En 1991, juge d’instruction débutante, elle signa l’ordonnance de non-lieu, conclusion de huit années d’instruction pour homicide sur la personne de Robert Boulin.
Quand un magistrat descend dans l’arène politique, il ou elle redevient un citoyen ordinaire, s’expose aux votes des électeurs, et doit s’attendre à ce que les grandes étapes de sa carrière soient scrutées, ses exploits vantés, et ses manquements -éventuels- aux devoirs de sa charge, dénoncés. Car, on l’oublie trop, dans ce pays, la justice est toujours rendue au nom du peuple français.
Laurence Vichnievsky, fraichement parachutée à la tête de la liste vert-Europe-Ecologie de la région PACA vient de se lancer, dans les colonnes du Monde, sous le feu des médias avec la bienveillante complicité de Gérard Davet. L’article est édifiant, surtout par sa béante lacune. Le seul véritable tremplin de la carrière de Mme Vichnievsky n’y est nulle part mentionné, pas même une allusion.
Certes, sa proximité avec Eva Joly, l’icône de l’Instruction de l’affaire Elf, pare Mme Vichnievsky de toutes les vertus prêtées aux magistrats, capables d’ incarcérer des puissants, tout en étant attentive aux souffrances des faibles.
Cette facette resplendissante du personnage ne saurait effacer le rôle bref mais capital qui fut le sien en septembre 1991, lorsque, juge d’instruction débutante, elle signa la tristement fameuse ordonnance de non-lieu, conclusion de 8 années d’instruction pour homicide sur la personne de Robert Boulin.
Il a quand même fallu, pour que Mme Vichnievsky, juge d’instance à Colombes (92), hérite de la patate chaude qu’est le dossier Boulin, un enchainement de coïncidences peu conforme à une bonne administration de la Justice.
Comment et pourquoi une débutante (à l’instruction) doit-elle, seule, assumer la responsabilité de clore le dossier le plus explosif de la Ve République ? Sur lequel deux magistrats instructeurs parisiens expérimentés, MM. Yves Corneloup et Alain Verleene s’étaient échinés pendant 8 ans, s’abstenant, eux, de clôturer un dossier que le parquet voulait fermer dès le premier jour.
Ce volumineux dossier, Laurence Vichnievsky le dévore en 8 jours, refusant tout contact avec la partie civile. Le système informatique en place en 1991 pour les magistrats instructeurs parisiens permettait-il le copié-collé ? Où s’agit-il d’un simple usage de la photocopieuse ? Toujours est-il que l’ordonnance de non-lieu qui porte la signature de Mme Vichnievsky est, à la virgule près, la réquisition du parquet. C’est à dire que la volonté écrite du pouvoir exécutif est docilement revêtue de la signature d’un magistrat dont l’Indépendance est le fondement du code pénal…
Autre inconvénient de l’ingestion trop rapide d’un tel dossier : reprendre à son compte l’intégralité des réquisitions du parquet revient à endosser les faux témoignages et les grossières distorsions de faits qui émaillent ce document.
Pour que le dogme du suicide de Robert Boulin ne s’effondre pas immédiatement, la Brigade Criminelle a été amenée à prendre pas mal de libertés avec la vérité. Comme faire témoigner un policier selon qui la tête de Boulin a heurté un rocher, lors de son repêchage, alors qu’il n’était pas présent.
Ou forger de toute pièce une théorie invraisemblable sur les lividités mobiles, pour ne pas admettre que le cadavre du ministre Boulin avait été déplacé entre le moment -et le lieu- de sa mort et sa découverte dans l’étang Rompu.
Cette ordonnance signée Vichnievsky n’est pas un document poussiéreux enfoui dans les archives insondables du palais de Justice de Paris. C’est un outil entre les mains de l’actuel procureur général de Paris Laurent Le Mesle pour rejeter toutes les demandes de réouverture de l’instruction pour faits nouveaux.
A chaque page de sa décision de septembre 2007, M. Le Mesle se réfère à l’ordonnance de la juge indépendante Vichnievsky, pour nier l’existence des faits nouveaux que lui présente la partie civile, affirmant que, dans son ordonnance, Mme Vichnievsky a déjà répondu à ces objections …Le parquet valide les travaux précédents du même parquet . La séparation des pouvoirs dans toute sa splendeur.
L’affaire Boulin dans Bakchich
- Robert Boulin reprend un coup de pelle
- Giscard d’Estaing croise le fantôme de Boulin
- Affaire Boulin : c’est mal Barré
- Giscard confirme qu’il envisageait de faire de Robert Boulin son premier ministre (pour les abonnés)
bravo pour le courage de monsieur ALLIA.
la politique à toujours était pourrie.
quand quelque chose ou quelqu’un ne convient pas nos dirigeants ont n ’hésite pas à l’élliminer.
je pense sincérement que mr BOULIN à eté assassiné et que la vérité à eté cachée par le gouvernement en place à cette èpoque.
je suis un citoyen qui donne sont avis personnel sur cette affaire.
Voir le commentaire sur center blog de pierre ALLIA :Laurence VICHNIEVSKY après la justice spectacle, l’arène politique.
Un message a été envoyé à Daniel COHN BENDIT sur son site " que faire ", pas de réponse de l’intéressé sur cette candidature fort embarrassante, aucune réponse à ce jour du leader D’EUROPE ECOLOGIE……
( qu’elle tutoie) ah bon , cela suffit à dire quelle est son amie ?
je ne penses pas que celui qui a reçu le réponse de Sarkosy " alors casse toi pauvre con " est son ami ?
au fait , Sarkosy est partie prenante dans l’affaire Boulin ? , il avait quoi , une petite vingtaine d’années si je calcule bien ?
L’anti sarkosisme primaire est à l’intelligence( au sens propre) , ce que la vérité ’est au suicide de Boulin ….
Chère Maggy O’TEEN
L’affaire CLEARSTREAM est une affaire que je connais et j’ai adressé un message à Monsieur PASQUA sur BAKCHICH (après son show médiatique )pour lui rafraichir la mémoire également et qu’il n’oublie pas certaines personnes et associations.
Vous reprenez à juste titre les thermes " croc de boucher ".
Concernant l’affaire BOULIN c’est un abattoir qu’il va falloir…..