Les quatre ex-otages français au Liban, à la fin des années 80, ont chouiné samedi 8 mai. Implorant une grâce présidentielle pour le Jean-Charles Marchiani, ex-bras droit de Charles Pasqua et aussi dit le préfet « Boum » . Un vibrant plaidoyer auquel « Bakchich » ne peut rester insensible.
Faut-il sauver le préfet Marchiani ? Le proche de Charles Pasqua condamné à trois ans de prison pour avoir reçu des commissions illégales dans deux dossiers différents et dont tous les recours ont été épuisés, le 17 mars dernier, doit-il bénéficier d’une grâce présidentielle ? Le rôle qu’il prétend avoir joué dans la libération des otages au Liban en 1986-87 (Lire notre enquête sur ce sujet in Bakchich n°80) doit-il lui valoir une indulgence particulière ? En répondant à cette question qui lui fut posée, de façon saugrenue, lors de sa dernière intervention télévisée, le chef de l’État est resté dubitatif. Du genre, on va voir, je vais étudier le dossier.
Disons qu’on a connu Nicolas Sarkozy plus expéditif quand il a décidé brutalement, le 14 juillet dernier, de ne pas gracier les petits délinquants en fin de peine. Mais en l’espèce, il s’agit d’un Préfet de la République, et qui plus est un proche de Charlie, cet auguste sénateur qui vient d’être condamné à un an de prison avec sursis dans un autre dossier de commissions. Ah chère République !
Dans le rôle du méchant, le préfet Marchiani fait merveille. Ancien de l’Algérie française et du Sac, viré des services français pour avoir joué un rôle trouble dans l’affaire Markovic, Préfet du Var au moment où les chiraquo-pasquaiens ont la peau de François Léotard, roi du passe droit et as de la commission (comme nous le racontons dans notre dossier in Bakchich n°80), l’ancien Préfet n’est pas un très bon candidat pour une grâce présidentielle. D’autant qu’il doit comparaître à nouveau devant un tribunal en octobre prochain lorsque sera jugée la vaste affaire de l’Angolagate où Marchiani et Pasqua ont détourné le cours normal de la politique française vis-à-vis de la crise angolaise pour quelques menus profits. Or l’ancien Préfet, surnommé « Robert » par ses amis angolais, est accusé d’avoir été la pièce maîtresse de ce dossier de trafic d’armes.
Malgré ce lourd passé, Nicolas Sarkozy graciera-t-il l’ami Marchiani ? S’il s’y résout, c’est que son mentor, Charles Pasqua, a de gros moyens de pression sur l’Elysée. Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy avait déjà usé de ses réseaux pour permettre à Charlie d’être élu sénateur et d’échapper à une mise en détention durant l’instruction de l’Angolagate par le juge Courroye. Une grâce de Jean-Charles Marchiani sacrerait définitivement le candidat de la rupture comme héritier du système Pasqua.
Et retrouver en ligne notre petite sélection d’autres préfets particulièrement aventureux de la République Française
Tolérance zéro, peines plancher, pas de grâces présidentielles même pour les contreventions de stationnement, fichage ADN pour les faucheurs d’Adn etc.
Cet homme devrait être doublement condamné, il représentait l’autorité républicaine.
Il a empoché des sommes faramineuses en se servant d’un poste où il devait servir et non pas se servir.
J’ai lu votre livre la Maison Pasqua, vs ayant valu 8 procès !
La suite de votre livre s’écrira prochainement dans le futur procès de l’Angolatte.
Mais quand on embauche un Attali, on peut pressentir la future grâce de Nicolas Sarkozy, le Président du tout repressif et à la probité irréprochable dixit Yasmina Reza…
Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es