Trop méconnu, le livre de Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire, Françalgérie, crimes et mensonges d’États (La Découverte 2004), a décrit par le menu l’ascension du jeune et fringuant Rafik Khalifa. Extraits.
« Un groupe pharmaceutique, un réseau bancaire tentaculaire, une compagnie de location de voitures, une société de bâtiment, la première compagnie aérienne privée d’Algérie, en quelques années, le jeune Rafik Abdelmounène Khalifa est devenu le « milliardaire algérien qui compte ». Mais comment a-t-il pu devenir milliardaire si rapidement ? Fils de Laroussi Khelifa, l’un des fondateurs du MALG, ancêtre de la Sécurité militaire (voir supra, chapitre 1), il a bénéficié du soutien du « clan Belkheir ».
En 2001, après que sa compagnie aérienne a été autorisée à desservir la France, le jeune milliardaire se met à distribuer massivement de l’argent dans l’Hexagone pour des opérations de communication : il devient ainsi sponsor de l’Olympique de Marseille, l’un des plus prestigieux clubs de football français, en lui promettant quinze millions d’euros sur cinq ans. Cerise sur le gâteau, un Airbus spécial pour transporter les joueurs…
« Ami des footballeurs », Rafik Khalifa aime aussi les stars du cinéma et du show-business : le 28 février 2002, suite aux terribles inondations qui viennent de faire plus de mille morts à Alger (et juste après une visite de Cheb Mami sur les décombres du square Triolet — vaste tombeau pour des dizaines de cadavres sur lesquelles s’activent les pelleteuses de l’armée — qui détourne opportunément l’attention des médias des « Pouvoir assassin ! » scandés par les habitants de Bab-el-Oued), Rafik Khalifa emmène sur place et « à ses frais » une cinquantaine de célébrités du paysage audiovisuel français et du cinéma, dont Gérard Depardieu et Catherine Deneuve.
Le soir du match opposant l’équipe nationale algérienne de football à l’OM, au lieu de rendre visite comme prévu aux sinistrés de Bab-el-Oued, Deneuve et Depardieu sont conviés à un dîner officiel avec le président Bouteflika. Le lendemain, ils se retrouvent à la Une de la presse algérienne en compagnie du président, un bon « coup de pub » pour le régime. Pour l’ancien banquier Omar Benderra, le but de cette opération était de « montrer au peuple algérien que le régime était apprécié par de grandes stars internationales et au peuple français que ses stars pouvaient aller en Algérie, un pays totalement fréquentable » [1].
Dans les mois qui suivent, tout le gotha médiatique et artistique français est sollicité pour s’afficher en compagnie de Rafik Khalifa : Jacques Chancel, Mario (de « Star Academy »), Josiane Balasko, Carole Bouquet, Claude Brasseur ou Paul Belmondo ; des célébrités du PAF comme Marine Jacquemin, Daniela Lumbroso, Michel Chevalet, Muriel Robin, Karl Zéro, Benjamin Castaldi, Flavie Flament, Christine Deviers-Joncours, ils seront plusieurs dizaines de stars à prêter complaisamment leur image aux opérations de communication du nouveau golden boy algérien.
En avril 2002, plusieurs stars du film Astérix et Obélix, dont Alain Chabat et Djamel Debbouze, s’envolent même pour Alger à bord d’un Airbus de Khalifa Airways spécialement affrété pour eux. Reçus dans une luxueuse résidence présidentielle, ils sont accueillis par Gérard Depardieu qui les attend en compagnie de Rafik Khalifa et des plus hautes autorités algériennes, notamment le Premier ministre Ali Benflis et le général Larbi Belkheir, directeur de cabinet du président Bouteflika. Officiellement, il s’agit de célébrer la projection gratuite d’Astérix et Obélix pendant une semaine en Algérie. Manifestement aussi à l’aise dans le rôle de chargé de communication du régime algérien que dans celui d’acteur français numéro un, Gérard Depardieu tente de faire partager son enthousiasme à Alain Chabat : « 200 000 enfants vont en profiter, tu te rends compte ? Et puis tu va voir l’homme, quand tu vas voir Boutef ! [2] À la table d’honneur, le général Belkheir est encadré par Gérard Depardieu et l’écrivain Marek Halter…
Quelques mois après cet épisode, Reporters sans frontières révélera que pour assurer un large écho à ses opérations, Rafik Khalifa invitait régulièrement journalistes et patrons de presse et leur versait même parfois des enveloppes de 4 000 francs en liquide en contrepartie d’articles élogieux [3].
En septembre 2002, le milliardaire lance en France une nouvelle chaîne de télévision par satellite : Khalifa TV. Comme si elle avait reçu un feu vert politique des autorités françaises, la chaîne, qui s’est installée en région parisienne dans des studios loués à TF1, commence à émettre sans même avoir obtenu l’autorisation du CSA. Parmi ses premiers invités, Gérard Depardieu. Ses fournisseurs : la plupart des sociétés de productions parisiennes, à qui Khalifa TV fait miroiter de sonnants et trébuchants achats de programmes qu’elle promet de payer au prix fort . Pour inaugurer son nouveau jouet télévisuel, Khalifa organise début septembre à Cannes une fête pharaonique. Quelques mois auparavant, jouant les mécènes de la Côte d’Azur, il avait dépensé une somme astronomique, près de 35 millions d’euros, pour acquérir ce qu’un agent immobilier cannois lui avait présenté comme la « plus belle villa de la ville » [4].
