L’élection présidentielle française passionne les Marocains. Bien plus en tout cas que les élections législatives qui sont prévues au royaume pour le 7 septembre.
« Je suis devenu un pro des présidentielles françaises. Tous les matins, je me connecte à Internet et lis à peu près tout ce qui concerne les derniers déroulements de la campagne : sondages, piques assassines, meetings… ça c’est de la politique, de la vraie ! »
Au royaume enchanté du Maroc, ce jeune Marocain n’est pas le seul à s’être pris de passion pour la présidentielle française. Loin de là ! La presse locale, surtout quotidienne, y consacre régulièrement des articles avec une petite obsession pour Nicolas Sarkozy, diversement apprécié en dehors des cercles du pouvoir. En cause : sa politique anti-immigration lorsqu’il sévissait au ministère de l’Intérieur et ses propos sur l’identité nationale. Certains journaux français — ils sont presque tous vendus au Maroc —font également le plein de lecteurs marocains grâce à la présidentielle. Ainsi, l’avant-dernier numéro de Marianne qui démolit Sarko sur toute la ligne s’est écoulé comme des petits pains. Mieux valait passer un coup de fil à son kiosquier pour lui demander d’en mettre un de côté !
« Les Français ont de la chance car ils ont droit à un vrai débat entre leurs candidats. Il n’y a qu’à voir leurs émissions télé : ça se tape dessus allègrement. Verbalement bien sûr. J’envie les Français car ils ont aussi la chance de pouvoir se passionner ou de s’angoisser pour une élection où rien n’est joué d’avance. Bref, de la vivre cette élection ! », soupire cette journaliste casablancaise.
Pourtant, 2007 est aussi une année électorale au Maroc. Des législatives sont programmées pour le 7 septembre et, même si la campagne officielle ne débutera qu’à la fin août, le ministère de l’Intérieur et les partis politiques sont déjà à la manœuvre (cf. encadré). En parallèle, alors qu’un peu moins d’un Marocain sur deux s’était rendu aux urnes en 2002, des associations issues de la société civile tentent de convaincre les sujets du roi Mohammed VI de s’inscrire sur les listes électorales, de récupérer leur carte et de se déplacer pour voter le jour J. Dur dur même si les démarches pour figurer sur les listes ont été simplifiées.
Que les choses soient claires, au Maroc on n’y bourre pas les urnes le jour du scrutin. Oh que nenni ! Tout est affaire de finesse et de subtiles négociations orchestrées par Fouad Ali El Himma, ministre délégué à l’Intérieur et grand manitou électoral. Le système est bien rôdé : soit les partis politiques se mettent d’accord en amont sur leurs résultats avec le ministère de l’Intérieur ; soit ce dernier s’arrange avec lui-même pour « orienter » les résultats. Les législatives du 7 septembre ne devraient pas déroger à la règle comme le montre ces deux entourloupes : • L’Intérieur a accepté que la quarantaine de partis existants au Maroc participent tous aux élections. Pratique pour empêcher une majorité unie et forte d’émerger. • Le même ministère a sorti de son chapeau un découpage électoral comme par hasard néfaste aux islamistes du parti de la Justice et du Développement, grand favori à ce jour. Soyons fous et parions que, comme il l’avait fait en 2002, le quotidien Le Monde sera en mesure d’annoncer les résultats des législatives marocaines une semaine avant le scrutin !
« D’un côté, notre paysage politique est ennuyeux car il n’y a pas de débat. Tout au plus des prises de becs personnelles entre politiciens. De l’autre, les principaux partis sont à peu près d’accord sur l’essentiel : ne pas trop casser les pieds au pouvoir, la marocanité du Sahara occidental et la lutte anti-terroriste », déplore ce professeur de sciences-politiques.
Et surtout, de plus en plus de Marocains se demandent à quoi bon voter puisque, jusqu’ici, cela n’a guère contribué à changer leur quotidien, disent-ils. Entre incompétence d’élus locaux préférant pavoiser dans les 5 étoiles de Rabat et une monarchie qui s’accapare tous les pouvoirs (y compris celui de nommer un Premier ministre qui n’appartient à aucun parti politique), ils choisissent donc de tourner le dos aux urnes.
Un bien triste constat qui n’empêche pas les politiques de continuer à snober les citoyens. Alors même que le vrai pouvoir est ailleurs, le Premier ministre, Driss Jettou, n’a pas hésité, en 2006, à rassurer les patrons français du Medef, effrayés à l’idée que les islamistes arrivent au pouvoir, en leur expliquant que l’actuelle majorité avait toutes les chances d’être reconduite au Maroc en 2007…
Si les présidentielles françaises nous passionnent, nous autres Marocains, tout autant que nos voisins d’ailleurs, c’est parce qu’on assiste à un large débat d’idées et un jeu de coalition pré-électorale passionnant dans une France où les règles du jeu sont claires et il n’y a presque pas de lignes rouges à ne pas franchir. J’admet que ce n’est pas pareille chez nous, au Maroc. Mais le contexte en est autre. Il ne faut donc pas comparer l’incomparable.
