés. Et quelle culture. « C’est un fervent amoureux de l’écrit, de la pensée et des films indépendants », décrit son ami George Clooney. Tous ses héros intimes sont tous des écrivains : Montaigne, Dostoïevski, Bukowski et Kérouac, pour l’ivresse de la route.
Cerise sur le gâteau, Sean a des prises de positions très franco-compatibles et anti-Bush. En 2002, il débourse 56 000 euros de publicité dans un journal où il tacle Dobeuliou Bush, le destructeur des droits civiques, président aux croyances manichéennes. Et en 2003, Sean Penn prend position contre la guerre en Irak.
Bref, on a affaire à un sombre au grand cœur. La pâmoison est immédiate.
Les dames ne sont pas les seules à tomber sous le charme. Aussi, pour Thierry Frémaux, le délégué général du festival, le choix de Sean Pean « était une évidence ». « Il incarne le cinéma indépendant américain, ainsi qu’un certain visage de l’Amérique qu’on aime ». De son côté, Sean Penn n’a pas émis la moindre hésitation quand le comité du festival lui a proposé d’être le président du jury. « Le festival de Cannes est, depuis longtemps, l’épicentre mondial de la découverte de nouvelles vagues de réalisateurs ». Le garçon est poli. Sean n’a pas oublié que le festival avait décerné la palme d’or en 2004 à un autre réalisateur américain Michael Moore pour son pamphlet anti-bush « Fahrenheit 9/11 ».
Petit avantage de Sean Penn sur Michael Moore, le président du festival peut se targuer d’une petite amitié avec le cauchemar des Républicains américains, le président vénézuélien Hugo Chavez. Un lien qui date de la guerre en Irak et de la visite sur place de Penn. Lors d’un show télévisé, le leader bolivarien lut même une lettre décrivant l’administration américaine de « malsaine » et composée de personnes « criminellement obscènes ». En 2007, Chavez reçoit Sean Penn et le félicite pour son engagement contre la guerre en Irak. Mieux encore, l’acteur américain a défié Bush et la moitié de l’Amérique. En 2005, il visite l’Iran, y réalise un reportage pour un grand journal, et s’offre le luxe d’assister à une prière du vendredi à l’université de Téhéran. De quoi faire péter les plombs à Bush. Vous l’avez compris, cette année, le président du jury risque de nous réserver bien des surprises. Et déjà, celui d’introduire dans la ville des paillettes et des starlettes, un poil de politique.
Tiens, Sean Penn est pote avec Hugo Chavez (président du VENEZUELA). C’est marrant ça, pour un soi-disant défenseur de la veuve et de l’orphelin contre l’horrible impérialisme américain. Hugo Chavez… l’ami des FARC (une milice réputée pour son respect des droits de l’homme, demandez à Ingrid ce qu’elle en pense), mais aussi admirateur du modèle Biélorusse (pays récemment condamné par Amnesty International), un président qui affiche sa volonté d’établir des alliances stratégiques avec des pays comme la Corée du Nord ou l’Iran (des modèles de démocratie eux aussi), ou qui déclarait peu après son élection vouloir libérer l’amical terroriste Carlos détenu en France dans des conditions beaucoup trop scandaleuses (évidemment, c’est un combattant de la liberté contre l’Occident impérialiste). Je m’arrète là car la liste est bien trop longue.
Bref, ces "artistes" engagés, moi ça me fait bien marrer. Et je ne parle pas du festival de Cannes…festival de "cinéma", vous en êtes bien sûr ? Encore une occasion pour la France de se ridiculiser sur la scène internationale…