Située sur les hauteurs de la petite Californie, le quartier le plus huppé de Cannes, la nouvelle propriété du milliardaire algérien comporte pas moins de trois villas, quatre restaurants, trois piscines et un parc de 3 000 mètres carrés avec vue sur la mer, bref, de quoi recevoir le gratin de la jet-set mondiale. Présentant sa fête comme une soirée humanitaire en faveur de la fondation de Trudie Styler, l’épouse du chanteur Sting, Khalifa parvient à faire venir à Cannes Naomi Campbell, Emmanuel Philibert de Savoie, le prince de Yougoslavie, Mélanie Griffith et même la nièce du président Bush, bref, le tout Hollywood, mais aussi de grands acteurs français comme Gérard Depardieu ou Catherine Deneuve. Au programme : concerts privés d’Andréa Bocelli et de Sting. Parmi les trois cents invités, beaucoup sont venus dans des avions spécialement affrétés par Khalifa Airways, la plupart sont logés dans les plus grands palaces de Cannes.
« Pour être sûr qu’il y aura suffisamment de stars, il faut parfois les payer. Cela oscille entre 15 000 et 30 000 euros pour une soirée. Il a vraiment loué une foule, quoi… », explique Emmanuel de Brantes, un chroniqueur mondain invité à la soirée [5].
Une foule que Khalifa va s’employer à rentabiliser… Tout au long de la soirée, les stars défilent dans une petite pièce de la villa pour enregistrer des spots publicitaires pour Khalifa TV. Dans le casting, l’une des nièces du président Bush, Gérard Depardieu, qui semble avoir déjà bu quelques verres de champagne au moment d’enregistrer le spot, et même… Hervé Bourges. Vêtu d’une chemise hawaiienne, l’ancien président de TF1, de France télévision, et du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) rappelle lourdement ses états de service, puis, alors que Khalifa TV a commencé à émettre en France sans même attendre son conventionnement par le CSA, Hervé Bourges lui souhaite la bienvenue « au moment où, en 2003, s’annonce l’année de l’Algérie en France… ».
Mais quelques jours après cette fête, un petit grain de sable va s’introduire dans le « plan média » bien huilé de Rafik Khalifa. Tout a commencé début 2002, quand le milliardaire a décidé de sponsoriser le club de rugby de la ville de Bègles. Administrateur du club, Gérard Depardieu est habitué à faire du « business » avec les régimes autoritaires, comme celui de Vladimir Meciar, un populiste slovaque d’extrême droite [6], ou le Cuba de Fidel Castro. Mais fin septembre 2002, invité à assister à un match en compagnie de Rafik Khalifa, Noël Mamère, député « vert » de la Gironde et maire de Bègles, prend publiquement ses distances à son égard : « Ce monsieur est proche du régime algérien que j’ai toujours condamné, pour ses tortures, pour la façon dont il traite ses Kabyles et ses minorités, pour la participation active du général Nezzar à des tueries, et cet homme, très riche, est un des soutiens du régime. [7] ».
Ulcéré que le député-maire écologiste ait osé s’en prendre à son sponsor et ami Khalifa, Depardieu dérape dans les vestiaires. Visant Noël Mamère, il déclare devant les caméras : « C’est dommage que Bègles ait un maire aussi con. Un maire raciste comme cela, en 2002, bref […] il a peut-être chié dans son froc en velours. » Le lendemain de cet incident, Depardieu décolle pour l’ouest de l’Algérie, visite les vignes qu’il vient d’être autorisé à acheter et lâche à la cantonade : « Venez, les gars, il y a du pognon à prendre ! [8] »
Quelques jours après, la chaîne du jeune milliardaire attaque très violemment Noël Mamère à l’antenne : « Depuis quinze jours, explique notamment un éditorialiste algérien, le plus grand escroc de la politique en France, Noël Mamère, charlot notoire, veut relancer les scores minables qu’il a fait lors de l’élection présidentielle … [9] »
Suite à cet éditorial diffamatoire et aux protestations du député français, le CSA, dirigé par Dominique Baudis, envoie une mise au point à Khalifa TV, mais autorise la chaîne à émettre légalement en France. Mieux, le CSA autorise désormais Khalifa TV à produire de l’information.
Le 24 février 2003, un coup de tonnerre déchire le ciel de l’empire Khalifa : trois de ses collaborateurs, dont le patron de Khalifa TV Djamel Guelimi, sont arrêtés à l’aéroport d’Alger avec des valises contenant près de 300 000 euros non déclarés. Larbi Belkheir s’échinera vainement à étouffer le scandale [10]. Inquiet que celui-ci ne rejaillisse en France, l’Élysée aurait alors discrètement suggéré à Alger de mettre fin à l’aventure. Des pans entiers de l’empire Khalifa vont alors s’effondrer les uns après les autres.