Ceci dit, et pour une fois, je salut votre fidélité à votre ligne éditoriale envers le Maroc pour l’avoir cité en premier parmis les pays du Maghreb qui suivent de prés vos élections, car je pense, il sera le premier à vous jalloner le pas sur le chemin de la démocratie.
Bonjour
Sarkozy a 鴩 鬵 d魯cratiquement ࠵3% des votes avec un taux de participation des 鬥cteurs ࠰lus de 80%. N顮moins il existe un b魯l ࠣela : la libert頤’expression. Les m餩as ont contribu鳠࠳a r鵳site puisqu’ils ont fa篮n鳠l’opinion publique. La strat駩e de Sarkozy qui consiste ࠳tigmatiser une certaine population, les banlieus notamment, a permis de ramener plus de 66% des 鬥cteurs d’extrꭥ droite.
Comment peux t on expliquer qu’apr賠12 ann饳 de pouvoir de la manjorit頳ortante, les 鬥cteurs ont r饬u une personne qui au lieu de rassembler les fran硩s ࠥndetter, ࠰r飡riser l’emploi, d鬯caliser, privatiser les soci鴩s, augmenter le ch ?e, … alors que les profits ont battus des records.
J’ai vot頡ux deux tours pour S駯l讥 Royal, car je penses que c’est elle qui semble incarner le rassembleement et qui d鴩ent le meilleur projet de soci鴩 : lutte des in駡lit鳠ࠬ’飯le, lutte contre la pr飡rit鬠les d鬯calisations, le capitalisme et le lib鲡lisme sauvage, les discriminations ࠬ’emploi des fran硩s d’origine 鴲ang貥, …
90% des m餩as fran硩s sont contr ? par le groupe Lagard貥. Sarkozy repr鳥nte le patronnat et donc ses int鲪ts. Comment peu t il incarner le changement pour la france. On a une censure par les m餩as (t鬩, radio, presse) sous la pression de la puissance financi貥 des capitalistes qui d馥ndent leurs int鲪ts : cf. Affaire AZOUZ BEGUAG : "Un mouton dans la baignoir"
La candidature de S駯l讥 ROYAL incarnait le changement mais elle a 鴩 d飩rdibilis饠sous la pression de la droite ! Bienvenu dans le pays de la mafia d魯cratique o ?libert頠 une certaine limite …
Maintenant, on attend des r鳵lats M. SARKO … (cf article MARIANNE)
algérie mon amour , éternel vaincu , toi et tes généraux ventripotents vous n’oublierez jamais les raclés que l’ont vous a foutus . Cest comme ça . Il fallait un gagnant et un perdant .
Quand à la fantomatique RASD et au polisario , ils n’existent qu’a tindouf . L’indépendance , c’est dabord vis à vis des généraux obéses que le funeste polisario devrait l’arracher .
Soyez des hommes et venez prendre le sahara si vous étes des hommes .
Le paysage politique marocain est déchiqueté en 36 miettes de partis. Pour descendre dans la rue il faut être encadré, sinon c’est l’émeute. Et je ne crois pas que notre ami ’’irlandais’’ entend inciter à l’émeute par ses propos.
Au Maroc, il faut être honnête. Les choses sont en train de changer. Peut-être à une cadence au ralenti, mais ça avance…Il faut être honnête…La démocratie de ’’vitrine et de consommation’’ pour reprendre l’expression de Ahmed Benjelloun, SG du PADS est bien là. Mais il y a des volontés sérieuses qui travaillent pour le changement. Et c’est en train de changer.
C’st peut-être mieux ainsi. On en a déjà assez avec la question du Sahara et des kamikazes…Et ce n’est pas rien. Convenez-en.
Le problème des Marocains, c’est leurs intellectuels, leur intelligentsia et cette indifférence qui les éloigne de l’action politique. C’est aussi la médiocrité du leadership, l’opportunisme et l’affairisme qui règnent au sein de certaines formations politiques où la démocratie interne laisse beaucoup à désirer.
D’ailleurs c’est ce qui explique aussi le manque d’intérêt des Marocains pour l’engagement dans les partis politiques. Il faut qu’ils soient amenés à adhérer massivement là où ils peuvent se reconnaître. Ne pas laisser le champ libre aux patrons des partis de continuer à régner sur les trônes des secrétariats généraux, reconduits de congrès en congrès. Il faut qu’ils soient convaincus.
