Le témoin de mariage de Nicolas Sarkozy, ancien dircab’ d’Edouard Balladur et n°2 du groupe de luxe LVMH s’y entend en boursicotage.
Il y a un an, en pleine crise financière, Nicolas Sarkozy promettait sans rire de refonder le capitalisme en le moralisant. Aujourd’hui, ses amis le refondent à leur manière en pratiquant une belle course de fonds. Une riche illustration vient d’être apportée par son vieux complice Nicolas Bazire, ancien jeune directeur de cabinet de Balladur à Matignon en 1993. En février 2008, Nicolas Ier a fait de l’autre Nicolas son témoin de mariage lorsqu’il a passé la bague au doigt de Carlita. Recasé en 1999 comme numéro 2 de LVMH, le groupe de luxe dirigé par le milliardaire Bernard Arnault, Bazire constitue un symbole de réussite pécuniaire dont Sarko aime s’entourer.
Le 20 octobre, Bazire acquiert pour 7,92 millions d’euros de stock-options. 150 000 actions LVMH à un prix cassé ( 52,8 euros l’action ). Sachant que le cours navigue un peu au dessus de 70 euros, Bazire a déjà réalisé une plus-value potentielle de 2,9 millions d’euros ! Le jour même, Madame revendait pour 3,37 millions d’euros qu’elle détenait de son côté. Ça boursicote dur dans le ménage Bazire.
Chapeau bas. D’autant qu’avec la sortie de crise, l’action LVMH n’a pas fini de monter. De quoi donner des envies à Patrick Ouart, le conseiller justice de l’Elysée qui va retourner dans quelques semaines au comité exécutif de LVMH où il a siégé de 2004 à 2007.
Ce petit coup de bourse va lui permettre de se remettre de ses récents déboires. Pour alléger sa fiche d’impôt après son entrée à LVMH, Bazire a fait appel à un défiscalisateur professionnel, le groupe Jean-François Guinot, comme l’a narré le site Rue89. Lequel n’a pas été très brillant dans le montage immobilier échafaudé. En 2008, Guinot est placé en redressement judiciaire. Le numéro 2 de LVMH se retrouve Gros Jean comme devant. « Il s’est fait avoir mais il a eu la possibilité de récupérer une bonne partie de sa mise ( 3,5 millions d’euros ) en dégrèvement fiscaux. Car contrairement à de nombreux clients du cabinet Guinot, Nicolas Bazire a échappé aux fourches caudines du fisc sur cet investissement » lit-on dans un chapitre de L’histoire secrète du patronat : le vrai visage du capitalisme français, ouvrage collectif sorti chez la Découverte.
Bazire est un dégourdi !