Des milliers d’Algériens seront ruinés par la faillite de Khalifa Bank. Hormis les petits déposants, qui auront le droit à un remboursement à hauteur de 6 000 euros, les opérateurs publics et privés « n’ont qu’à assumer la responsabilité de leurs actes », dira le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Leur a-t-on simplement dit que déposer de l’agent à Khalifa Bank était un « acte » répréhensible ? Quant aux créanciers français dont les pertes ne seront évaluées qu’à 25 millions d’euros, ils reçoivent l’assurance d’être « remboursés [11] ».
Recherché par Interpol, Rafik Khalifa se réfugie alors à Londres. Fin décembre 2003, la justice française finira par ouvrir une information judiciaire contre lui. Confiée à la juge Isabelle Prévost-Desprez, une magistrate spécialisée ayant longtemps œuvré au pôle financier de Paris, elle permettra peut-être de savoir pour le compte de qui Rafik Khalifa travaillait vraiment et surtout pourquoi, après avoir été l’un des sponsors de l’« Année de l’Algérie en France », il fut si brutalement lâché par Alger et Paris [12]…
En mars 2004, alors qu’il est toujours recherché par Interpol, la chaîne de Rafik Khalifa reprendra mystérieusement ses émissions depuis Londres.
Tout au long de l’année 2003, « année de l’Algérie en France », les grands médias du service public, dont la plupart sont partenaires de l’opération, s’illustreront par une couverture particulièrement complaisante de la situation algérienne.
Après le terrible tremblement de terre qui fait des milliers de victimes dans la région d’Alger le 21 mai 2003 et alors que le cercle présidentiel reçoit une pluie de pierres à Boumerdès où il tente de se rendre, France 3 organise ainsi une soirée de « solidarité » pour les sinistrés. S’y côtoient Hervé Bourges, Cheb Mami, Faudel, Enrico Macias, Roger Hanin… Quelque temps après, alors que la polémique enfle sur les détournements des dons de l’étranger, on verra le même Cheb Mami rassurer tout le monde en arrivant à Boumerdès (en même temps qu’une équipe d’Arte) avec un camion rempli de denrées alimentaires… À l’occasion de la campagne présidentielle de 2004, Cheb Mami entonnera encore la chansonnette aux côtés du nouveau candidat des généraux… Abdelaziz Bouteflika.
Alors que les sinistrés réfugiés dans des camps de fortune manifestent quotidiennement en Algérie, Arte diffuse pour sa part un reportage réalisé par Faouzia Fékiri — une journaliste s’étant distinguée à maintes reprises par des reportages reflétant largement les thèses du régime, et primés a contrario par la « critique internationale » — qui tente de donner une bonne image de la situation. Dans son documentaire, Fékiri montre ainsi un univers où l’on est logé et nourri aux frais des autorités, où les enfants sont en vacances permanentes, où le cirque vient à proximité et les reçoit gratuitement, où les médecins se déplacent et proposent leurs services sans frais, leurs médicaments à l’œil, un univers où la logistique est assurée par des hommes et des femmes d’une intégrité admirable, où les entrepreneurs se dévouent corps et âme, bénévolement [13]…
Et la tendance des médias français à nier l’évidence est générale : quelques semaines auparavant, annonçant l’arrivée à Alger du président Jacques Chirac, le 20 heures de TF1 lançait par exemple en ces termes un reportage sur les disparus : « En Algérie, où la situation s’est calmée depuis l’arrivée du président Bouteflika, il faut tout de même savoir que les exactions des islamistes se poursuivent. Les groupes armés islamistes ont fait près de 100 000 morts dans tout le pays depuis dix ans et ils ont effectué des milliers d’enlèvements. L’État algérien n’a toujours pas enquêté sur ces disparitions [14]. »
Hallucinante — d’autant que le reportage diffusé immédiatement après ce lancement contredit radicalement ces propos attribuant aux islamistes la responsabilité de ces disparitions —, cette présentation des faits illustre une tendance générale des médias à minimiser les responsabilités des autorités algériennes dans les difficultés de la population et à renoncer à enquêter sur la situation. Depuis 1996, la plupart des chaînes françaises ne réalisent d’ailleurs plus elles-mêmes d’enquêtes sur l’Algérie. À quelques rares exceptions près, la plupart des documentaires tournés sur place depuis cette date l’ont été par des confrères d’origine algérienne ayant souvent été proches du régime et développant opportunément les thèses des généraux éradicateurs. Fin 2003, une série de trois reportages diffusés pas France 5 entreprend ainsi de relater les dix ans de guerre qui viennent de ravager l’Algérie [15].
Très proche de la vision officielle du clan éradicateur du haut commandement militaire, pourtant accusé de crimes contre l’humanité, cette série sera saluée par une partie de la presse française [16]. Les auteurs parviendront même à convaincre la journaliste Arlette Chabot, aujourd’hui directrice de l’information de France 2, d’en lire le commentaire. Seul le journal Le Monde soulignera que le film comprend surtout des « jugements péremptoires », des « vérités assénées », des « dogmes sans appel » et au final, une « vision manichéenne de la situation » [17] . »
Extraits de :
Lounis AGGOUN et Jean-Baptiste RIVOIRE, Françalgérie, crimes et mensonges d’États, La Découverte, Paris, 2004, pages 578-583.