Les partis prolifèrent. Ils ne sont pas si mauvais que ça. On assiste à des cocktails intéressants. Je ne parle pas de cette Koutla incohérente, ni de cet UMP tirée par les cheveux.
Le RGD est une formule intéressante : PADS, PSU, CNI … Ça promet. Ils devraient tendre la main aux islamistes d’Al Badil Al Hadari et au PPS et ne pas désespérer de convaincre Annahj Addimokrati.
Le PJD séduit et inquiète : c’est dans l’ordre des choses. Les opérations kamikazes ne lui rendent pas service. Il a beau les condamner. Mais tant que le discours religieux est mis en avant, le PJD ne joue pas clean.
Et il n y a malheureusement qu’une issue pour en finir. Mais seule la Monarchie en est capable. Vous imaginez ? Une monarchie laïque ! Cela ne fait-il pas rêver ?
mais pour nous , fo , M6 est plus important pour l’unité du pays que n’importe quel président élu . Les marocains sont profondément attachés à la monarchie comme au Danemark , en suéde , En Thailande ou en Jordanie .
Les monarchies scandinaves sont admirables à plus d’un titre dépassant méme en harmonie beaucoup de "républiques" , l’Algériénne ou la Tunisienne par exemple .
M6 gouverne mal tu dis ?? mais c’est lui qui a pris les meilleurs décisions politiques du nouveau régne .
Il a libéré les prisonniers politiques islamistes et révolutionnaires , permis à Abraham Serfaty , Moumen Diouri , FkiH Basri de rentrer au Maroc . Il a levé la résidence surveillé de Cheikh Yassine .
Il a crée l’INDH , donné à coup de fouet à l’action sociale grace à la fondation Mohamed 5 , libéré le champ médiatique national …
Ses actions concrétes sont uniques pour bon nombre de marocains . Les marocains sont les plus concernés et M6 est trés populaire .
Je suis d’accord sur le fond. Mais le discours qui veut faire croire qu’une réelle démocratie apportera une embellie du niveau de vie… est mensonger, porteur de faux espoirs et loiiin de de toute action concrète.
Si tu veu. on fait une nouvelle constitution, on change de régime s’il le faut. Ensuite ? C’est toujours la question que je pose et personne ici pour me répondre ou m’apporter un début de de réponse.
On nous fait vivre un compte de fée en Europe. La démocratie, ça marche car il y a du pognon. Pas de pognon, avec de la démocratie (ce terme perd de son sens de plus en plus à mon gout) ⇒ c’est useless.
La démocratie, c’est une fin et pas un moyen de devenir riche ou aisé. C’est le pouvoir au peuple. Il faut toujours garder ça en tête !
Laissez-moi rire : Le Comite pour la Protection des Journalistes a placé le Maroc parmi les "10 Etats rétrogrades" de la planète, avec l’Ethiopie, Cuba,le Pakistan, la Thaïlande, le Congo, la Russie, la Gambie, le Pakistan, l’Egypte et l’Azerbaïdjan (rien que que des Etats démocratiques.
Extrait :
9. MAROC
Dirigeant : Le roi Mohammed VI, chef d’ État Indicateurs : Le Maroc rejoint la Tunisie dans le peloton des pays emprisonnant le plus de journalistes dans le monde arabe, avec 3 journalistes condamnés à des peines de prison. Trois éminents journalistes boutés hors de leur profession par les autorités à travers des procès aux motifs politiques. Les médias d’État et le gouvernement encouragent les manifestations contre la presse indépendante.
Fait principal : Le journaliste Ali Lmrabet interdit d’exercer sa profession pour 10 ans.
Que dit Khalil Hachimi Idrissi et le reste de la bande de sicaires makhzeniens.
En effet, c’était prévisible. Dure année pour la presse au Maroc.
Elections législatives qui approchent, un gouvernement amateurs qui a du mal à jouer avec les islamistes…
Merci pour ce cadeau messieurs, on va nous casser les oreilles pendant tout le restant de l’année jusqu’au prochain rapport.
En attendant le classement de RSF (le CPJ reste une ONG mineure) le Maroc va devoir faire de groos efforts.
Rappelons qu’il s’agit d’un classement des pays rétrogrades et ce n’est nullement un classement sur l’état de la presse actuellement.
le CPJ classe le Maroc parmis les 10 états rétrogrades . bien .
Sur quoi se base le CPJ étant donné que la justice marocaine n’as comdamné aucun journaliste à de la prison FERME . En Algérie , par exemple si .
Le CPJ ne doit pas connaitre la géographie des états puisqu’elle oublie des pays pires que le Maroc en matiére de liberté de la presse .
Heureusement que RSF , elle , est plus juste et plus précise dans ses rapports sur la liberté de la presse .