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Le préfet Erignac, un cadavre exquis

Analyse / lundi 19 novembre 2007 par Gari John
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L’Etat Français a passé son temps à courir après les assassins présumés du préfet, sans s’interroger sur les commanditaires ou se demander "à qui profite le crime".

Née en Italie après l’assassinat d’un juge en 1982, la théorie du « cadavre exquis » s’applique parfaitement à la mort violente du préfet Erignac en février 1998. Lorsqu’un Etat démocratique est attaqué de plein front –et c’est le cas lorsqu’un grand serviteur de l’Etat succombe sous les balles d’un tueur–, tout l’appareil d’Etat se concentre très normalement sur la recherche des assassins, sous la pression de l’opinion. Ce qui n’empêche pas d’ailleurs quelques sérieuses bourdes dans l’enquête. Comme Bakchich l’explique, Roger Marion a raté la bonne bergerie.

Chef de l’enquête policière en 1998, le préfet Roger Marion, a cru longtemps à « la piste agricole » plutôt soft : 57 volumes et une instruction, ouverte en 1998 et qui n’est toujours pas close malgré l’ouverture du procès du présumé assassin. Deuxième bourde, Yvan Colonna, principal suspect, avait pris le maquis.

« Après la mort du préfet Erignac en Corse, explique un magistrat qui fut longtemps en poste à Ajaccio, toutes les polices se sont fait la guerre et le grand banditisme a eu une paix absolue ». Ce sont les années où, comme l’explique l’excellent ouvrage de Jacques Follorou et Vincent Nouzille, les Parrains corses, la Corse a basculé d’une société clanique traditionnelle à des méthodes nettement mafieuses du fameux gang de la « Brise de mer ». Sans que, pour autant, l’alarme ait été déclenchée au sein de classes dirigeantes qui l’été, n’aiment rien tant que rencontrer quelques bandits à l’ombre d’une paillotte corse…

Les tueurs du préfet Erignac ont-ils pu, malgré un vague vernis nationaliste, être instrumentalisés par le grand banditisme ? Fort possible, à en juger par plusieurs témoignages de magistrats recueillis par Bakchich. Le mode d’exécution extrêmement professionnel –trois balles dans la nuque–, porte plus la marque des vrais truands que des bergers idéalistes.

Claude Erignac, « excellente cadaveri »…

Voir en ligne : in Bakchich n°55

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4 MESSAGES

Forum

  • qui ?
    le jeudi 13 décembre 2007 à 23:55, joyejoye a dit :
    qui était au courant que le prefet aller au theatre a cette heure precise ? pourquoi avoir attendu ce jour là et pas un autre afin d ’incriminer yvan colonna .Sans preuve d’innocence comment se battre contre la justice qui n’entend que ce qu’elle veut bien entendre et comme ca l’arrange n’est-pas !je ne crois plus en la justice cette fois elle est allee trop loin ,et j’ai honte d’etre du meme sang que sarkosi qui pour lui yvan colonna est l’assassin du prefet erignac !!!!il n’y a pas de preuve fondées donc presomption d’inocence pour yvan colonna.
    • qui ?
      le lundi 16 février 2009 à 20:23, le droit de savoir a dit :
      Bonjour, Pour un innocent, il y a quand même 4 ans de cavale !! Comment l’expliquez-vous ? En effet, s’il y un doute (bien amené par la défense), je suis toujours curieux de connaître la réponse des gens qui défendent COLONNA, sur le sujet de sa cavale.
      • qui ?
        le mardi 17 février 2009 à 23:51
        ce que vous appellez la cavale s’appelle en corse prendre du recul prendre le maquis "piglia macchja" c est un fait culturel et historique ancré dans les moeurs uses et coutumes corses de toujours tant la corse fut une ile qui a subie depuis toujours les tourmentes de multiples et diverses invasions l’independance de corse sous p paoli a formente a l extreme pour des generations entieres encore aujourd hui ce fait societal le refus de la soumission ou de l injustice a raison ou a tord selon les cas particuliers tous singuliers le fait que yvan colonna ait pris le maquis n’est pas pour autant une preuve de culpabilité d’ailleurs on le voit aujourd hui avec quelle vehemence le procureur s en ai pris a son avocat en ces termes " vous ne me faites pas peur je ferais des requisitions pour que votre client soit condamne" quand on voit cette parodie de justice on ne peut que regretter qu’yvan colonna ait ete debusque de sa cavale ai je repondu en partie a votre interogation ?
      • qui ?
        le dimanche 1er mars 2009 à 00:47
        Le pourquoi de la cavale de Colonna ? Lisez le courrrier qu’il a lui même écrit sur ce sujet : http://www.yvan-colonna.com/
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