[1] Interview de Omar Benderra pour le documentaire de Jean-Baptiste RIVOIRE, Khalifa, un étrange milliardaire algérien, Permière diffusion le 3 mars 2003, Canal +
[2] Jean-Baptiste RIVOIRE, Khalifa, un étrange milliardaire algérien », op.cit.
[3] REPORTERS SANS FRONTIERES, « Algérie, la liberté de la presse victime de l’état de non-droit », novembre 2002
[4] Jérôme DUPUIS et Gilles GAETNER, « Le magot envolé », L’Express, 18 décembre 2003
[5] Jean-Baptiste RIVOIRE, Khalifa, un étrange milliardaire algérien
[6] David ANDRE, « Méciar, Stars en Slovaquie », Le Vrai Journal, Canal Plus, 11 octobre 1998
[7] France 2, 29 septembre 2002
[8] Anecdote rapportée début octobre 2002 par El-Watan
[9] Éditorial de Maâmar Djebour sur Khalifa TV (voir Jean-Baptiste RIVOIRE, Khalifa, un étrange milliardaire algérien, op. cit.)
[10] Algeria-Interface, 13 juin 2003
[11] Le Quotidien d’Oran, 15 juin 2003
[12] Voir à ce sujet les pistes avancées dans l’excellent dossier de Florence AUBENAS, José GARÇON, Renaud LECADRE, Cédric MATHIOT, « La face cachée de l’empire Khalifa », Libération, 30 octobre 2002
[13] Faouzia FEKIRI, Arte, 22 septembre 2003
[14] Claire CHAZAL, TF1, 2 mars 2003
[15] Séverine LABAT et Malik AÏT-AOUDIA, Algérie 1988-2000. Autopsie d’une tragédie, 2003
[16] Voir notamment les articles de Jean BELOT, Télérama, 1er octobre 2003 ; et de Martine GOZLAN, « Le film qui ne ment pas », Marianne, 29 septembre-5 octobre 2003
[17] Jean-Pierre TUQUOI, Le Monde télévision, 27 septembre 2003
darabanamak
que tu critiques les généraux soit, cela veut dire que tu ne connais rien a TON peuple. Il n y a pas qu’eux. Mais tu ne dois pas vivre labas.
Toi tu es hmar en tout y compris en histoire de ton propre pays. Alors l’histoire de l’Algérie, machi dialek, tu laisses à côté. Trop longue trop riche trop féconde et mnt trop moderne pour toi.
T’as vu ce qui se passe au maroc actuellement les bébés qui meurent de froid ? Alors toi tu vivais encore comme ça il y a 20 siecles comme tu dis. Un état au sens modrene du terme n’existe pas encore au maorc. Le suel soupçon de mordernité c’et sce que vous imposé la france. Lyautey.
L’habit ne fait pas le moine, comme la babouche ne fait pas l’histoire.
Lorsqu’on les algériens battaient monnaie et levaient des armées à la face de rome en scandant "l’afrique aux africains", tu mangeais encores des racines d’arbres et accesoirement des escragots. Ceci pour ne pas remonter tres loin dans le temps ou en ce qui te concerne c’etait le néant. Dans la rubrique histoire, il était écrit : RAS
la civilisation est venue de l’est, mais en ce qui te concerne elle n’est pas encore digéré. Vous êtes encore au 14 siecle ou la notion d’état n’existait pas encore et se réume à des allégeance de tribus à un chef. Allégeances plus ou moins retirés en fonction des interets des uns et des autres. Ouvre ikthab el ibar de ibn khaldoun et tu verras que ses propos sont tjrs d’actualités et le royaume enchanté est la preuve de encore vivante de ses thèses.
quelques bébés sont morts égorgés par des êtres sanguinaires soutenus par le silence et parfois la complaisance de pays soit disants amis et frères. On en a parlé déjà le peuple algérien a dit Basta, sans vous sans les autres, il s’est relevé comme d’habitude. Il se relevera toujours c’est quasi écrit dans les gênes.
Mais que dire de ces bébés de ces enfants de ces fillettes qui meurent de froid de faim de fatigue d’exploitation des plus inhumaines jusqu’à aujourd’hui et ce depuis la nuit des temps. Dans les campagnes dans les villes les montagnes marocaines, la nature et les hommes (tfouh alihoum) les saignent chaque jour davantage. Les compter serait un défi pour l’humanité, il n y aujourd’hui que les larmes pour les pleurer et les prières pour apaiser les coeurs de leur proches. Mais chhut vous leurs dites vous nous avons le roi des pauvres.
pouffé de rire, non pas sur les bébés que dieu donne prête patience à leur proches allah yarham, mais sur ton argumentaire à deux sous.
Voila que tu te prends pour les US, que tu justifie comme à votre habitude l’injustifiable. A part la solidarité louable de ces gens pauvres parmi les pauvres, quant est ce que ton gouvernement (vous en avez ?) va faire qlql chose ? OU il est toujours plus prompts à envoyer tous les moyens dont il dispose à des accidentés de la route (touristes je précise) qu’à secourir ses propres citoyens dans les malheurs qui les endeuillent.
hihihihi si tu es de ouargala moi je suis le roi d’espagne.
tout le monde a compris.
Pourquoi tu es toi aussi de Ouargla ?
