La presse a commenté de travers les résultats du procès qui opposait Albert Uderzo, le papa d’Astérix, à sa fille.
Astérix et la zizanie en live, ça donne quoi ? Une batterie de procédures, intentées au maître ès bandes dessinées, Albert Uderzo, par sa fi-fille chérie, Sylvie, mariée de Choisy.
Nul doute qu’une vieille querelle familiale se cache derrière l’arbre de la justice. Toujours est-il que Mme de Choisy a été licenciée des Editions Albert René – où elle travaillait depuis 23 ans –, le 14 décembre 2007, par son patron de père. Au motif que l’attitude de Sylvie (absentéisme, réunions de concert avec son époux sans prévenir sa direction, etc.) portait atteinte au bon fonctionnement de l’entreprise.
Un brin vexée par la décision paternelle, Sylvie se rebiffe et porte l’affaire devant les Prud’hommes, réclamant la coquette somme 480 000 euros en gage de réparation, en plus de ses indemnités de départ.
A peine le jugement tombé le 16 mars dernier, la presse, unanime, s’est empressée d’annoncer la victoire de Sylvie de Choisy : « La fille d’Uderzo gagne aux Prud’hommes contre son père » (Le Figaro), « Sylvie Uderzo gagne son procès contre le papa d’Astérix » (Voici), etc.
Des titres choisis un peu vite ! Car si la demoiselle n’a pas été déboutée de toutes ses demandes, elle n’a pas vraiment gagné non plus. Sylvie de Choisy va bien récupérer ses indemnités légales de licenciement. Au total, un pécule de « seulement » 270 000 euros, la partie dommages et intérêts n’ayant pas été retenue par le tribunal. Sylvie n’avait donc nul besoin d’intenter un procès à son père pour toucher la somme. Pire, la transaction un moment évoquée pour éviter un règlement judiciaire « portait sur une somme supérieure », indique un indiscret amateur de bandes dessinées et de dossiers judiciaires.
Quant à la demande principale de Mme de Choisy, « constater que son licenciement notifié par la Société Les éditions Albert René serait dépourvu de cause réelle et sérieuse », elle n’a pas plus été retenue. Pour l’avocat d’Albert Uderzo et des éditions Albert René, Olivier Baratelli, « Le Conseil de Prud’hommes de Paris a parfaitement analysé la situation. Le licenciement de Sylvie Uderzo était justifié, tout comme sont justifiées les procédures engagées contre Bernard de Choisy. »
Un procès sans vainqueur ni perdant qui n’aura pas même servi à apaiser les relations père-fille.
A lire ou relire sur Bakchich.info
c’est incroyable ce que j’apprends grâce à vos commentaires.
mais où va le monde ?
franchement, ces querelles familiales, ça craint (quand je pense à mes enfants…)
je me souviens d’un reportage télé (j’avais la télé à l’époque, aujourd’hui j’en suis libéré) où un petit garçon demandait à M. Uderzo s’il y aurait des albums d’Astérix sans lui, et il a dit non, qu’il avait fait ce qu’il fallait pour que ce soit impossible.
a-t-il changé d’avis ? si oui, pourquoi ?
un petit message perso : c’est vrai, je n’achète plus les albums d’Astérix depuis longtemps, mais par pitié, si ça doit continuer comme Lucky Luke sans Morris :
PAS LAURENT GERRA !!!
nicogé
http://www.lecolporteur.wordpress.com
« Le Conseil de Prud’hommes de Paris a parfaitement analyser la situation. […]
Saperlipopette ! le participe passé ! Morne mérou, tu écris fort mal le français : A ta place, j’irais m’offrir un Bescherelle, Et le potasserais en mangeant des airelles.
Copie-moi deux cents fois : « Les verbes du premier Groupe, à l’infinitif, se terminent en « -ER », Un E ACCENT AIGU finit le participe Passé, rentre-toi ça dans l’oeuf nom d’une pipe ! »
Ce n’est pas le premier, ni le seul procès subi ou intenté par la société Albert-René (fondée par Albert Uderzo à la mort de René Goscinny afin de continuer à faire du pognon avec le travail du génial scénariste défunt.)
(Uderzo est en quelque sort le Fanny Rodwel de Goscinny : comme la Société Moulinsart, les Editions Albert-René ont défendu jusqu’à l’odieux l’exploitation de leurs petits personnages franchouillards.
En poursuivant en justice, par exemple, les sites de logiciels libres non commerciaux dont le nom, inspiré d’Unix et de Linux, se terminait par "ix"…
Ainsi, le site MobiliX.org (Mobile UniX), consacré aux systèmes Mobiles Unix, donc dans un tout autre domaine que la BD, a du changer son nom en TuxMobil.org suite à un procès d’Albert Uderzo-René G., qui considérait ce nom comme trop ressemblant à celui d’Obelix (250.OOO EUR d’amende + 60.000 EUR de frais de justice ont été exigés). Voir : http://tuxmobil.de/mobilix_asterix_fr.html
Les Editions Albert-René ont tromphé sans gloire contre un petit développeur libre (Werner Heuser). Mais elles n’ont rien pu faire contre le mastodonte de la téléphonie "Orange", qui a enregistré la marque… Mobilix.
Détails : PCinpact, Asterix contre Mobilix, il y a comme un hix… ⇒> http://tinyurl.com/cgrex5
incroyable qu on leur ait donné raison et pognon ! c est comme admettre qu une partie de l alphabet leur appartient ! scandaleux.
Et l autre vampire d "Orange" qui fonce sur le nom Mobilix ! Et on croit rever quand on lit la décision du tribunal, en faveur d Orange ; ses arguments peuvent exactements s appliquer au site Mobilix !
Linux et ce qu il represente, pas de quartiers. Orange, pas touche …
Le sympathique et modeste petit rital immigré de son village d’Oderzo a eu visiblement la tête qui gonfle avec les années. Le phonème "ix" serait sa propriété maintenant ?? Va-t-il déclarer les villes et villages de Chamonix, Bertrix ou Vix comme ses propriétés privées ? C’est consternant. Qu’en aurait pensé Goscinny ? (dont la fille, loin de faire un procès post-mortem à son papounet, lui rend hommage)
Ca fait belle lurette que je ne regarde plus Astérix que d’un oeil assez distrait. Depuis la disparition de René, justement. Je vais à présent m’abstenir de ce regard distrait.
Charles, bédéphile