PS : Bakchich ne passe pas tous mes messages, mais dans l’ensemble je trouve que les contenus sont équilibrés et les dérapages contrôlés. Pourquoi tu te plains ? serais-tu un adepte de la censure de tout ce qui ne rime pas avec 3ach al malik ?
Moi, je suis vraiment de OUARGLA .
Nous vivons comme des Danois .Nous avons internet , le cable , le chauffage central ,les derniéres Ferrari, des villas californiennes et méme un stade olympique . Tous les ans , nous passons nos vacances aux caraibes ou à LAS Vegas . Nos enfants étudient à HARVARD ou à Oxford .
Et cerise sur le gateau , notre président élu nous a méme téléphonés pour nous souhaiter la bonne année .
CHER VOISIN ,
suite a votre article et ne voulant en aucun cas polémiquer avec vous sur des terrains glissants peut etre par une méconaissance de nos histoires communes ,toutefois je note que nos deux peuples sont très proches les uns des autres sur beaucoup de plans et nous prétendons en aucune manière a porter des jugements sur votre régime toutefois je vous signale que notre pays a payé le lourd tribu de 1.5 millions de chouhadas pour son indépéndance et que DE GAULLE n’a pas eu d’autre choix accéder a notre volonté populaire non sans avoir essayer de dépecer l’algérie de ses richesses du sud ,laissons aux historiens la lattitude d’écrire l’histoire ,toutefois sans le sacrifice de nos chouhadas je doute que meme les autres pays du maghreb aient pu accéder a l’independance ou au protectorat le sommes nous vraiment de nos jours je permets d’en douter dans ce contexte mondial un algérien comme les autres sans haine mais fiér et surtout libre.
ecoute M le marocain je suis un algerinne j’ai 4 ouveries marocain lorsqu ils parlent de moh 6 et sont pere ce comme ils parlent du diable et sont pere
j’ai viste le maroc plus de 20 fois avant tout je suis un muslem et pas un esclave d’une person chaque foi je le vois je suis oblige de manqline devant lui
je ne suis pas ici pour vous belame mais pour vous rapple la tereur des tout les gouvernement arabe specilement les roiyaume je suis desole je ne veux pas vous fair du male mais moi en alge je vie avec un peuple qui ce dire je n’accepte pas la ou il faut le dire !!!! ce mieux de regarde et tu na pas le droit de dire le roix et un voleur meme en internet ????
Salem ou alikoum mon frere
M6 est beaucoup mois riche que les généraux algériens et les cadres du FNL qui ont pompé la richesse pétrolière
Prouve le.
oriontal
tu baise la main de ton roi tu t’inclinne devant lui ,alors que tu es senser le fair que pour ton dieu , tu ne ose meme pas le contrarié dans tes reve , tu dit que tu es libre alors depuis quand un homme libre et la propriété d’un autre car te le rapeler et nécessaire tu la propriété de ton roi . nous autre algeriens, ses vrai nous nous somme entre-tué , vous avez bien aplaudi nous avons vécu des misers et vous avez jubilé mais nous somme libre chose que tu ne conaitras jamais et si vous ètes aussi futés qu’es qui vous enpeche de prendre tindouf par exemple ou maghnia tien juste à coté mais votre modique royaume et partit fair le boss chez les pauvre bédouains sahraouis .
C’est ce qu’on appelle être adepte de la théorie du complot.
Il est peut être temps qu’on commence à nous regarder en face et arrêter de jetter la responsabilité sur les autres à chaque fois que les choses tournent mal. C’est le début de la transition vers l’âge adulte. A bon entendeur.
PS : qu’il y ait des interconnexions entre l’Algérie, ou le Maghreb en général, et la France ce n’est pas nouveau. Mais cela n’enlève rien à l’ampleur de cette cata qu’est l’affaire Khalifa et l’implication des pouvoirs en place.
Ah bon ? tu me rappelles combien a couté le scandale du crédit lyonnais ? Les donneurs d’ordre politqiues ont-ils trinqués ? NON que des lampions !!!
Si c’est MAM qui dicte la démission de grx algériens c’est mal connaitre ces généraux et encore moins les rapports entre la France et l’algérie.
La seule demission imposé en partie de l’exterieur (l’ONU suite à une entretien avec Koffi) , fut celle de Zeroual. Boutef fut le consensus algero-ONU. Il n y a qu’a voir le soutien étranger à boutef (chirac juste apres l’election de boutef à alger, L’UE qui qualifie les elections algériennes aux normes démocratiques, Bush qui en rajoute etccc…) et il en joue puisque il supprime UN à Un les anciens impliquées dans les années noirs 90 avec menace du TPI pour baton puisqu’il l’algérie l’a ratifié… en 2001.
Ne reste plus que medienne et tewfik autrement dit la DRS. mais cela c’est plus complexe. car ils noyautent toute la société Algérienne. Des entrerpises publics dont la lenteur de leur privatisation est due plus à l’influence des services qu’à leur prétendue NON-rentabilité, aux scandales financiers qui ne sont pas plus nombreux que par le passé mais la différence qu’aujourd’hui on en parle et des fois on juge.
Si son état de santé le permet il fera amender la constitution et se représentera. Avec cette fois comme theme la lutte contre la corruption, il prendra à témoins les algériens et les pays étrangers, comme il a fait par le passé.
Après tout son bilan son bilan n’est pas si médicore que ça , eviter les salons algérois et les salle de rédac française, et aller silloner les campagnes et autres villes algériennes. Le mec est tres populaire. Et il le sait.
Votre capacité à ne voir, en occident, que les trains qui arrivent en retrad m’impressionnent. Tout cet effort pour se donner bonne conscience, c’est vraiment dommage !! Vous avez mentionné le scandale du crédit lyonnais. Enron aussi a existé, aux grands dams des petits porteurs américains. Est-ce que pour autant le système américain ne fonctionne pas ? A votre place, je réflichirai à deux fois avant de répondre à cette question. Pour vous donner une piste de réflexion aller jetter un coup d’oeil du côté de Wall Street : la mecque des traders ! (sic)
Des dérapages il y en a eu, il y en a et il y en aura (désolée de vous rappeler cette vérité mais c’est la vie !!).
Je ne cherche pas à me donner bonne conscience et je ne vais pas la chercher dans le malheur des autres comme le font certains ici non plus. Seulement pas de leçon à recevoir des gens qui ne sont pas clean et qui viennent donner des leçon de virginité à des peuples dont ils méprisent même l’existence.
çi ca te donne bonne conscience de reciter leur liturgie et te mets en phase avec toi même tant mieux pour toi. De toute façon tu ne seras accepté que comme ça. Les droits de l’homme et la bonne gourverance on connait. C’ets ceux la même qui ont servi par le passé à coloniser et aujourd’hui encore à exploiter.
Je conseilles à nos voisins marocains de lire cet article sur "l’alaouisation de l’economie marocaine" article paru sur un journal marocain.
Khalifa est algérien ; il a su charmer les serpents , les generaux n’ont nul besoin de lui pour blanchir leur argent(volé) ils font des depots direct dans des banques suisses, francaises sans aucun probleme.
http://www.blogwaves.com/2006/11/la_corruption_p.html
Vive le roi et ca travailles :
Le nombre d’affaires de corruption devant les tribunaux a augmenté de manière notable passant de 67 cas en 2000 à plus de 3.948 en 2005, a indiqué le ministre de la Justice, M. Mohamed Bouzoubaâ.
Monsieur l’érudit docteur es journalisme,
Tu dois savoir, pusique tu es un journaliste, qu’il n y pas de presse indépendante en Algérie. Il n y a qu’une presse privée. Et comme dans tous les pays, cette presse serrent des interêts privés. Si ces interets "privés se neutralisent ou se conjuguent pour réprésenter un opinion publique tant mieux. Ce n’est pas encore le cas en Algérie.
D’ou tu tiens que MAM a exigé la demission des généraux ? C’est loufoque
Comme est loufoque d’ailleurs, les 168 milliards de dette extérieure du pays.
De quel droit tu te permets d’insulter un president ; pauvre marocain (toi) plein de venin , Boutef est chez lui et il preside une nation, un peuple , qu’il soit critiqué je suis d’accord mais les insultes tu te prends pour un ZORRO.
Moi je suis algerien mais je ne me permets pas d’insulter le roi M6 ou H2 par respect, mais je critiques , alors tu ferais mieux de t’excuser
@ l’inconnu,
Encore une fois vous êtes dans un discours de généralisation. Je me répète donc histoire d’être sure de bien être entendu cette fois-ci ou du moins je l’espère. Car on discute de cette même affaire suite à l’article de Akram BELKAID.
Je disais donc, les dérapages dans les pays occidentaux existent, les nier serait une aberration sans précédent. En revanche ce sur quoi je veux mettre l’accent c’est : 1- en occident les dérapages se sont des exceptions et non pas la règle. Chose qu’on ne peut affirmer pour le cas des nos pays 2- en occident, ils existent des autorités régulatrice quel que soit le domaine. Et quand il y a abus la justice se saisit du dossier et il y a bp bp plus de chance que les jugements soit équitable que dans nos pays ou, dans le cas exceptionnel ou la « justice » se saisit de tels dossiers c’est plutôt à une mascarade qu’on assiste plus qu’un un procès. 3- On gagnerait bp mais vraiment bp à regarder nos problèmes en face car le début vers leur résolution c’est la prise de conscience de ce qui ne va pas ! et arrêtons de jeter la faute sur les autres à chaque fois que les choses tournent mal.
Pour ce qui est du discours sur la colonisation et tout ce qui tourne autour, je n’ai qu’un mot à te dire et le voici : la France et toutes les puissances coloniales ont colonisé une bonne partie du monde au nom de la mission civilisatrice. Cette colonisation avait son lot de mauvaises choses et son lot de bonnes choses. Mais pour moi c’est de l’histoire je la connais je l’ai médité mais je me tourne vers l’avenir car c’est la que je compte passer les prochaines années comme l’a dit si bien Woody ALLEN. Par ailleurs, le sentiment de mépris dont tu parles j’y réponds et par quelques phrases très connues et par un dicton marocain. La phrase « le pouvoir existe pour celui qui le reconnaît » ben moi je vais la paraphraser et dire « le mépris existe pour celui qui le reconnaît » autre phrase on respecte ceux qui sont respectables et dernière phrase le respect se gagne il ne se dicte ni se décrète. Le dicton « fayene h’tteti rassek fayene tel9ahe » en plus clair si nous n’avons pas réussi dans les pays tiers-mondistes à transformer nos indépendances en progrès économique et social c’est de notre faute avant d’être celle des autres. Et ca rejoint ce que j’ai dit plus haut. Vous voyez tout se tient car tout est lié c’est la fameuse « systémique » !
Dernière chose, et je crois que tu as du le remarquer, je n’ai aucun complexe d’infériorité vis-à-vis d’aucun pays ni d’aucune culture ni d’aucune personne. En revanche, je vous l’avoue volontiers, j’ai un peu d’amertume lorsque je constate le gâchis de nos compétences de nos richesses surtout quand d’autres ont réussi là ou nous avons échoué, je parle des pays asiatiques.
La mission civilisatrice c’est l’alibi qui a été utilisé à postériori pour justifier la colonisation. C’est comme ’linvasion de l’IRAK
Immagine, je rentre chez toi sans être invité, je m’installe je détruis les cloisons, change la décoration de ton appart etc etc.. Et tu vas me dire finalement c’est pas mal… j’avais jamais pensé ..merci en tous les cas.
@ l’inconnu,
Je n’ai pas dit que je cautionné la colonisation. J’ai dit que ca était fait et que ca a apporté son lot de mauvaises et de bonnes chances. Et que nous avons eu nos indépendances depuis 50 ans mt. On va pas continuer de rabâcher notre passé à l’infini il est temps, vous nous trouvez pas ?, de se tourner vers l’avenir et de le construire. Personnellement je suis née 30 ans après l’indépendance de mon pays j’ai vraiment envie qu’on parle d’autres choses que de la colonisation.
Concernant la comparaison entre la colonisation et l’invasion de l’Irak j’ai un point de vue différent du votre. Bien sur que je ne suis pour qu’on envahisse un pays souverain encore moins pour des raisons de cupidité mais je fais la différence entre la présence française en Afrique du nord et l’invasion américaine en Irak. Je conçois que mes propos te fasse sauter au plafond. Mais je pense sincèrement que quitte à se faire coloniser au tant que ce soit par la France car au moins ils ont une vision de la colonisation plus utile que les anglo-saxons. Mais c’est un autre débat, et compte tenu de tes précédents propos je doute fort qu’on soit d’accord la dessus mais bon ce n’est pas grave tout cela « la yefessido lil widdi 9adeya ».
Tout l’objet de mon propos c’est :
1- regardons nos problèmes en face et assumons nos responsabilités
2- arrêtons de nous mentir à nous même car ca ne nous fera pas avancer en rien bien au contraire
3- étudions notre histoire telle qu’elle s’est déroulée tirons-en les conclusions qui s’imposent car comme l’a dit un intellectuel asiatique les peuples qui ne connaissent pas leur histoire sont condamnés à la répéter. Ca serait dommage qu’on se retrouve dans une configuration comme celle du « mythe de céciphe » vous nous trouver pas ? !
4- allons de l’avant et pensons à notre avenir car c’est cela qui compte pour nous les jeunes et pour les générations futures ; en tout cas de mon point de vue.
C’est la première fois que je lis quelques commentaires sur ce forum. J’ai été frappé par la virulence des propos. Les uns supportant les autres dénigrant beaucoup disent n’importe quoi. J’ai eu donc l’idée de reproduire ici le texte suivant qui parle de la vie royale au Maroc. Je ne veux dédouaner les "Rois" algérien tunisien, lybien et autres, mais il me semble qu’il faut commencer par celui-ci car c’est horrible et malfaisant.
"Dans les quelques lignes suivantes, nous découvrons une infime partie du mode de vie de celui qui se faisait appelé Amir el Mouminin (le chef des croyants). A ceux qui n’ont aucune idée de la vie de chateau dans un pays Musulman, lisez ce texte qui a été écrit en collaboration Malika Oufkir, une jeune demoiselle ayant vecu au Palais du Roi , c’est saisissant et horrible à la fois.
" On pénétrait dans le domaine royal par une enceinte qu’une route traversait de part en part. A l’intérieur de cette enceinte, on trouvait la mosquée avec son petit mausolée, le quartier des esclaves mariés, le batiment du protocole, celui de la garde royale, et un peu plus loin le garage … où s’alignait l’impressionnante collection de voitures du roi. Un grand portail s’ouvrait sur le Palais, qui était aussi grand qu’une ville, avec sa clinique, son golf, son hammam, son lycée, ses souks , ses terrains de sport, son grand zoo… Les batiments d’habitation étaient divisés en plusieurs édifices gigantesques, richement décorés communiquant entre eux par des couloirs interminables . Il y a le palais du souverain, ceux des concubines où chacune possédait son appartement. Les Palais des souveraines étaient dotés d’une salle de cinéma, d’un jardin d’été, d’un jardin d’hiver, de salons italiens couverts de fresques dont les fenêtres donnaient sur un patio de mille métres carrés et sur la piscine qui recouvrait toute l’esplanade…. Les couloirs interminables menaient chez les concubines ou chez les esclaves. Ceux-ci qu’on appelle aabed (soumis) vivent au palais depuis des générations, ils descendent des esclaves noirs achetés aux négriers d’Afrique. Leurs arrière- arrière - petits -enfants servent toujours le roi. Seuls les esclaves du feu, chargés de d’administrer les corrections corporelles, avaient une fonction précise. Le reste formait une armée de serviteurs , interchangeables, un petit personnel taillable et corveable à merci et payé de salaires de misère. Certains dépendaient de l’épouse du roi, d’autres, des concubines, d’autres enfin du roi lui-même. Les femmes travaillaient aux cuisines, au ménage, étaient nounous, couturières, repasseuses ou même concubines de troisième catégorie. Les hommes s’occupaient du garage, servaient à table, ou veillaient, telles des statues de pierre, dans chaque recoin du Palais, ou dans les niches qui en garnaissaient les innombrables couloirs. Certaines esclaves préparaient la Haschicha, la confiture de hachisch, cuite pendant des heures dans de petites casseroles posées sur des butanes …
Devant les portes des concubines s’empilaient des montagnes de chaussures de femmes , car au Palais , on circulait pieds nus sur les tapis et dans les koubas. En arrivant au Palais, j’avais été adoptée par le harem du Roi. Je connaissais bien toutes ces femmes, celles de Mohammed V vivaient dans un endroit ravissant que son fils le roi Hassan II avait fait construire spécialement pour elles, un petit village de maisons blanches entourées de jardins.. Les concubines de Hassan II étaient de très jeunes filles choisies pour leur beauté qui venaient de toutes les régions du pays. Les plus âgées n’avaient pas 17 ans. Elles étaient gauches, maladroites, incertaines, elles ne savaient pas se tenir, on les installa dans les anciens appartements des concubines de Mohammed V. Tout de suite elles furent prises en main par les anciennes qui leur enseignèrent la vie au Palais, le protocole, les traditions, les habitudes. Elles les préparaient à leur vie de femme, car la sexualité d’une concubine n’est pas celle du commun des mortelles. Après leur formation, on les mariait par trois ou quatre au roi, dans son palais de Fès, au cours de cérémonies somptueuses. Le roi était heureux. Hassan II eut de nouvelles concubines jusqu’au début des années soixante dix , une quarantaine en tout qui s’ajoutaient à la quarantaine de femmes de son père. Elles le suivaient partout dans le Palais , à la toilette , au bain maure, chez le coiffeur, au cour de gymnastique.Elles se regroupaient en clans : les anciennes, le complices, les provocatrices, les joueuses, les cochonnes… leur but était d’attirer son attention, d’être ses favorites du moment. Quand elles y parvenaient, c’était la gloire. Jusqu’à un autre clan gagnât ses faveurs et que le premier soit rejeté comme s’il était passé de mode. Parmi les concubines, les plus considérées avaient un statut d’épouse sans enfants, car elles n’ont en principe pas le droit de procréer. Seule la femme du roi lui donne des héritiers… Les jours où il se rendait à la mosquée , Hassan II entrait dans sa kouba suivi de la concubine qui portait sa tenue. Celles de ses femmes qui le désiraient pouvaient l’accompagner. Quand il était habillé, la concubine chargée de l’encens faisait brûler de petits bâtonnets odorants. Une autre apportait un ravissant coffret de marqueterie disposé sur un coussin de velours vert émeraude, la couleur du Palais. Dans le coffret étaient alignés de petits flacons d’huiles essentielles, ambre, musc, santal ou jasmin, qui venaient de la Mecque. Le roi versait quelques gouttes de l’essence choisie sur un bout de coton et le passait derrière ses oreilles. Puis il le jetait à terre. Toutes les concubines se disputaient ce morceau de coton et le passaient de main en main pour recueillir la precieuse odeur mêlée à celle de leur seigneur et maître. Tout les soirs, avant le diner, la concubine du bain lavait le roi selon le rituel bien précis de parfums et de savons. Une autre concubine était chargée de la cérémonie du bois de santal … En fin d’après midi, Hassan II avait instauré un rituel . On lui massait les mains , le cuir chevelu dans une minuscule Kouba qui datait de Mohammed V. Nous assistions toutes à la séance, assises à ses pieds. Le roi cherchait toujours de nouvelles distractions pour amuser toutes ses femmes, dont certaines n’étaient encore que des enfants. Il fit venir des Etats Unis des bicyclettes à plusieurs selles.Les couloirs du palais de Fès ont résonné plusieurs semaines des eclats de rire … toutes en fil indienne pédalant à sa suite….
Dans l’année qui suivait la mort de Mohammed V , il fallut songer à marier le roi, alors âgé de trente trois ans. La plus grande famille berbère du pays envoya au Palais deux jeunes beautés des cousines germaines une de quinze et l’autre de treize ans, elles subirent la même formation que les autres concubines arrivées en même temps qu’elles de toutes les provinces du Maroc. La berbère de 15 ans deviendra quelques années plus tard la femme du roi et la mère de ses 4 enfants"
Je termine là ce récit emprunté d’un ouvrage écrit sous la narration de celle qui , plus que quiconque a connu dans les moindres détails ces lieux…
Sans commentaire,
Que ceux qui défendent sans savoir nous disent ce qu’ils pensent de ces faits véridiques.